La nuit tombe sur Fort-Dauphin
Le petit garçon triste et la fillette hilare
La petite vendeuse de charbon de bois
Le jeu dans la société malgache
Jeux d'argent à Madagascar
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Jeu de hasard à Ambalavo
Jeu d'enfants à Ambalavao
La belote malgache
Jouer quelques billets... Pas plus !
Photographier les gens, c’est un état d’esprit !
Salle de jeux
Petites commerçantes malgaches
Rouge malgache
Vendeur d'ananas désoeuvré
L'homme qui souriait toujours
La vie en couleur
Artisan-artiste
la tétée du matin
La grand-mère et l'enfant
Qui a dit que je ne peux pas encadrer les enfants…
Commerce de proximité
Sortie de gargote
Chercheuse d'or
0,3 gramme de poudre d'or
L'Eglise des bergers blancs
L'Eglise des bergers blancs
Elle a mieux à faire que de poser pour une photo !
Talatamaty
Retour de pêche à Manakara
Franchissement du bac n° 1
4x4 en côte
Traversée du fleuve à la tombée de la nuit
Bac N°6
Fin de journée sur Fort-Dauphin
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Famille malgache
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A la recherche de la poudre d'or
Madagascar - Ces orpailleurs qui cherchent de la poudre d’or dans les entrailles des terres aurifères, à proximité de la bourgade d’Ivato ; les touristes de passage les assimilent à des cultivateurs. Pourtant, lors de la saison touristique, ils sont nombreux à les apercevoir patauger dans les eaux boueuses. Mais ils sont pressés de se rendre en voiture à Antoetra, le hameau qui est le point de départ d’un trek de plusieurs jours pour visiter les villages et population montagnardes zafimaniry.
Alors, si on ne sait pas que ces familles qui creusent sont à la recherche d’or, on ne leur prête pas attention. Ils se fondent dans ce décor tourmenté.
Lorsqu’en 2016 je suis revenu d’un trek de 3 jours chez les zafimaniry, j’ai été intrigué par les attroupements au bord de la piste du retour.
J’ai demandé au chauffeur ce que pouvaient bien faire ces gens ? Quand il m’a dit que c’étaient des « chercheurs d’or », je suis immédiatement sorti du véhicule pour aller les voir et faire quelques photos. Malheureusement, le soleil était déjà bien haut dans le ciel et donnait une lumière trop contrastée pour faire de bonnes photos. Je suis donc reparti en me disant qu’il fallait que je revienne.
C’est fait ! Pour mon troisième voyage dans la Grande-île, faire un sujet sur ces orpailleurs qui travaillent à une quarantaine de kilomètres d’Ambositra (prononcer Ambouj) était inscrit à mon programme.
Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai loué une voiture avec chauffeur et recruté un guide-interprète. Il m’a conseillé d’acheter quelques paquets de cigarettes pour m’attirer les bonnes grâces des orpailleurs.
Je voulais arriver au lever du jour pour bénéficier d’une bonne lumière. Départ de l’hôtel à 7 heures. Manque de chance quand je suis arrivé, le ciel était couvert.
Heureusement, vers 9 heures, les nuages se sont espacés, laissant poindre quelques rayons de soleil. C’est à ce moment que les familles de chercheurs d’or sont arrivés en nombre.
J’avais déjà fait une petite série de photos avec une mère et ses deux filles qui fouillaient les eaux boueuses à la recherche de minuscules paillettes du précieux métal. Au début, elles ne voulaient pas être photographiées. Mais lorsque j’ai sorti le premier paquet de cigarettes elles ont accouru et j’ai pu travailler. Seul problème, elles avaient tendance à poser, raides comme des piquets, l'oeil rivé sur l'objectif. Heureusement, mon interprète, à qui j’avais expliqué quel type de photos je voulais réaliser, à fait son boulot et elles se sont remises au travail tout en riant.
A un moment, j’ai frisé la catastrophe… Pour mon matériel photo. Quatre jeune filles accompagnées de leur père viennent d’arriver. Le petit groupe installe à l’extrémité de la concession. Pour les rejoindre j’ai une distance de 300 mètres à parcourir en terrain difficile. Pas d’hésitation, je suis là pour faire des photos. Le sol imbibé n’est pas stable. Je parviens néanmoins à leur hauteur en titubant.
J’engage la conversation. Les jeunes filles ne comprennent pas mes propos. Mon interprète ne m’a pas suivi. Ce n'est pas grave. Le barrage de la langue et le sens de la conversation sont secondaires. C'est le contact direct qui est essentiel.
Je distribue des cigarettes et commence à photographier. L’ambiance est détendue. Je veux changer d’angle en faisant un pas de côté. Et là, c’est le drame. Ma jambe droite s’enfonce dans la vase jusqu’en haut le la cuisse. J’ai le temps de changer de main pour tenir mon boîtier à bout de bras. Mon bras droit est lui aussi enfoncé jusqu'à l'épaule. En essayant de me dégager je m'affale littéralement sur le dos… Dans l’hilarité générale. Je suis coincé. Impossible de me relever. Les jeunes filles viennent à mon secours et m’extirpent de ce « mauvais pas ». Je suis couvert d'une boue gluante des pieds à la taille. J’en ai aussi plein le dos.
Le guide arrive et me propose d’aller laver mon pantalon et mes chaussures dans la rivière qui se trouve derrière les monticules de terre. Ce que je fais. Trempé, mais presque propre, je peux reprendre mes prises de vues. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Mais cette petite mésaventure m’a attiré la sympathie des orpailleurs avec qui se suis resté plusieurs heures.
J’ai ainsi pu apprendre, avec l’aide de mon interprète, que les concessions doivent se trouver à proximité d'une rivière dont le cours est dévié pour apporter l’eau nécessaire au travail de prospection.
La technique est totalement artisanale. Seule l’eau permet de mettre en évidence le scintillement de la poudre d’or. Pas de produits chimiques polluant comme le mercure. De toute façon, ces produits toxiques sont trop chers et l’investissement ne serait pas rentable. Ici pas de pépites de plusieurs grammes juste de la poudre de métal jaune.
Tous les jeudis, un collecteur vient d’Ambositra pour acheter la "récolte" de la semaine. Il achète le gramme d’or à 120.000 ariary (28,5 euros) qu’il revendra plus de 200.000 à Antananarivo, la capitale. Si les prospecteurs se déplacent eux-mêmes jusqu’à son bureau d’Ambositra, à 40 km ; le gramme sera acheté 140.000 ariary. Mais les orpailleurs ont peur de se faire voler leurs précieuses récoltes sur la route et préfèrent que le collecteur vienne sur place. Quitte à gagner un peu moins.
Un homme m’a montré sa collecte de la veille (voir PIP n°2). 0,3 gramme. "Une bonne journée", selon lui.
Lire dans la rubrique "articles" en cliquant sur ce lien :
www.ipernity.com/blog/1922040/4730396?t=96679&c=1&s=edit
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Alors, si on ne sait pas que ces familles qui creusent sont à la recherche d’or, on ne leur prête pas attention. Ils se fondent dans ce décor tourmenté.
Lorsqu’en 2016 je suis revenu d’un trek de 3 jours chez les zafimaniry, j’ai été intrigué par les attroupements au bord de la piste du retour.
J’ai demandé au chauffeur ce que pouvaient bien faire ces gens ? Quand il m’a dit que c’étaient des « chercheurs d’or », je suis immédiatement sorti du véhicule pour aller les voir et faire quelques photos. Malheureusement, le soleil était déjà bien haut dans le ciel et donnait une lumière trop contrastée pour faire de bonnes photos. Je suis donc reparti en me disant qu’il fallait que je revienne.
C’est fait ! Pour mon troisième voyage dans la Grande-île, faire un sujet sur ces orpailleurs qui travaillent à une quarantaine de kilomètres d’Ambositra (prononcer Ambouj) était inscrit à mon programme.
Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai loué une voiture avec chauffeur et recruté un guide-interprète. Il m’a conseillé d’acheter quelques paquets de cigarettes pour m’attirer les bonnes grâces des orpailleurs.
Je voulais arriver au lever du jour pour bénéficier d’une bonne lumière. Départ de l’hôtel à 7 heures. Manque de chance quand je suis arrivé, le ciel était couvert.
Heureusement, vers 9 heures, les nuages se sont espacés, laissant poindre quelques rayons de soleil. C’est à ce moment que les familles de chercheurs d’or sont arrivés en nombre.
J’avais déjà fait une petite série de photos avec une mère et ses deux filles qui fouillaient les eaux boueuses à la recherche de minuscules paillettes du précieux métal. Au début, elles ne voulaient pas être photographiées. Mais lorsque j’ai sorti le premier paquet de cigarettes elles ont accouru et j’ai pu travailler. Seul problème, elles avaient tendance à poser, raides comme des piquets, l'oeil rivé sur l'objectif. Heureusement, mon interprète, à qui j’avais expliqué quel type de photos je voulais réaliser, à fait son boulot et elles se sont remises au travail tout en riant.
A un moment, j’ai frisé la catastrophe… Pour mon matériel photo. Quatre jeune filles accompagnées de leur père viennent d’arriver. Le petit groupe installe à l’extrémité de la concession. Pour les rejoindre j’ai une distance de 300 mètres à parcourir en terrain difficile. Pas d’hésitation, je suis là pour faire des photos. Le sol imbibé n’est pas stable. Je parviens néanmoins à leur hauteur en titubant.
J’engage la conversation. Les jeunes filles ne comprennent pas mes propos. Mon interprète ne m’a pas suivi. Ce n'est pas grave. Le barrage de la langue et le sens de la conversation sont secondaires. C'est le contact direct qui est essentiel.
Je distribue des cigarettes et commence à photographier. L’ambiance est détendue. Je veux changer d’angle en faisant un pas de côté. Et là, c’est le drame. Ma jambe droite s’enfonce dans la vase jusqu’en haut le la cuisse. J’ai le temps de changer de main pour tenir mon boîtier à bout de bras. Mon bras droit est lui aussi enfoncé jusqu'à l'épaule. En essayant de me dégager je m'affale littéralement sur le dos… Dans l’hilarité générale. Je suis coincé. Impossible de me relever. Les jeunes filles viennent à mon secours et m’extirpent de ce « mauvais pas ». Je suis couvert d'une boue gluante des pieds à la taille. J’en ai aussi plein le dos.
Le guide arrive et me propose d’aller laver mon pantalon et mes chaussures dans la rivière qui se trouve derrière les monticules de terre. Ce que je fais. Trempé, mais presque propre, je peux reprendre mes prises de vues. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Mais cette petite mésaventure m’a attiré la sympathie des orpailleurs avec qui se suis resté plusieurs heures.
J’ai ainsi pu apprendre, avec l’aide de mon interprète, que les concessions doivent se trouver à proximité d'une rivière dont le cours est dévié pour apporter l’eau nécessaire au travail de prospection.
La technique est totalement artisanale. Seule l’eau permet de mettre en évidence le scintillement de la poudre d’or. Pas de produits chimiques polluant comme le mercure. De toute façon, ces produits toxiques sont trop chers et l’investissement ne serait pas rentable. Ici pas de pépites de plusieurs grammes juste de la poudre de métal jaune.
Tous les jeudis, un collecteur vient d’Ambositra pour acheter la "récolte" de la semaine. Il achète le gramme d’or à 120.000 ariary (28,5 euros) qu’il revendra plus de 200.000 à Antananarivo, la capitale. Si les prospecteurs se déplacent eux-mêmes jusqu’à son bureau d’Ambositra, à 40 km ; le gramme sera acheté 140.000 ariary. Mais les orpailleurs ont peur de se faire voler leurs précieuses récoltes sur la route et préfèrent que le collecteur vienne sur place. Quitte à gagner un peu moins.
Un homme m’a montré sa collecte de la veille (voir PIP n°2). 0,3 gramme. "Une bonne journée", selon lui.
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Des familles de " forçats" pour survivre , travaillent à récupérer quelques onces d' or , qui , à travers un circuit compliqué, et qui leur échappe, contribuera à enrichir sociétés et privilégiés de tous bords ! Ô Karl ! sort de ta tombe :-)
Le second PiP est éloquent.
et ton texte
le tout ....un résumé complet de cette aventure qui fut
pour toi, celle de ce jour là...
have a good weekend, Jean-luc !
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