Jean-luc Drouin's photos

Le marché d'Ambalavao va fermer

26 Feb 2020 34 8 151
Ambalavao (Madagascar) - Le marché quotidien est derrière les murs. Quelques commerçantes venues vendre la production de leurs jardins qui n'ont pas de place permanentes sur le grand marché, se sont installées sur le bord de la rue d'où cette photo a été prise. Le marché ouvre vers 6h30/7h et ferme à 18h30 en fin de journée. A Madagascar et particulièrement dans le Sud où se trouve Ambalavao, la nuit tombe très vite. A 19h, il fait nuit noire. Hormis les deux commerçantes, les autres personnes sur cette photo, attendent la passage d'un taxi de brousse pour rentrer chez elles. L'homme adossé au mur, un bâton à la main est un paysan qui a vendu un zébu à un boucher local. Il a fait 20 kilomètres à pied avec son bovin. Il va pourvoir s'offrir un taxi de brousse qui le ramènera dans son village. Si je sais ça, c'est que j'ai eu l'occasion de discuter avec lui quelques heures plus tôt après avoir terminé la transaction avec le boucher. Il a profité de son passage en ville pour s'offrir quelques verres avec quelques copains dans une gargote locale. Maintenant, il faut rentrer.

Conversation de rue

08 Mar 2020 35 15 137
Talatamaty (Madagascar) - Je photographiais de la rue le jeune garçon endimanché qui n'allait pas tarder à se rendre à la messe, quand cette femme avec son enfant dans le dos lui a demandé amicalement s'il se prenait pour un star, pour qu'un vaza le photographie. Vaza en malgache signifie "étranger blanc". Je n'ai pu résister à photographier cette scène en faisant la mise au point sur le sourire de la jeune femme. Heureusement que j'avais un diaphragme assez confortable (f : 10), pour que le jeune homme ne soit pas trop flou et que la scène soit lisible immédiatement.

Cuisine de rue

08 Mar 2020 34 6 116
Talatamaty (Madagascar) - Cette jeune femme fait la cuisine dans la rue. Sa petite maison qui se trouve de l'autre côté de la ruelle à moins de 10 mètres, ne comprend qu'une seule et unique pièce. Dans cet espace de 15 mètres carrés s'entasse une famille de cinq personnes, dont trois enfants. Alors on utilise la rue en guise de cuisine et de salle de bain. Le lavabo, c'est la cuvette bleue derrière la jeune femme. Cuvette qui sert également pour faire la vaisselle. Ce n'est pas la vie au grand air telle qu'on la rêve habituellement.

Le quartier des rizières

02 Feb 2019 27 11 125
Talatamaty (Madagascar) - Le quartier des rizières n'existe pas. J'ai inventé ce nom pour cet îlot de maisons qui fait face aux rizières, afin que mes compagnons de voyage sachent où je suis, si toutefois l'idée leur venait de me rejoindre. Quand je suis à Talamaty, je me balade dans les rizières tous les matins et en fin de journée. Il y a toujours de nouvelles photos à faire. Cette image, je ne l'avais pas sélectionnée car si elle est techniquement correcte, elle n'a rien d'extraordinaire Un scène de la vie ordinaire. Je pense cependant qu'elle a une vertu documentaire sur l'habitat malgache des pauvres gens.

Fruits et légumes

01 Feb 2019 31 12 110
Talatamaty (Madagascar) - Photo d'une commerçante sur le marché de Talatamaty. Je n'ai pas grand chose à dire sur cette photo qui a été prise sans que la dame ne se rende compte de ma présence.

Reggae malgache

01 Feb 2019 32 11 134
Talatamaty (Madagascar) - Je me promenais dans les rues de Talamaty, ville à mi-chemin entre la capitale Antananarivo et Ivato, où se trouve l'aéroport international. En déambulant dans les ruelles d'un quartier populaire, j'ai entendu un air qui m'était familier. Je me suis dirigé au son de la musique. Avant que j'aperçoive le musicien, quand il a attaqué le refrain, j'ai reconnu un air de Bob Marley mal maitrisé. Je ne comprenais cependant pas les paroles. J'ai vite compris qu'il chantait en malgache. Quand le jeune guitariste m'est enfin apparu adossé à un mûr, j'ai compris qu'il apprenait le morceau qu'il avait traduit dans sa langue maternelle. En tout cas, le refrain était maîtrisé puisque je l'avais reconnu. Quand il a vu que j'allais le photographier il s'est concentré en s'appliquant, comme si mon appareil photo allait enregistrer le son. Bien entendu, l'un de ses copains s'est précipité pour être sur la photo. Nous avons pu discuter en échangeant nos mails afin que je puisse lui faire parvenir la photo. Ce jeune garçon souhaitait devenir musicien professionnel en intégrant un orchestre dans lequel son frère était batteur. "Mais avant, il faut que j'apprenne à jouer un peu mieux", m'a-t-il dit en s'excusant presque. Je suis certain qu'aujourd'hui il gagne sa vie en jouant de la guitare dans les bals populaires de la région.

Une vraie tête de boucher

02 Feb 2019 41 17 150
Antananarivo (Madagascar) - photo prise sur l’un des principaux marchés de la capitale malgache. Le boucher me regardait prendre des photos à proximité de son commerce. Quand je suis passé devant sa boutique, il m’a demandé si je pouvais le photographier ? Une demande que je ne pouvais refuser, même si je savais que l’image serait statique. J’étais sur la gauche de la boucherie et j’ai pris une première photo que je lui ai immédiatement montrée sur l’écran de mon appareil. Ça a eu l’air de lui plaire, mais il s’est saisi de son couteau et a pris de nouveau la pose. Cette fois je me suis placé en face. Il a l’air austère voire inquiétant. Ce qui n’est évidemment pas le reflet de la réalité car l’homme, malgré son métier, était affable. Pour la photo, il a pris une tête de circonstance. Il faut toujours se méfier des apparences. Avec lui, seuls les zébus peuvent se faire du souci.

Ambositra

28 Nov 2023 33 9 128
Ambositra (Madagascar) - Cette ville est construite sur une colline à l'aspect conique. Elle a un petit air de volcan sans les risques d'éruptions. En conséquence, on passe la plupart de son temps à monter. On descend aussi. Mais quand on descend, on sait qu'il faudra remonter à un moment ou à un autre. Cette scène a été prise en bas de la ville où les taxis de brousse arrivent et ne repartent que lorsque toutes les places ont été vendues. Les jours de marché, on n'attend jamais bien longtemps. La ville dispose de nombreux escaliers pour éviter d'emprunter la route goudronnée qui serpente sur plusieurs kilomètres autour de la ville. Les escaliers sont des raccourcis en quelque sorte, mais ils sont très raides. Je peux l'attester. Chaque jour, je devais monter ou descendre plusieurs centaines marches. Il parait que c'est excellent pour la santé.

Sale temps pour la volaille

09 Feb 2019 34 10 136
Fort-Dauphin (Madagascar) - Si les zébus malgaches finissent toujours mal, en général, les volailles ne sont guère mieux traitées. Elles me semblent même plus à plaindre. Le zébu lui, avant qu’il ne soit conduit à l’abattoir, passe sa vie à paître tranquillement en pleine nature. A Madagascar il n’y a pas d’élevages intensifs dans des lieux confinés. Les volailles, elles, n’ont aucune considérations. On les transporte sans ménagement vivantes ficelées en grappes comme sur cette photo, ou enfermées dans des cages. J’ai voyagé dans des taxis de brousse sur plusieurs centaines de kilomètres avec des poules, des oies ou des dindes attachées entre-elles sur le toit en plein soleil, sans eau. A l’arrivée, la moitié des volailles étaient mortes. Madagascar n’a pas le monopole de cette maltraitance. Dans certains pays les gens tentent de survivre tout simplement et n’ont pas la conscience occidentale de la maltraitance animale.

Les zébus à la plage

17 Feb 2020 49 23 157
Fort-Dauphin (Madagascar) - Une scène moins désolante que celle d'hier. Ici les zébus ont encore leur tête. Ils traversent un bras de mer pour rejoindre une île où ils passeront la nuit en toute tranquillité. Le jeune homme à vélo est le vacher qui les a conduit jusqu'ici. Les zébus n'ont plus besoin de lui. Deux autres vachers (hors champ) vont prendre le relais et traverser à pied pour accompagner le troupeau. Les bovins connaissent le chemin qu'ils prennent tous les soirs, mais pour le propriétaire ce troupeau représente une véritable fortune et préfère les faire accompagner par deux hommes qui seront obligés de nager une centaine de mètres pour atteindre la rive. Il va falloir faire vite car la nuit va tomber. - Lumières garanties naturelles à 100 %.

Déconseillé aux véganes

17 Oct 2022 38 16 146
Ambositra (Madagascar) - Retour à Madagascar pour changer de décor, mais je reviendrai bientôt avec des photos indiennes. Ce que j'aime dans les pays en voie de développement, c'est que rien n'est normé, ni aseptisé. Je reconnais que c'est plus facile pour moi qui ne fait que passer, que pour ceux qui y sont nés et qui n'en partiront probablement jamais. En Europe, cette scène où une tête de zébu fraichement abattu et découpé en quartiers de viande, serait impensable. A Madagascar, cette scène n'a rien d'insolite. Elle fait partie du quotidien. Cela dit, je peux confirmer que le sort des vaches indiennes est plus enviable que leurs homologues malgaches.

Coiffeur de bidonville

11 Oct 2018 43 16 162
Varanasi (Inde) C- Pour faire suite à la photo et à la légende d'hier, cette photo démontre qu'il y a une activité économique dans les bidonvilles indiens. Ce coiffeur à installé son salon contre le mur qui sépare le bidonville des voies ferrées de la principale gare de Varanasi. La cloison rouge à l'arrière plan est en bois. Elle sert de séparation avec une épicerie. Et derrière moi se trouve une cuisine style fast-food à l'indienne. Un ensemble de petits commerces que l'on pourrait assimiler à une petite galerie marchande. Le coiffeur, comme son client, vivent dans le bidonville. Ce qui n'empêche pas le jeune garçon de vouloir une coiffure à la mode chez les adolescents et les jeunes adultes indiens.

Les filles du bidonville

10 Oct 2023 42 19 160
Varanasi (Inde) - Ces charmantes jeunes filles voulaient être photographiées. Comment refuser, même si je ne suis pas un adepte de la photo de groupe. Ça leur faisait tellement plaisir. Vous le remarquez, elles sont plutôt bien habillées pour des résidentes d'un bidonville. Comme j'ai eu l'occasion de l'écrire à plusieurs reprises, les bidonvilles indiens sont partiellement occupés par des gens qui ont un travail (commerçants, petits fonctionnaires, chauffeurs de taxis etc.) qui n'ont pas les moyens de se loger ailleurs, en raison de la spéculation foncière. Ces demoiselles sont les filles d'artisans. Le père de celle qui est à gauche retape des voitures-épaves qu'il revend. Ces familles ont le "privilège" de résider dans des maisons en dur comme on peut le voir à l'arrière-plan. Familles qui ne vivent pas sur un tas d'or pour autant. Et il ne faut pas oublier que la majorité des habitants du bidonville vivent quand même dans des baraquements sommaires faits de bois, de bâches et de cartons.

L'arrière petite fille du lépreux

27 Sep 2023 45 23 200
Varanasi (Inde) - l'arrière grand-père de cette petite fille est hors champ. Il a retiré sa prothèse et posé sa canne pour se faire désinfecter la jambe par l'équipe soignante d'Action Bénarès. Elle le regarde attentivement, mais n'est pas impressionnée car elle l'a toujours connu amputé. Le handicap de son aïeul fait partie de son quotidien. Pour mémoire, je rappelle que les malades de cette léproserie, tous âgés de plus de 60 ans, ont été vaccinés depuis les années 1970 par les médecins d'Action Bénarès. Ils ne sont plus contagieux leur permettant de vivre avec leurs familles sans risque de contagion. Il n'en demeure pas moins que les personnes qui ont été infectées par le virus de la lèpre, nécessitent de soins réguliers

Une Fondation suisse soutient l’engagement d’Actio…

27 Oct 2023 32 15 156
Varanasi (Inde) - Fin septembre 2023, deux membres de la Fondation suisse Lord Michelham of Hellingly, étaient à Varanasi pour rencontrer sur le terrain, l’équipe médicale d’Action Bénarès. Cette petite ONG apporte une aide sanitaire gratuite depuis bientôt 50 ans dans les bidonvilles et léproseries de la cité indienne. Elle est également présente quotidiennement dans le service des grands brûlés dans l’un des hôpitaux gouvernementaux où elle soulage les souffrances de celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer leur hospitalisation. Cette photo a été prise le 27 septembre dernier dans le bidonville de La Kharbuza. Sylvie Decobert, la présidente de la fondation qui aide financièrement chaque année de nombreuses ONG internationales à travers le monde, assiste aux soins apportés aux habitants du bidonville. En 2019, la Fondation avait déjà apporté une importante aide financière à Action Bénarès qui lui avait permis de poursuivre son travail pendant toute la durée de la pandémie. Après avoir constaté l’importance de l’aide sanitaire la Fondation s’est dite favorable pour renouveler son soutien financier pour une durée de 3 ans. L'association était en cessation de paiement depuis 5 mois. L'équipe continuait à travailler sans être payée. Heureusement que quelques généreux donateurs sont intervenus ce qui a permis de rattraper les retards de salaires. Quant à l'aide de la fondation, elle va permettre de relancer sereinement Action Bénarès afin que retrouver de nouveaux adhérents pour que l'ONG puisse de nouveau s'autofinancer à l'avenir.

Le retour de la lèpre

27 Sep 2023 45 25 203
Inde (India) - Selon le Fonds Monétaire International (FMI), en 2024, l’Inde enregistrera une croissance du PIB de 6,3 %, devant la Chine (4,5%). Si l’économie indienne reste soutenue, favorisant le développement d’une classe moyenne, les disparités entre les populations se creusent. Une grande partie des Indiens, estimée à plus de 200 millions d’âmes, ne profite pas de cette embellie économique et continue à vivre dans des conditions indécentes et dégradantes. Ces laissés pour compte qui vivent en marge, sont les Dalits, plus connus sous le nom d’« Intouchables ». Sans le moindre accès aux structures sanitaires du pays, ils sont les premières victimes de la lèpre. Une maladie que l’on a cru éradiquée dans le pays en 2005, mais qui, selon l’OMS, connaît un résurgence inquiétante depuis 10 ans avec plus des 20.000 nouveaux cas chaque année, faisant de l’Inde le premier pays touché par cette maladie. Varanasi est l’une des villes indiennes les plus concernées par ce fléau qui génère de nombreux et lourds handicaps par la mutilation des corps. Ce portrait d’un lépreux aux mains et au pieds atrophiés a été prise fin septembre 2023 dans la léproserie de Kashi où avec le financement de l’ONG Action Bénarès, un village a été construit à la sortie de la ville, dans le milieu des années 1970. L’idée était d’accueillir ces malades et leurs proches rejetés de tous. Ici, vit aujourd’hui, une quarantaine de familles bénéficiant désormais de points d’eau potable, de latrines et douches collectives. Vaccinés grâce à de puissants antibiotiques, les malades ne sont plus contagieux, mais nécessitent des soins à vie afin d’éviter des récidives infectieuses en raison de leurs membres mutilés. L’équipe soignante intervient à Kashi deux fois par semaine. JOURNEE MONDIALE DE LA LEPRE LE 28 JANVIER 2024

Marché aux zébus

03 Aug 2016 40 18 142
Ambalavao (Madagascar) - Par manque de temps, je fais un pause sur mes photos indiennes. Hier soir j'ai animé une conférence sur le photojournalisme à Alençon (Orne). A cette occasion j'ai présenté et commenté pendant deux heures et demi, mon travail photographique à travers plusieurs reportages comme celui que je réalise depuis plusieurs années sur l'ONG médicale Action Bénarès. J'ai aussi présenté plusieurs séries sur Madagascar notamment celle consacrée aux zébus. La préparation de cette conférence m'a permis de ressortir de mes archives cette photo jamais utilisée à ce jour. A voir en grand

Deux techniques pour ramasser le charbon

07 Oct 2023 42 9 188
Dhanbad (Inde) - Ces deux femmes sont des glaneuses de charbon illégales. Elles font partie de ces villageois avec lesquels la compagnie minière a passé un accord. Elles viennent de passer cinq heures à charger du charbon dans les camions pour le compte de l'industriel. Pour ce travail, elles ont le droit de se servir sur un tas de charbon. Ce minerai qu'elles vont récupérer pendant plusieurs heures, leur permettra de dégager un petit revenu destiné à faire vivre leurs familles.

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