Tes yeux féerie de lapis lazulli

Liquide

Livide lavande, l’horizon lointain où tout se lie.
Sur la joue de la sirène coule une goutte de pluie,
Lente larme, lamentable lapsus à la limite du risible.
Lisière du lieu, larmoyant entre là-bas et l’au-delà.

Mais les lilas sont loin ma Lilie, et les larves lacunaires
Louvoient vers le lagon de lapis-lazuli,
Et l’horizon perdu les noie dans ses eaux inconnues.
Les lions sont léthargiques et si lents qu‘ils s‘envolent.

Oublie le landau bleu du lendemain larvaire.
La lune blanche lunatique luit, éblouissant les étoiles
Éclaboussées par la boussole du soleil levant.

Par l’hirondelle agile aux ailes louables
L’horizon se libère de toute liberté librement limitée.
Depuis longtemps la pluie liquide et loquace
Équilibre et agglutine la liqueur de la lionne.
L’Œil se lit dans le plafond de laiton.
Lancelot lance le lac et Perceval perd son vallon.
Où est le Graal et la lance de Gauvain.

L’horizon se perd dans des métaphores sans nom.
Depuis hier, Iseult la blonde à la langue lunaire
Compte les étoiles, lasse de s’être reposée.
Des dragons sans courage brûlent ses rêves d’antan
Mais aucun chevalier ne viendra les sauver.
Le soleil s’effondre par delà la montagne de sang.
Et l’horizon n’est plus.

AnaphoreX