Valeriane ♫ ♫ ♫¨*'s articles

Poupée brisée ayant perdu pied. Jeune fille fragile jetée En pâture à la nature débridée D’un guerrier, un démon dénaturé Que de noirs desseins avaient troublés Un jour de libations exacerbées. Morte plusieurs fois, mais la rage au ventre, Put éclore sur le fumier d’infamie Sur lequel on l’avait jetée, impuissante. La vraie beauté est dans l’existence, Mais rien ne peut rachet…

Ce soir, je veux t’aimer avec verdeur. Vois mes doigts parfumés, déjà courent sur ta peau, Caressent doucement la courbe de ton dos, Pour remonter vers ta nuque, en haut. Je dépose, dans ton cou, de petits baisers Pour voluptueusement te dompter. Non ! Je te veux passif, soumis. Enivré ! Le désir de toi est si fort ancré, De tendresse me noyer. Après des heures de douces caresses…

Où es-tu, toi, l’être destiné pour moi, Celui qui se reconnaîtra sans se tromper ? Longtemps je t’ai cherché, mais à l’approche De mon hiver, la solitude me fait reproche. Suis-je donc, dans ce monde, l’opprobre ? En vain, j’ai scruté des visages sans te trouver. J’ai tant voulu donner sans être jamais aimée… D’un réel passé, j’aurais pu être sauvée. Mais il ne m’a point été octroyé. Et je…

Viens mon Aimé ! Voici la joyeuse turbulence De mes cheveux blonds parfumés d’essences, Piqués de fleurs aux senteurs printanières Pour attiser le feu de ton ardeur princière. Cet arôme sur mon corps exhale de lavande, Au milieu de mes dentelles, délicieuse provende… L’éternité, sous tes mains, est poussières d’étoiles, Où je m’abîme dans la nuit sans voile. Il se peut que ce soir, je meurs de mon amo…

J’ai erré sur des landes obscures, Dans la brume, sur des chemins de pierres. Longtemps, j’ai cherché ta silhouette fière Mais plus je m’avançais, plus la morsure Du froid tombait en larmes glacées, meurtrissures. Je devinais plus que je ne voyais, ton visage Dans ce désert-crépuscule, comme un mirage. Sentir la caresse de ton baiser, douceur de ta langue, Palais de velours, sur ma peau exsangue !…

Je voudrais te donner des aubes de lumière Pour caresser tes yeux aux couleurs de la mer. Ma plume passionnée court sur le papier Pour te chanter l’amour de mon éternité. Une rose rouge posée sur ton front Sera comme un baiser dans son plus beau plastron. Vois dans mes yeux ces perles de cristal Qui naissent de mes émois en rigoles pâles. Je te donne ma vie, mon âme, mon cœur, Intensité du…

Comme je les aimais au couchant ces montagnes ! Je sens encore sur ma peau la caresse du soleil ardent Dardant ses rayons implacables sur ses versants. Les sapins par milliers alignaient leur verte ramure Sur ses flancs arrondis par des siècles d’usures. Emerveillements des sommets enneigés Qui m’avaient alors envoûtée. Je garde l’alchimie de ses pentes scintillantes Et me rappelle sourdement mes heur…

Te souviens-tu ? C’était hier… Par des chemins détournés nous allions bien fiers, En nous tenant la main, faire l’école buissonnière. C’était alors des sentiers de lumière. Nos rires joyeux s’élevaient dans le ciel clair. Nous marchions, devisant, insouciants. Et montent encore à mes narines, les odeurs De l’immense jardin défendu du voisin, Où fleurs, fruits, haies de fusains Etaient hau…

Dans la voute sacrée du silence Brille mon âme étincelante. Toi seul sais les secrets de mon cœur Et l’ineffable appel de mes langueurs. Là-haut dans le ciel clair, un ange de clarté Fige l’éternité en cristal de rosée. L’immensité me prend comme un brasier Où chuchotent les flammes de mon corps immolé. Qui me délivrera de ces traits dévorants ? Il ne restera de moi que cendres éthérées…

Ton souvenir surgit, soudain, de la nuit. De sa plainte obstinée, il m’engloutit. Je me débats dans l’ombre refusant son assaut. Mais tu m’enlaces encore dans un ultime sursaut. Aie pitié de moi ! Laisse-moi ici-bas Vivre encore des saisons de galas. J’ai si peur de tes yeux, ceux d’un gisant. Permet-moi d’oublier ce prélude de néant. Laisse encore à ma vie son chant Sacré des heures au r…

Si je pouvais te dire toutes mes pensées Dans le labyrinthe de mes mots mélangés, J’accrocherais des perles d’azur au silence Pour en éclairer l’opale évanescence. Si tu pouvais comprendre que cette ombre Accrochée au linteau de ma porte sombre Deviendrait une lampe, un soleil, Au fronton de la nuit étoilée, une merveille. Si tu savais que de nulle part, à la source d’amour…

Mes pages d’écriture émaillent mes cahiers. Elles sont les confidences sur mon oreiller. Tant de pensées agitées à y coucher !... Mes rimes prennent forme sous ma plume, Poussée de vers torturés, effrénés, Mélodie de la vie sur des feuilles noircies. Je dis mes naufrages face à l’encrier Quand mes yeux s’enflamment d’avoir trop pleuré. Combien de fois ai-je raturé, recommencé Pour que se p…

Elle parle à mon âme avec passion. Elle s’envole dans des sphères romantiques Et je navigue sur les flots argentiques Du vent et de l’espace sans escale Pour rejoindre les nues d’opale. Les anges aux ailes neigeuses et azurées Me feront cortège dans le ciel étoilé. Disparaîtront les langueurs immobiles Qui enserrent mon cœur devenu si fragile. Sur la vague angélique d’accords magnifiques…

J’entends ta voix me dire : « Je suis tout près de toi, Mes sentiments sont là, n’aie pas peur, je pense à toi ! ». Comme un mantra, je me le répète tout bas… Les jours passent et soudain, tu es là… Ici et maintenant sont ta devise que je fais mienne. L’infini des heures qui s’enfuient me tient pourtant en haleine. Ce refrain déguisé me consume, brûlant. Je sens ton regard se poser doucement. Moment…

Je ne pourrais jamais t’oublier A moins de perdre la mémoire Ce qui serait un doux reposoir. Je ne souffrirais plus de ton absence. Le vide se ferait dans ma conscience. Tes gestes et tes mots sont une musique suave. Dans le puits de mon âme, je suis ton esclave, Tu es l’orphéon de mon cœur Et mes rimes ne seraient plus que douleur. Ma solitude aurait le parfum du néant Jusqu’…

Les yeux sont-ils toujours le miroir de l’âme ? Portent-ils parfois, avec raison, une flamme ? Regard intérieur glissant sur les choses sans les voir. Flots de pleurs, yeux délavés des sans-pouvoirs ! Il est, hélas ! souvent certains reflets Que l’on croit beaux mais qui sont sans effet. Bien souvent coulent des larmes Bulles de rêves qui crèvent et vous désarment. L’âme, dans sa transparence, voit tr…

Sur ses semelles de vent, le beau Rimbaud Filait, les mains dans les poches déchirées de son paletot. Il ne prenait point garde à ses vêtements en lambeaux. Il divaguait, le nez en l’air, en malicieux poulbot. Errance d’un poète juvénile au crépuscule, Sur des sentiers de langueur jouant avec sa bulle. Les rêveurs sont ainsi, ils ne voient rien et affabulent Se couvrant parfois de ridicule. Il allai…

Dans ses yeux clairs, reflet de son âme Brille l’insolente lueur de celle qui se damne. De sa bouche s’échappe un gémissement, Révélateur de ce feu qui la dévore lentement. De son cœur s’éloigne l’obsession De la peur de l’abandon. Au creux de ses bras, serrée tendrement, Elle existe par sa troublante révélation. Il caresse sa peau nacrée d’ondes frémissantes Volupté, ivresse l’embrasent…