Jean-luc Drouin's photos

Le feu est éteint, on remballe

13 Mar 2024 31 8 116
Fort-Dauphin (Madagascar) - Dans le cadre de l'exercice incendie, les pompiers malgaches ont rapidement maîtrisé le feu. Une demi-heure plus tard, il est totalement éteint et l'adjudant donne l'ordre de remballer le matériel. Je vais arrêter là ma série sur l'exercice incendie. je ne mets cependant pas un terme sur ce sujet en continuant à publier quelques jours encore des photos du reportage que j'ai réalisé en suivant ces soldats du feu pendant une petite semaine. Ce reportage, je voulais le faire depuis 2019. J'avais les autorisations de la mairie et des militaires, mais il ne se passait pas grand chose et à l'époque, je trouvais plus intéressant d'aller visiter les villages de brousse environnants. Cette fois, grâce au nouveau commandant de la caserne (un jeune et brillant capitaine de 32 ans) et surtout aux deux formateurs français très expérimentés qui étaient les vrais patrons de la caserne, j'étais systématiquement averti par téléphone des opérations qui se préparaient. Je n'avais même pas besoin d'aller à la caserne qui se trouvait pourtant à proximité de mon hôtel, les officiers passaient directement me prendre dans leur véhicule. De telles conditions de reportage, j'en redemande.

Pense à arroser les murs !

13 Mar 2024 22 10 118
Fort-Dauphin (Madagascar) - L'adjudant-chef, formateur français intervient pour que le soldat du feu malgache arrose aussi les murs, afin de retarder la progression de l'incendie. Il oriente la lance à incendie pour que le geste du pompier gagne en efficacité. L'autre équipe qui se trouve à l'intérieur du bâtiment se concentre quant à elle sur le brasier. Après un mois de formation continue, tous les pompiers de Fort-Dauphin recevront un diplôme attestant de la progression dans leurs compétences professionnelles. Patrick, le lieutenant et André l'adjudant chef, viennent au moins une fois par an, depuis plus de 10 ans, comme conseillers à la caserne de Fort-Dauphin. Les sapeurs malgaches sont des militaires détachés auprès de la caserne municipale, l'affectation à Fort-Dauphin n'excède pas trois ans entre deux mutations. Il faut donc sans cesse organiser des cessions de formation pour les nouveaux venus.

La lutte contre le feu

13 Mar 2024 33 12 140
Fort-Dauphin (Madagascar) - Photo issue de la série sur un exercice incendie à Fort-Dauphin. Le feu prend de l'ampleur dans la pièce située à gauche de la photo. Une équipe a commencé à actionner sa lance à incendie à l'extérieur du bâtiment (photo d'hier). Ces trois sapeurs pompiers de la deuxième équipe installent leur équipement pour prendre le feu en "étau". Sur le fichier original, la fumée était plus présente, enveloppant les deux sapeurs accroupis. Mais pour une meilleure lisibilité, j'ai dû accentuer le contraste, réduisant l'effet de la fumée.

Le baptême du feu

13 Mar 2024 33 15 147
Fort-Dauphin (Madagascar) - Initialement, ces sapeurs-pompiers malgaches ne savaient pas que l'alerte incendie n'était qu'un exercice. Ils l'ont compris quand ils m'ont vu avec l'instructeur français, attendre tranquillement à proximité du bâtiment où le feu avait été allumé. Sachant que l'instructeur allait analyser dans le moindre détail leur comportement face au feu, et qu'ils seraient notés à la fin de l'exercice, ils ont redoublé d'effort et de professionnalisme pour maîtrise au plus vite le sinistre. Bilan de l'exercice a été jugé satisfaisant, même si des marges de progression sont encore possibles. Dans le bâtiment, il y avait un figurant qui jouait le rôle d'une victime inconsciente. Si la victime fictive a été évacuée assez vite, le secouriste qui la transportait sur ses épaules a tourné deux fois autour d'un véhicule de secours avant d'aller le mettre en sécurité. C'est l'un des éléments de l'intervention qui peut être amélioré.

Le pompier pyromane

13 Mar 2024 34 11 133
Fort-Dauphin (Madagascar) - André est adjudant chef chez les sapeurs-pompiers professionnels à Périgueux (France). Avec son ami Patrick, lieutemant à la retraite, ils viennent depuis des années à Fort-Dauphin pour des cessions de formation des soldats du feu malgaches. Sur cette photo, il vient de mettre le feu dans un local abandonné de l'abattoir de Fort-Dauphin dans le cadre d'un exercice incendie. Les pompiers malgaches qui vaquent à leurs occupations à la caserne ne sont pas au courant qu'une alerte ne va pas tarder à arriver. Mais avant de déclencher l'intervention, il faut que le feu prenne de l'ampleur. Les sapeurs-pompiers malgaches mettront 16 minutes pour arriver sur les lieux du sinistre. Selon l'adjudant, en tenant compte qu'il fallait que les véhicules de secours passent par le marché à une heure de forte fréquentation, ce temps est "honorable", même si selon lui, on peut encore gagner 3 minutes. La suite demain...

Programme de reboisement

05 Mar 2024 36 16 155
Manakara (Magadgascar) - L'une des raisons de mon dernier voyage à Madagascar était la commande d'un petit film vidéo sur Inter-Aide, une ONG agronome française qui travaille sur la sécurité alimentaire et le reboisement. Cette photo a été prise dans les montagnes à une soixantaine de kilomètres de Manakara où l'ONG mène depuis plusieurs années un important projet expérimental de reboisement. Les ingénieurs et techniciens agronomes de l'association associent les populations locales à cette expérimentation, car il ne s'agit pas d'assistanat mais de les mener vers une véritable autonomie dans la gestion du reboisement. L'ONG fournit les plants, l'assistance technique et le suivi du programme. L'argument des techniciens a été de démontrer que les forêts ont un effet bénéfiques contre les incendies de brousse qui ravagent les récoltes, tout en reminéralisant les terres abandonnées car appauvries par des décennies de cultures sur brulis. Cet effet sur les incendies s'explique en partie par l'humidité retenue par les "forêts". C'est aussi la raison pour laquelle l'expérimentation a débuté il y a quelques années à proximité des rizières pour les protéger. Sans donner trop de chiffres, les villageois sur la photo qui participent depuis quelques années au reboisement de leur terres n'ont connu que deux feux de brousse l'an dernier, contre sept dans un autre village qui ne participe pas au programme. Sur cette photo qui m'a demandé plusieurs heures d'une marche harrassante, les villageois s'apprêtent à planter des acacias, une essence à croissance rapide et relativement invasive. En principe on évite les arbres invasifs, mais comme ici, il y a quelques années, il n'y avait plus un seul arbres, on préfère une forêt d'acacias que rien du tout. Des palissandres sont également réintroduits sur de nombreuses parcelles. C'est avec cet arbre que l'ONG a convaincu les villageois de participer au programme. Ces derniers voient dans le palissandre un potentiel matériau de construction car les structures de leurs habitations traditionnelles sont faites essentiellement en bois. Pour Eric, ingénieur agronome malgache, responsable du projet, ce n'est pas un problème si la population coupent quelques arbres, s'ils intègrent que ces coupes ne peuvent se faire que dans le cadre d'une gestion rigoureuse de ces forêts reconstituées.

Difficile de passer inaperçu

21 Mar 2024 36 17 111
Antananarivo (Madagascar) - Cette photo a été prise il y a quelques jours dans le village de la région de Fort Dauphin, où se tient deux fois par semaine un marché aux zébus. Plutôt que de publier une photo de la capitale où je suis enfin arrivé ce matin, je préfère ressortir un cliché pris en brousse. Elle me semble intéressante parce que les protagonistes ne sont pas souriants. Ce qui dans ce pays est rare. Je m'étais écarté seul du lieu de vente des bovins pour me perdre dans le marché aux légumes. C'est en revenant vers mon véhicule, sur la seule route carrossable du village, que j'ai croisé ces jeunes gens peu engageants au premier abord. Il faut préciser qu'avec mon épouse nous étions les premiers vazas (étrangers blancs) à venir, depuis bien longtemps, dans ce coin de brousse. Comme ces jeunes ne semblaient pas ravis de me voir ici, j'ai déclenché mon appareil alors qu'il était à la hauteur de ma poitrine. Sans viser, en marchand -pas trop vite-, en prenant la précaution de mettre le zoom sur la position grand-angle tout en choisissant une ouverture suffisamment petite pour rattraper un éventuel défaut mise au point. Coup de chance, l'autofocus a fait le point sur l'épaule du personnage central (en jaune avec son chapeau) et mon cadre était correcte. Déclencher en marchant et sans viser, je commence à maîtriser la technique, même si ce n'est pas une science exacte. Si j'ai "volé" cette photo, ce n'est pas parce que je craignais des représailles, mais pour qu'ils ne me demandent pas de l'argent. Cette sollicitation perpétuelle commençait à me fatiguer à ce stade de mon voyage. On dit que Madagascar est un pays très dangereux. Personnellement, je n'ai jamais ressenti le moindre risque d'agression. Si ce pays à cette réputation, c'est qu'il doit y avoir une part de réalité. Cependant, toutes les histoires d'agressions qui mon été rapportées ont démontré combien les touristes qui en ont été victimes ont été imprudents. Dans un pays pauvre, on n'exhibe pas son argent et autres richesses en public. Personnellement, quand je suis seul dans un lieu inconnu, mon Fuji est toujours dans un sac anonyme. On évite de sortir seul la nuit dans les nombreux endroits où il n'y a pas d'éclairage public, particulièrement dans la capitale où là, effectivement, vous avez une chance sur deux de faire de mauvaise rencontres. Moi quand je sors la nuit, je me déplace systématiquement en taxi, comme le recommande l'ambassade de France. Sauf à Fort-Dauphin, réputée pour être la ville la plus tranquille du pays avec le plus bas taux de criminalité. Je termine donc mes publications photographiques en direct de Madagascar par une note un peu moins idyllique, car il faut savoir aborder tous les problèmes. Mais pour être honnête, vous avez moins de chance d'être agressé à Madagascar qu'à Paris.

Un grand-père heureux

24 Mar 2024 28 13 117
Fort-Dauphin (Madagascar) - On a eu chaud. Pas à cause de la chaleur car hier il est tombée une pluie diluvienne sur Fort-Dauphin, avec des vents à décorner les zébus. C'est la raison pour laquelle nous avons reçu la nuit dernière un sms de la compagnie aérienne nous indiquant que notre vol de dimanche matin pour Tananarive était annulé. Nous ne savions pas quand la ligne reprendrait, sachant qu'ici, les vols peuvent être annulés plusieurs jours. Le stress de rater notre vol pour Paris mardi. Finalement, je viens de recevoir à 18 h, heure locale, un message m'annonçant qu'un vol nous attendait demain matin. Ouf ! Résultat, j'ai passé toute la matinée avec le maire, de 7h à 13h à visiter tous les quartiers populaires qui était sous l'eau. Nous avions déjà fait une maraude la veille au soir pour constater l'étendue des dégâts. Dans certains îlots d'habitations, les gens avaient chez eux de l'eau jusqu'aux cuisses. Les pompiers sont intervenus dès samedi dans la nuit avec une moto-pompe. Dimanche matin, toutes les autorités civiles, militaires et religieuses étaient sur place pour démontrer qu'on ne se désintéresse pas du sort de ces pauvres gens. Avec l'urbanisation sauvage et illégale, il n'est cependant pas étonnant que les gens qui s'installent sans autorisations dans des zones inondables, se retrouvent les pieds dans l'eau à chaque saison des pluies. Le maire refuse pourtant d'envoyer les bulldozers raser ces maisons, comme le droit l'y autoriserait. Sa fibre sociale le lui interdit, même s'il se fait engueuler par ses concitoyens qui n'ont pas conscience d'être en infraction et en partie responsables de leurs malheurs. Cette photo a été prise chez une famille qui a été épargnée par la montée des eaux car la maison est surélevée d'un bon mètre cinquante par rapport aux autres habitations. Derrière moi, il y a une discussion animée avec le maire et les naufragés du quartier. Comme ce jeune grand-père n'a pas été victime des intempéries, il a l'air de se foutre royalement de l'agitation à proximité de son lieu de vie. Il voulait juste que je le photographie avec son petit-fils. Qu'il est doux de câliner quand tout s'agite autour de soi ! Sauf nouvelle catastrophe naturelle, demain je passerai ma dernière journée malgache dans la capitale.

Brousse malgache

21 Mar 2024 36 15 117
(Madagascar) - Avant-hier, je suis retourné sur un petit marché aux zébus qui se tient tous les mardis et les jeudis à une quarantaine de kilomètres de Fort-Dauphin. Quand j'y suis allé la première fois, nous avions mis une heure et demi en raison de l'état déplorable de la route. Cette fois en un peu moins d'une heure nous étions arrivés à destination. L'état de la piste s'est améliorée grâce aux travaux, toujours en cours, réalisés par une grande entreprise française de BTP. Cependant, il ne faut pas s'attendre à voir une route asphaltée à l'européenne. C'est toujours de la piste, mais elle a été élargie à certains endroits et les ornières nivelées. Cette photo a été prise un peu à l'écart de marché aux bestiaux. L'homme en bleu qui tire un zébu vient de l'acheter et retourne chez lui à pied, probablement dans un rayon de trente kilomètres. Il est facile de savoir si un zébu vient changer de propriétaire car il est souvent attaché à une corde neuve comme c'est la cas sur la photo. Dans le cas contraire, elle ne serait pas si blanche. Sur les marchés aux zébus il y a toujours des vendeurs de cordes de chanvre. Il faut garder en mémoire qu'à Madagascar, le zébu est un symbole de richesse. Un tel bovin selon son sexe, son âge et sa condition physique se vend entre 100 et 250 euros. Une fortune ici. Alors quand vous croisez un propriétaire de zébus habillé en guenilles qui vous demande de l'argent, vous êtes en droit de l'envoyer balader. Ce que je ne prive pas de faire en clamant bien fort que s'il a des zébus, il a de l'argent et que je ne vois pas pourquoi il m'en demande ? Ce qui à chaque fois provoque l'hilarité générale au dépens du quémandeur. A Madagascar demander de l'argent à un étranger est une seconde nature. Presque un sport national. Cela dit, tout le monde n'a pas un ou plusieurs zébus. La pauvreté progresse statistiquement dans la Grande île. Dans les villes, mais aussi dans les campagnes. Entre deux périodes de récoltes, il peut se passer plusieurs mois pendant lesquelles on assiste à de véritables famines. C'est pour réduire cette période appelée "période de soudure" que les agronomes de l'ONG française Inter-Aide, cultivent avec les paysans de nouvelles espèces végétales (comme le pois de terre qui compense le manque de protéine animale) et leur apprennent des techniques pour améliorer les rendements. L'une de ces techniques est simple ; il suffit d'inciter les paysans à produire du composte avec tous les déchets naturels. Lors de mon reportage sur cette ONG dans les montagnes du sud de Manakara au début du mois, j'ai pu constater que cette aide avait permis de multiplier par sept le rendement d'un pied de Manioc. Avec plus de 7 kilos par pied, on permet de nourrir pendant une journée une famille de 9 personnes. Neuf personne étant la composition moyenne d'une famille de paysans malgaches. L'objectif de l'ONG française est d'accompagner quotidiennement pendant deux ans les paysans pour qu'ils maitrisent les techniques enseignées et assurent leur propre autonomie alimentaire.

Quand le soleil se couche, la nuit tombe

20 Mar 2024 60 30 170
Fort-Dauphin (Madagascar) - Il était temps ! Je suis arrivé juste pour voir les dernières lumières disparaitre sur la baie d'Ambinanibè. Heureusement que les pêcheurs de ce village sont actifs bien après le coucher du soleil. Un simple paysage aussi coloré soit-il ne m'intéresse pas s'il n'y a pas d'éléments humains. Dans quelques instants le jeune piroguier va échouer son embarcation sur la rive, alors que la maman et ses trois enfants auront fini de se laver à l'eau de mer. Dans ce village il y a bien un puits à pompe pour capter l'eau douce, mais par manque d'entretien, il est souvent en panne. Quand j'ai pris cette photo, un camion citerne distribuait de l'eau potable suscitant presque qu'une émeute. On comprend qu'ici l'eau potable est un bien précieux et qu'on préfère ne pas la gâcher en préférant l'abondance de l'eau de mer pour sa toilette. En suivant ce lien, vous aurez une autre photo de cet endroit magique, prise en 2020. www.ipernity.com/doc/1922040/49727348/in/album/1263092

Rebelote !

20 Mar 2024 32 17 119
Fort-Dauphin (Madagascar) - C'est bien la peine d'avoir fait sans encombre la piste de Vangaindraino à Fort-Dauphin, l'une des routes les plus pourries du pays, pour se retrouver bloqué dans une vulgaire ornière de sable, même pas mouillé. Nous sommes avec notre ami le maire, Mam Georges (en blanc à droite). A ma demande, il nous emmenait à Ambinanibè, un quartier de pêcheurs dépendant de Fort-Dauphin. Notre ami a voulu prendre le chemin des écoliers pour nous faire admirer la baie, vue d'une colline. Moi, je connaissais déjà cette piste et j'aurais préféré qu'on prenne le route du bas plus carrossable et plus rapide. Ce qui m'aurait donné plus de temps pour profiter de la lumière qui ici est, selon moi, l'une des plus belles lumières du monde. Comme à son habitude Mam, homme politique très occupé et sans cesse sollicité par ses administrés, conduit en téléphonant. Résultat, il n'a pas vu le trou béant qui s'ouvrait devant nous. Moi je l'ai vu, mais trop tard. La roue avant droite s'est retrouvée à patiner dans le vide, le dessous du véhicule touchant le sol. Même en engageant les roues motrices arrières, pas moyen de se sortir de ce pétrin. Mam a téléphoné pour qu'on vienne à notre rescousse. Comme nous étions assez éloignés de tout me semblait-il, je me suis dit que ma séance photo dans la plus belle baie du monde était foutue. C'est à ce moment que nous avons vu des hommes surgir de nul part, dont deux étaient armés de pelles. En moins de 10 minutes, ils avaient comblé le trou pour que la roue avant droite repose sur quelque chose de solide, tout en creusant sous le bas de caisse pour qu'il ne frotte plus. Ensuite, ils ont poussé le 4X4 et nous sommes repartis. J'ai quand même eu une dizaine de minutes pour faire des photos dans la baie car nous n'étions finalement qu'à un kilomètre du village de pêcheurs. Il était temps.

Jour des protéines animales à la cantine

20 Mar 2024 32 14 113
Fort-Dauphin (Madagascar) - L’école de la Fraternité - nom inspiré du triptyque "Liberté, Egalité, Fraternité » -, est une école primaire qui accueille 709 élèves. Elle a été restaurée en 2018 par un financement assuré par la ville de Oissel en Normandie. Les communes de Fort-Dauphin et Oissel étant jumelées, ceci explique cela. Dans cette école, les cours sont dispensés en français, sauf le malgache bien entendu et l’histoire. Afin de lutter contre l’absentéisme dans ce quartier majoritairement habité par des pêcheurs, il a été décidé d’offrir le repas à tous les enfants le midi, cinq jours sur sept. Pour certains élèves c’est le seul repas de la journée. Afin de lutter aussi contre la malnutrition, le menu est composé de farine vitaminée se présentant sous la forme d’une épaisse bouillie. Mais chaque mercredi, les enfants ont le droit à un menu spécial composé de riz ou de légumes divers comme les haricots rouges auxquels on ajoute de la viande de poulet, de mouton ou du poisson. Ça fait deux fois que je viens dans cette école et j’ai systématiquement pu constater que les enfants ne se font pas prier pour vider leurs assiettes. Il est à noter que les parents d’élèves sont également associés au fonctionnement de la cantine. Si les ingrédients sont fournis par la municipalité, ce sont les mamans qui préparent et servent les repas.

L'envers du décor

17 Mar 2024 45 20 129
Fort-Dauphin (Madagascar) - Message pour Julien : Oui, mon hôtel a une vue imprenable sur la mer , mais quand tu vois l'établissement classé une étoile malgache, on ne peut pas dire que c'est le grand luxe quand même. Il ne faut jamais se fier aux apparences.

Fort-Dauphin

16 Mar 2024 22 16 94
Fort-Dauphin (Madagascar) - Ce matin (4 h à l'heure de Paris, 6 h pour moi), j'ai cru que mon ordinateur que je traine à travers le monde depuis 2011, allait définitivement rendre l'âme. J'ai tout essayé, la douceur, puis les coups de pieds et il est reparti. Pour combien de temps ? Je l'avais pourtant boosté il y a 3 ans avec un nouveau disque dur SSD et en doublant la mémoire vive. Bref, j'ai la flemme ce matin de rechercher une photo pertinente qui compléterait mon odyssée sur la piste de toutes les ornières. La reine des nids de zébus en guise de nids de poules. Une piste qui donne parfois l'impression d'avoir reçu une averse de météorites ou d'obus, c'est au choix, le résultat étant le même pour les mécaniques des véhicules et les corps des passagers. Je propose une photo pour laquelle je n'ai eu qu'à sortir sur le balcon de ma chambre pour photographier, sans le moindre effort, les pirogues qui rentrent de la pêche.

L'indispensable pirogue malgache

11 Mar 2024 47 23 134
(Madagascar) -Nous sommes toujours au bac n°3. Le fameux radeau qui remplace le bac motorisé en panne, dont on aperçoit un bout échoué en haut à droite de la photo. Cette photo est l’occasion de rappeler que la pirogue est un moyen de transport encore très utilisé à Madagascar. Partout où il y a de l’eau, il y a des pirogues et de piroguiers. Dans certaines régions ne disposant d’aucune route, les fleuves et les rivières sont les seuls axes de communication. Et chaque famille dispose des plusieurs de ces embarcations taillées dans un seul tronc. Généralement on utilise du bois de « farafatse » car très tendre, donc facile à travailler et d’une extrême légèreté.

Préparation du radeau

11 Mar 2024 43 21 133
(Madagascar) - J'arrête avec les photos de 4X4, ça peut devenir lassant. Je reste néanmoins sur la piste qui mène à Fort-Dauphin. Nous sommes toujours au bac numéro 3 dont la liaison avec la rive opposée se fait sur une radeau de fortune. Le vrai bac qui fut autrefois motorisé à rendu l'âme par manque d'entretien et les pièces de rechange ne sont jamais parvenues jusqu'ici. Ça fait une demi-heure que nous sommes arrivés à l'embarcadère et l'équipage commence à s'activer pour préparer l'embarcation. Il ne faut surtout pas s'énerver. La devise des malgaches est "Mora, Mora". Ce qui se traduit par "doucement, doucement".

Tout le monde descend, sauf le chauffeur

11 Mar 2024 23 11 68
(Madagascar) - Nous venons de passer la nuit dans de huttes des pêcheurs améliorées, mais au confort rudimentaire. Elles ont été construites pour héberger, moyennant un tarif modeste correspondant à l'état des lieux, les voyageurs qui empruntent la piste. Nous sommes à proximité du bac n° 3. Le fameux radeau de ma première photo de la série. J'avais déjà pris une photo à cet endroit il y a 4 ans, alors que je faisais le trajet en sens inverse, mais dans un pick-up de brousse transportant des passagers locaux. Là aussi il avait fallu descendre. www.ipernity.com/doc/1922040/49732388/in/album/1263092 Le voyage avait été particulièrement chaotique, d'où la décision cette année d'investir dans la location d'un 4X4 avec chauffeur sans personne d'autre à bord. Plus cher, mais moins galère et surtout moins épuisant physiquement ; même si cette route n'est pas pour autant de tout repos même dans ces conditions plus favorables. Comme lors du premier voyage, au même endroit, nous avons été obligés de descendre du 4X4 et marcher 400 mètres avant de remonter. Pas pour des questions de sécurité, mais de confort. Le terrain étant tellement accidenté nous risquions de nous blesser en nous cognant partout sur les éléments métalliques de la carrosserie intérieure. Rien d'extraordinaire pour nous, il suffisait juste de regarder où nous mettions les pieds pour ne pas glisser et nous vautrer dans la boue (voir la photo suivante).

Attention ça glisse !

11 Mar 2024 11 1 47
(Madagascar) - Suivez ce lien pour lire la légende : www.ipernity.com/doc/1922040/52360068

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