Photographier les gens, c’est un état d’esprit !

C’est la même scène qu’hier. Sous un angle différent. www.ipernity.com/doc/1922040/49805842
La femme au drôle de chapeau a posé son couvre-chef car la partie de dominos devient torride et nécessite toute son attention.

Lorsque vous avez une scène interessante - et que vous avez pris la précaution de vous faire accepter -, il est utile de tourner autour du sujet en toute liberté, afin de chercher le meilleur angle qui donnera une photo originale, tout en apportant suffisamment d’informations pour comprendre l’essentiel de ce qui se passe. Une légende est cependant souvent nécessaire pour apporter quelques éléments de contextualisation.

Il n’y a pas de règle précise sur le nombre de photos à réaliser. Il m’arrive de faire « la » photo que je souhaite du premier coup. Dans ce cas, je ne m’en contente jamais et je cherche de nouveaux angles en m’affranchissant parfois des règles de la composition pour laisser s’exprimer un regard plus créatif. Ca peut marcher. Pas toujours.

Autre cas de figure, la configuration de la scène ou du lieu où elle se déroule, ne permettent pas d’avoir une vue synthétique. Il faut alors -quand c’est possible - prendre son temps, comprendre ce qui se passe. Dans une telle situation, il m’arrive souvent -sans faire de photos- de tourner autour du sujet, de m'en rapprocher au maximum ou de m’en éloigner pour trouver la vue qui résumerait au mieux ce que je vois. Que le contexte soit moins évident, oblige à se creuser la tête.

Quand j’ai réalisé cet « état des lieux », je prends alors plusieurs photos sous divers angles. Lorsque l’on parvient malgré tout à obtenir ce que l’on cherche, la photo est souvent mieux structurée qu’une photo dont la scène s’offre à vous, telle une évidence. Elle est aussi souvent plus graphique car elle a bénéficié d'une réflexion préparatoire. Même de quelques minutes.
Tout ça pour dire que la photographie est loin d’être une science exacte où la réactivité à toute son importance.