Ton souvenir surgit, soudain, de la nuit.

De sa plainte obstinée, il m’engloutit.

Je me débats dans l’ombre refusant son assaut.

Mais tu m’enlaces encore dans un ultime sursaut.

Aie pitié de moi ! Laisse-moi ici-bas

Vivre encore des saisons de galas.

J’ai si peur de tes yeux, ceux d’un gisant.

Permet-moi d’oublier ce prélude de néant.

Laisse encore à ma vie son chant

Sacré des heures au rythme lancinant.

Quand sonnera le glas et l’appel du tombeau,

J’avancerais vers toi, tu toucheras ma peau.

Je serais alors prête à recevoir ton sceau…

(c)Valériane