Valeriane ♫ ♫ ♫¨*'s most read articles

Une à une, les ombres s’envolent Laissant place au vide de l’absurde. Dans l’absence des sentiments qui affolent, La source vient souvent du mensonge qui désole. Chaque jour qui s’éteint fait une cabriole Au soir qui naît du noir crépuscule. Les cœurs en échos de soupirs ou de rires Se confondent parfois pour agir. Et toujours, ces brumes planantes viennent fleurir Les consciences dont nul…

J’ai le cœur qui s’endort, étrange coup du sort. Il ne s’emballe plus : Il a perdu son mentor. Ma plume, cependant, désire rimer encore Sans atteindre, il est vrai, de grandioses records. Un nouvel an vient de paraître tout illuminé. J’écris des songes pour moi seule, sans clarté Pour d’un regard une empreinte conserver Des nuits de l’hiver, les douloureux secrets. Des gouttes de silence pleuvent sur mon cœur. J’écris pour revoir fleurir de vaines illusions. Laissez-moi, je vous pr…

Qu’elle est cette douce folie volubile Qui soudain chuchote à l’indécence, Guidée par tes mains si habiles Sur ma peau satinée d’opalescence ? C’est une tendre farandole qui m’élance Au trouble d’impudeur impatiente. Des vagues de chaleur se propagent, lancinantes. Je suis Aphrodite, ta muse agenouillée Sous tes baisers féroces, émerveillée. Je suis l’étincelle qui grandit et devient arro…

Alors que je me promenais en forêt, Un elfe ailé magnifique vint à me parler. - Sais-tu, me dit-il, que tu lui ressembles ! Je fus si étonnée que je crus rêver. Surprise, étais-je éveillée ? - A qui donc mon bel ange ? - A la fée Viviane qui hante Nos bois ce dimanche… Sais-tu qu’ici c’est Brocéliande ? Baissant les yeux, sur la mousse De petits lutins me regardaient.…

J’ai perdu le fil du temps Dans le bleu de mes errances. Je ne sais pas comment Mes idées sont en mouvances. Le flot de mes pensées agitées Envahit l’espace oublié des songes, Cortège de pieux mensonges D’un instant au regard ciselé. Pays maudit aux douleurs anciennes Bienveillant au partage imaginaire Qui s’efforce d’effleurer le…

C’est avec mélancolie que j’ai gravi, sans joie, L’escalier de bois qui grinçait sous mes pas Pour rejoindre la mansarde où tu vivais autrefois. J’y retrouvais l’odeur cirée de ton écritoire, Là où tu écrivais déjà tes mémoires. Rien n’avait changé ce soir. Tu fus un homme oublié par l’Histoire, Celui dont le cœur s’embrasait de sa gloire. Le secrétaire délaissé aux six menus tiroirs Baill…

Un soupir comme un rêve qui vibre et s'envole Tel un voile délicat qui enivre, une pensée frivole, Alors qu'il s'efface, revient se poser sur les lèvres, Un souvenir intense qu'un coeur brisé célèbre, Alors que les yeux s'ouvrent, éblouis de clarté Dans le silence d'un corps à l'âme déchirée. Pourtant la douce prison ne souffre pas de clés. Juste le rappel de mots d'infinie douceur et d'éternité. Tout un monde dans des yeux océan, vert ou bleu Un regard que l'on cherche, que l'on g…

La ville s’est enneigée sous ses néons dorés. Je retiens encore le dernier lien du souvenir De mes doigts rougis par la morsure glacée Du gel cristallisé qui les font frémir. Mais ce mal au fond d’un cœur blessé Ne veut pas se résoudre à mourir ignoré. Cruelle amertume qui engourdit la chair La laissant divaguer, amère et solitaire, Au seuil d’un pardon que je…

Viens mon Aimé ! Voici la joyeuse turbulence De mes cheveux blonds parfumés d’essences, Piqués de fleurs aux senteurs printanières Pour attiser le feu de ton ardeur princière. Cet arôme sur mon corps exhale de lavande, Au milieu de mes dentelles, délicieuse provende… L’éternité, sous tes mains, est poussières d’étoiles, Où je m’abîme dans la nuit sans voile. Il se peut que ce soir, je meurs de mon amo…

On me dit quelquefois : «Pourquoi es-tu poète ? » Quelle impudeur te pousse à dévoiler ton âme De ton jardin secret, dire à tous les exégètes Ce que sont tes émois quand un public t’acclame ? C’est la lumière du cœur que mes écrits diffusent, Il n’est de questions que des réponses ne refusent. Je suis ce que je suis. C’est là ma destinée ! Je ne cherche ni gloire, ni belle renommée !…

J’oriente mon regard vers l’avenir Sans me retourner pour ne pas souffrir. Il reste encore la vie et les beaux souvenirs. Mon amour s’est enfui, un autre va venir Qui m’apportera la joie et un beau devenir. Ne pleures pas mon âme, il faut réagir. Tes ailes se sont brûlées, tu ne vas pas mourir. Reposes-toi un peu sur le bord d’un soupir, Laisses-couler une larme et…respires.…

Elle avait les yeux couleurs des lointains. Sa chevelure volait au vent des grands chemins Et flamboyait comme l’automne au couchant. Elle virevoltait gaiement tout en dansant. Sa jupe s’envolait lui faisant un écran. On entendait résonner son rire cristallin En cascades joyeuses sous les grands pins. Ses pieds nus étaient imprégnés de tous les parfums Des prairies qu’elle arpentait comme un lutin.…

Les rêves sont inépuisables, les envies profondes On vogue sur la barque de divers mondes. Les éclats de rires et les doutes Sont le terreau de mots qui s’ajoutent Aux fragments d’infini de l’esprit Qui auréolent souvent des douleurs amoindries. On s’offre des tendresses ondoyantes De pensées dispersées et bienfaisantes. Dans l’embrasure d’émois en silence De paisibles harmonies e…

Sous le pont des soupirs voguent les gondoles… On est à Venise et pas à Bandol… Bercée par la brise et le chant du rameur L’heure est exquise, on en savoure l’instant douceur. La voix du vénitien s’élève en vibrato, Fermant les yeux défilent les peintres Des temps anciens. En songe, le chat Soriano Hante encore ses Calle devant San Marco. Sous les masques, il est des ombres qui respirent.…

Allongée sur un tapis d’herbes odorantes, Sous les bras odalisques d’un chêne séculaire, J’écoute le chant du vent en notes discordantes Qui m’apporte l’écho de voix imaginaires. Yeux fermés, je m’évade sur les ailes de Morphée En souvenances de songes effilochés. Je revois les boutons d’or fleurissant les prés, Mes sœurs les cueillant, agenouillées. Où sont mes jeunes étés confiants en ma…

J’ai pris ma plume ce soir Emplie de rêves et d’espoirs. Et la voilà qui trace ces lignes Sans m’avoir seulement fait un signe. Mes murmures, mes mots envolés, Gracieusement s’éparpillent sur mon feuillet En vagues brodées à l’âme ourlée. C’est comme un air retrouvé, Que j’avais perdu un instant, désolée. Mon cœur a bondi au-devant De mes sinueuses pensées. Je tisse…

A l’heure des soupirs, je sens encore tes doigts courir Sur ma peau veloutée et charnue au toucher désir. Une longue étreinte et nos mains se joignent un instant. Ce geste vaut plus que mille « je t’aime » aguichants. Moments brûlants de volupté s’effeuillent tendrement, Murmures déshabillés fusionnant en gestes caressants. Ta bouche me fait oublier des tourments cachés. Je me sens délivrée dans ce silence…

Derrière le chuchotement de l’aubépine, On entend la plainte du bourgeon de l’églantine A la lente déchirure qui demain sera fleur. Le lys au fin duvet s’étire avec langueur. La feuille qui se balance au bout de la branche Respire le souffle du vent, chant venu d’ailleurs. Ores, je vous offre le plus joli bouton de rose, Ce doux cœur parfumé dont les lèvres sont closes Sur un ten…

Les rêves les plus fous sont nés du cœur du poète Qui se meurt dans l’instant où il veut les conter. Et ce troubadour des cieux qui ne sait plus chanter, Pose son front brûlant sur sa lyre devenue muette. Aussi, n’attendez point que ma plume indiscrète, En de ternes chimères prétende confier Mes délirants excès, figés sur le papier Ou les tourments secrets de mon âme inquiète. Comme la vag…

J’habite une mansarde sous les toits. Par la lucarne, les nues j’entr’aperçois. Scintillantes, une poignée d’étoiles Clignent au firmament sans voiles. J’en ai choisi quelques-unes Tout autour de Dame Lune Pour illuminer le plafond voûté De ma chambre si dépouillée. Les plus dorées, les plus brillantes Accrochaient leur douce clarté Sur les poutrelles de la charpente. Sur le plancher où l’ombre était couchée Se profilaient les anneaux d’or De ces petits soleils en essor. Plus tar…