Tu veux ma photo ?

CSMAL TRAIN !

Un vrai photographe, selon ma conception, ne recadre jamais une photo. Tout doit se faire à la prise de vue. Si il y a une imperfection, il faut l'assumer ou l'effacer. Ça oblige à réfléchir plus, avant de déclencher la prochaine fois. De toute façon je n'aime pas les photos panoramiques, ni les formats au carré. Ou alors, il faut que l'un de ces cadres soit sélectionné avant la prise de vue. Les appareils récents offrent la possibilité d'avoir ces cadres dans le viseur.
Mais je reste fidèle au format 3:4 avec mon Fuji ou 2:3 avec mon Nikon. Lorsqu'on est obligé de recadrer en post-traitement, c'est que la photo est ratée. Celle-ci n'est pas parfaite certes, mais comme je le disais, j'assume cette imperfection. De toute façon pour moi, cette photo n'était qu'anecdotique. J'ai photographié en marchand. Ce que l'on ne doit jamais faire pour un tel sujet statique. Si on change les règles pour masquer ses erreurs, on ne progresse pas.

Merveilleuse série de photos (et commentaires) animales Toujours un travail de trés haut niveau qui ne se contente pas de restituer des images mais qui questionne le monde de manière si sensible.Merci pour ce partage.

Merci Jean-Paul d'aller au-delà des images, même si je te trouve bien indulgent à mon encontre. Une photo n'est pas une fin en soi. Elle a une histoire. C'est une histoire. Et si elle est réussie, elle doit inciter à la réflexion. Une photo documentaire devrait toujours être chargé d'au moins une information. C'est la raison pour laquelle j'ai du mal à photographier des paysages, sauf si la main de l'homme les a dégradés. Il m'arrive de capter une belle lumière, mais c'est ce que j'appelle "un acte gratuit".