Jean-luc Drouin's photos
Choisir les meilleurs morceaux de charbon
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Dhanbad (Inde) - Au début, je pensais que les glaneurs ramassaient tout le charbon qui passait à portée de main. Pas du tout. Ils choisissent en priorité des morceaux de minerai qui ont un calibrage précis. Pas trop gros, pas trop petit pour prendre place dans les paniers.
Même les blocs très lourds posés directement sur la tête des porteurs, seront acheminés à un endroit où ils seront cassés au marteau pour faciliter le transport dans les paniers sur de plus longues distances.
Que la terre est basse...
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Dhanbad (Inde) - Trois hommes pour soulever un panier de charbon, mais un seul le portera sur sa tête. Piocher, creuser, ramasser, porter... Recommencer encore et toujours.
Ces hommes passeront toute leur vie à faire ce travail de bagnards pour une poignée de roupies indiennes qui ne leur permettra même pas de vivre décemment. Le soir, ils rentreront dans leur bidonville qui baigne dans les poussières de minerai qui obstruent les voies respiratoires.
Et des gens qui vivent dans de telles conditions, il y en a encore des millions sur tous les continents.
Circonstance atténuantes
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Dhanbad (Inde) - J'ai hésité à sélectionner cette photo, en raison de l'homme que l'on ne voit que partiellement derrière le porteur de charbon. Cette présence plus ou moins cachée brouille la lisibilité de l'image. Avec le charbon dans le panier qui n'est pas visible, cette photo cumulait deux éléments négatifs me faisant pencher pour une élimination définitive. Et comme malgré tout je ne me résignais pas à l'écarter définitivement sans en trouver la raison ; (à force de la regarder, sans doute), il m'est finalement apparu que le bras "parasite" répondait à celui qui est à gauche et qui tient le panier. Je ne sais vraiment pas pourquoi, mais je trouve des circonstances atténuantes à cette composition imparfaite. La bonne tête du porteur de panier y est sans doute pour beaucoup.
Après l'effort, le réconfort !
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Dhanbad (Inde) - Nous sommes dans le mine de charbon à ciel ouvert la plus proche de Dhanbad, la capitale de l'Etat du Jharkhand. Ici, contrairement au site d'exploitation de Jharia, les mineurs illégaux sont tolérés. Les responsables locaux de la mine ont passé un accord avec eux. Moyennant cinq heures de travail gratuit par jour pour charger les camions de charbon, ils sont autorisés le reste de la journée à ramasser du minerai fossile pour leur propre compte.
Sur cette photo, ces illégaux qui ont passé la matinée à travailler pour la compagnie minière, s'accordent une pause déjeuner bien méritée. Dans vingt minutes, ils retourneront au charbon. Pour eux, cette fois.
Cette photo est la dernière prise lors de mon reportage sur les glaneurs de charbon. Le soir, j'étais dans le train de nuit qui me ramenait à Varanasi.
Pas de retraite pour les mineurs illégaux
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Jharia (Inde) - Ce mineur illégal ne connait pas son âge. Il ramasse depuis sa plus tendre enfance du charbon sur le site d'exploration industriel de la mine à ciel ouvert de Jharia. Il estime avoir une soixantaine d'années. Impossible de donner un âge précis à cet homme qui, toute sa vie durant, a fait un travail physique pénible tout en vivant dans des conditions précaires qui usent prématurément les âmes et les corps. Un indice cependant pour penser qu'il n'est pas si âgé qu'il n'y paraît ; il est toujours plein de vigueur au travail et peut encore porter sur sa tête des blocs de charbon d'une cinquantaine de kilos sur plusieurs centaines de mètres. Après une telle vie de labeur, un homme de 70 ans en serait incapable.
Bien entendu, quand il n'aura plus la force d'aller au charbon, il ne pourra prétendre à aucune retraite. Cependant, les indiens qui vivent à plusieurs générations sous le même toit ont coutume de s'occuper de leurs anciens... Jusqu'à leur dernier souffle.
Le sourire du charbonnier
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Jharia (Inde) - Quand je suis arrivé, l’homme était agenouillé, cassant des morceaux de charbon refroidi après avoir été fissuré par le feu afin de le rendre friable, facilitant sa combustion ultérieure. L’homme ne m’avait pas entendu arriver derrière lui. La scène était en contre-jour et voilée par les volutes des fumées dégagées par les tas de charbon en feu aux alentours. Je ne savais pas ce que donnerait la photo en raison de ces éléments à gérer, mais la composition m’était servie sur un plateau. La femme au loin m’observait en silence et l’homme était toujours concentré sur sa tâche. J’ai eu mon cadre en moins de deux secondes, mais je n’étais pas satisfait d’avoir l’homme de dos. Tout en contrôlant mon cadre je me suis baissé en m’approchant au plus près du charbonnier, jusqu’au moment où il a senti ma présence et à tourné la tête vers moi. Un sourire a aussitôt illuminé son visage. J’ai déclenché.
Ensachage du charbon
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Jharia (Inde) - La veille, j’avais pu photographier, de loin, mes premiers glaneurs de charbon, avant d’être obligé de rebrousser chemin sur les conseils instants d’un employé de la compagnie minière.
Le lendemain, je me suis aventuré dans un autre secteur, bien décidé à trouver des illégaux pour lesquels j’étais venu de si loin. Avec mon interprète et un chauffeur de tuk-tuk recruté à la journée, nous nous sommes mis en quête de mineurs illégaux dans les alentours de l’immense mine à ciel ouvert de Jharia.
Alors que nous sommes à peine à un kilomètre de la route principale en direction de la mine, nous traversons un village qui ne ressemble pas aux bidonvilles qui bordent le site d’excavation, que je découvrirai plus tard. Les maisons sont en dur et le village semble être là depuis longtemps. Vers la sortie du village, au bout de la piste, j’aperçois des volutes de fumée et un semblant d’activité humaine. Je demande au chauffeur de prendre cette direction.
Sur place, l’homme au premier plan sur la photo, est agenouillé, ramassant du charbon à la main. Sur la droite de la scène, plusieurs tas de charbon brûlent pour le fissurer et le débarrasser de ses impuretés. L’homme m’accueille chaleureusement, ravi que je lui propose de le prendre en photo. Ce qui n’a pas toujours été le cas dans les petits bidonvilles que j’aurai l’occasion de visiter plus tard dans la journée et pendant tout mon séjour. Après avoir cédé à la tradition de la photo posée, l’homme et sa femme reprennent leur activité en remplissant plusieurs sacs de charbon.
Avant de repartir, il est venu me serrer la main en me remerciant d’être venu de si loin et de m’intéresser à son village.
A plein poumons
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Jharia (Inde) - De nombreuses familles des villages situés à proximité des sites d’extraction du charbon étaient là, bien avant que les compagnies minières ne s’intéressent à cette énergie fossile et ne les expulsent manu militari. Sans autre autre forme de procès et sans indemnisations.
Depuis toujours, leur principale activité a été la récolte de l’anthracite, nom donné au charbon de terre considéré comme un minerai fossile à très haute valeur énergétique. Il suffisait de se baisser pour le ramasser. C’est toujours le cas, mais aujourd’hui, ce sont les engins mécaniques qui raflent l’essentiel du butin au nom du développement économique.
Alors ces mineurs devenus des illégaux chez eux, plus ou moins tolérés par les compagnies minières, continuent à glaner ce qu’ils peuvent pour survivre. Mais évoluer dans un tel environnement réduit singulièrement leur espérance de vie. Tous souffrent de maladies respiratoires qui à plus ou moins brève échéance leur seront fatales. Certains commencent à réclamer des indemnités compensatoires. Doléances restées lettres mortes.
www.ipernity.com/blog/1922040/4743392#comments
Un village sans nom
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Jharia (Inde) - Ce village n’a pas de nom. Constitué essentiellement d’abris précaires, c’est plutôt un bidonville érigé sur l’emprise foncière de la mine de charbon à ciel ouvert de Jharia.
Le village et ses habitants se déplacent régulièrement au fur et à mesure que l’exploitation minière étend son activité. C’est sans conteste l’agglomérat de baraquements le plus miséreux que j’ai pu visiter pendant ce reportage.
Dans ma recherche de mineurs illégaux, loin des services de sécurité des compagnies minières, j'ai atterri un peu par hasard en ce lieu éloigné de tout.
Je n’ai pourtant trouvé ici aucun glaneur de charbon, alors que l’anthracite se trouve derrière ce monticule de pierres à l’arrière plan de la photo. En revanche, j’ai pu voir pour la première fois en quoi consistait le craquage artisanal du charbon.
- Pour découvrir les coulisses de ce reportage, cliquez sur ce lien :
www.ipernity.com/blog/1922040/4743392
Craquage du charbon
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Pour découvrir les coulisses de ce reportage, cliquez sur ce lien :
www.ipernity.com/blog/1922040/4743392
Jharia (Inde) - Nous sommes dans l’un des nombreux petits villages qui bordent les sites d’extraction du charbon. Eux-mêmes sont situés sur d’importantes réserves de cette ressource énergétique aussi naturelle que polluante. Quand la prospection charbonnière s’étend, des villages entiers doivent se déplacer. Ce qui explique que ces habitations précaires ressemblent à des bidonvilles.
Récolter le charbon illégalement n’est qu’une partie du travail. Une fois récupéré, le minerai anthracite est acheminé à pied dans les villages des mineurs illégaux. Là, il est entassé méthodiquement par les femmes et les hommes qui n’ont plus la force de récolter le charbon, pour être partiellement brûlé. Cette combustion, appelée "craquage" est destinée à fissurer le minerai pour en réduire sa densité, tout en le libérant de ses impuretés. Ce qui a pour effet d’expulser dans l’atmosphère une partie des gaz nocifs. Cette pratique n’arrange en rien les problèmes respiratoires des villageois.
Une fois cette opération de fissuration réalisée, on laisse refroidir plusieurs jours. Rendu friable, le charbon peut être aisément cassé avec de petits marteaux pour être mis en sacs avant d’être livré, à vélo, dans les boutiques ou marchés locaux.
Glaneur de charbon
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Dhanbad (Inde) - Si vous voulez connaître les coulisse de ce reportage sur les mineurs illégaux du Dhonbad, cliquez sur ce lien : www.ipernity.com/blog/1922040/4743392
Dhanbad (India) - If you want to know behind the scenes of this report on illegal miners in Dhonbad, click on this link:
www.ipernity.com/blog/1922040/4743392
Les glaneurs de charbon
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Jharia (Inde) - Cette version N&B de la première photo (couleur) sur mon reportage dédié aux "Glaneurs de charbon" n'est pas une hésitation de ma part entre la couleur et le monochrome. Elle est destinée à annoncer l'article que je viens d'écrire sur les coulisses de ce reportage. Si ça vous intéresse vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous.
www.ipernity.com/blog/1922040/4743392?t=103642&c=1&s=edit
Le petit fermier
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Dhanbad (Inde) - Je traversais un village pour me rendre dans une mine à ciel ouvert quand je suis tombé sur cette sympathique scène où ce petit indien donnait à manger quelques céréales à la vache et à la chèvre, dans un minuscule bol en métal. J'ai demandé au chauffeur de rickshaw de s'arrêter pour que je puisse prendre une photo, d'autant que je venais de rater une excellente scène quelques minutes plus tôt pour avoir tardé à demander au chauffeur de faire une halte.
Je soupçonne le petit indien d'avoir voulu se débarrasser des céréales de son petit déjeuner. Je ne sais pas si les céréales sont profitables aux vaches et aux chèvres, mais je dois avouer que c'est la première fois en Inde que je vois des animaux qui ne souffrent pas de malnutrition. Je décerne l'Ordre du Mérite Agricole à ce petit paysan.
Une vie de chien en attendant la prochaine réincar…
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Varanasi (Inde) - J'observais ces chiens depuis quelques minutes en attendant ma femme qui faisait des achats dans une boutique non loin de là. Le chien de droite s'est soudainement levé et à senti la main de la femme sur l'affiche. Pensait-il qu'elle avait un biscuit à la main ? Puis il s'est mis à regarder l'affiche de gauche à droite avant de fixer son regard sur la porte fictive. Croyait-il que la dame allait l'ouvrir pour qu'il puisse aller se vautrer sur un canapé ? C'est peu probable car les chiens de rue n'ont même pas l'idée de ce qu'est un canapé. Ils passent leur vie dehors. Regarde-t-il cette porte en se disant que dans une autre vie, peut-être, cette porte s'ouvrirait pour lui ? N'oublions pas que nous sommes en Inde où même les chiens semblent croire à la réincarnation.
Rituel de la Puja
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Varanasi (Inde) - Ces hindous célèbrent la « puja ». Un rite essentiel d’offrandes et d’adoration de l’hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme ; même si la signification et le déroulement de ce rituel diffèrent dans ces trois religions.
Les hommes de confession hindouiste se rasent la tête lorsqu’ils ont récemment perdu un père ou une mère. En se coupant les cheveux et la barbe au moment de la crémation du défunt ils lui rendent ainsi hommage.
La tête du mourant est également rasée pour permettre à son âme de s’échapper par la tête lorsqu’il aura rendu son dernier souffle et que son enveloppe corporelle commencera à se consumer sur le bûcher mortuaire.
J’ai deux amis indiens à Varanasi qui ont perdu leur père. Pappu, il y a deux ans et Nitine en Mars dernier. Tous deux sont infirmiers dans deux ONG différentes.
Pour la puja de ces derniers jours, comme leur proche est décédé il y a plusieurs mois, ils se sont juste rasés la barbe. Nitine, lui, a dû se raser de très près car il ne porte habituellement pas la barbe.
Ce qui m’amuse sur cette photo, c’est l’homme à la tête rasée qui ne semble pas connaître par cœur ses prières car il a emporté dans les eaux du Gange une feuille sur laquelle il a recopié les textes sacrés pour ne pas se tromper en les récitant. Ce qui serait une offense terrible.
Cette photo et un dernier clin d’œil indien car je reprends l’avion demain pour New-Delhi où je vais passer une nuit. Ensuite mercredi en début d’après-midi (heure indienne), je m’envolerai pour Paris. A bientôt.
Ablutions et prières du matin... Deux en un !
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Varanasi (Inde) - Petite balade traditionnelle en barque sur le Gange à partir de 7 heures, afin de bénéficier des lumières encore douces et chaudes du matin. RIen d'exceptionnel en photo aujourd'hui, j'ai eu beaucoup mieux lors de mes précédents séjours. Mais une promenade matinale sur le fleuve sacré est un incontournable quand on est dans la cité sacrée placée sous la protection de Shiva.
Ces gens sont des pèlerins. Comme tout hindou qui se respecte, ils doivent venir au moins une fois dans leur vie faire trempette et prier dans le fleuve sacré. Mais pour avoir une chance de cesser le cercle infernal des réincarnations, il faut avoir fait une série de pèlerinages dans les lieux sacrés de l'Inde entière, avant de terminer par Varanasi. Mais si on a effectué dans un ordre précis, tous les pèlerinages imposés, et qu'on est venu mourir ici, on n'en est pas pour autant certain d'atteindre éternellement le nirvâna. Il faut aussi avoir eu, sa vie durant, un comportement respectable. Au mieux, on se réincarnera dans une caste supérieure ; au pire, si on s'est mal comporté avec autrui, on renaîtra dans une famille d'intouchables. L'équivalent de l'enfer pour les chrétiens.
Se baigner dans le Gange est non seulement l'occasion de faire ses prières à destination de ses divinités préférées et à Shiva, bien entendu, mais aussi de faire sa toilette.
Bien que sacrée, ces eaux n'en sont pas moins un vrai bouillon de culture, où les égouts de la ville se déversent et où il n'est pas rare de croiser entre deux eaux, le membre d'un cadavre mal incinéré.
Shiva nous protège m'avait dit un shaddhu (religieux hindou, souvent ermite, vénéré comme un dieu vivant), lors de ma première venu à Varanasi, il y a bien longtemps maintenant. Sans doute, mais va expliquer ça au ONG médicales qui reçoivent les pèlerins souffrant d'affections diverses et variées, dont la diarrhée est la plus courante, après avoir bu l'eau du Gange. Si l'on veut voir le côté positif, on peut toujours dire qu'il s'agit d'une sacrée diarrhée.
- Pour l'aspect technique cette dominante chaude est la lumière naturelle qui baigne les gaths à cette heure matinale.
- A voir en grand (en cliquant sur la lettre Z) pour apprécier les détails.
Agir pour Bénarès
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Varanasi (Inde) - l'association "Agir pour Bénarès" est issue d'une scission amicale il y a 20 ans avec "Action Bénarès". Cette petite ONG a été créée par le docteur Michel, un Français qui a longtemps travaillé avec le docteur Bernard-Yves Sabot, le "père fondateur" d'Action Bénarès.
L'idée à l'époque était que le docteur Michel ouvre un dispensaire, alors que le "docteur Sab", comme l'appelaient les indiens, continue de mener des missions sanitaires sur le terrain des bidonvilles et des léproseries, tout en poursuivant une action à l'hôpital des grands brûlés. Ce qui est toujours le cas aujourd'hui.
Avec la disparition du docteur Sab, les deux structures sanitaires ont progressivement cessé tout partenariat.
Comme le docteur Michel passe quatre mois de l'année en Inde, son association se porte bien et accueille toute l'année de nombreux bénévoles, comme cette infirmière espagnole (au premier plan) et la jeune infirmière française au second plan. Une troisième, d'origine suisse, est également présente en ce moment, mais n'est pas visible sur la photo.
En plus des nombreux bénévoles, Agir pour Bénarés a deux salariés soignants et un médecin indien à mi-temps. Tous les soins dispensés sont gratuits entièrement financés par l'association.
Service de la pesée du charbon
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Inde (Dhanbad) - Etant donné que j'ai fait environ 300 photos sur ce reportage dédié aux "glaneurs de charbon", je n'ai pas pas eu le temps de toutes les analyser finement. Je suis allé directement vers celles qui m'avaient donné du plaisir à photographier. Souvent quand on éprouve une forme de jubilation lorsque l'œil capte une scène intéressante, la plupart du temps la photo sera bonne. Il y a d'autres photos pour lesquelles on éprouve rien. Comme celle que je présente ici. C'est la raison pour laquelle il faut se garder d'effacer trop vite les photos qui ne nous semblent pas attrayantes au premier abord car lors d'un examen approfondi, on peut découvrir des scènes intéressantes qui nous avaient échappées lors de la prise de vue.
Cette photo a été prise à la demande du chef de "bureau" (au fond au centre). Il s'agit du bureau de la pesée des camions. Les véhicules s'avancent sur un système de pesage, afin de connaître le tonnage de charbon qui sort de la mine. Les chauffeurs attendent qu'on leur délivre un document administratif, indiquant le poids du charbon transporté et qui leur donne l'autorisation officielle de circuler.
J'ai accepté, sans conviction, de faire cette photo pour être agréable au chef afin qu'on me laisse photographier librement par la suite. Cette photo (trop) posée, quand je l'ai prise, n'était pour moi qu'une simple formalité et je n'en attendais vraiment rien. Au moment du déclenchement, c'était évident que cette photo était vouée à disparaître dans la corbeille de mon ordinateur. Heureusement que je m'y suis attardé plus longuement avant de l'effacer. Finalement, elle a quelque chose de graphique. Sentiment renforcé par le choix du N&B plus dynamique que la version couleur et par les regards profonds des protagonistes.