Jean-luc Drouin's photos

Reggae malgache

01 Feb 2019 32 11 221
Talatamaty (Madagascar) - Je me promenais dans les rues de Talamaty, ville à mi-chemin entre la capitale Antananarivo et Ivato, où se trouve l'aéroport international. En déambulant dans les ruelles d'un quartier populaire, j'ai entendu un air qui m'était familier. Je me suis dirigé au son de la musique. Avant que j'aperçoive le musicien, quand il a attaqué le refrain, j'ai reconnu un air de Bob Marley mal maitrisé. Je ne comprenais cependant pas les paroles. J'ai vite compris qu'il chantait en malgache. Quand le jeune guitariste m'est enfin apparu adossé à un mûr, j'ai compris qu'il apprenait le morceau qu'il avait traduit dans sa langue maternelle. En tout cas, le refrain était maîtrisé puisque je l'avais reconnu. Quand il a vu que j'allais le photographier il s'est concentré en s'appliquant, comme si mon appareil photo allait enregistrer le son. Bien entendu, l'un de ses copains s'est précipité pour être sur la photo. Nous avons pu discuter en échangeant nos mails afin que je puisse lui faire parvenir la photo. Ce jeune garçon souhaitait devenir musicien professionnel en intégrant un orchestre dans lequel son frère était batteur. "Mais avant, il faut que j'apprenne à jouer un peu mieux", m'a-t-il dit en s'excusant presque. Je suis certain qu'aujourd'hui il gagne sa vie en jouant de la guitare dans les bals populaires de la région.

Une vraie tête de boucher

02 Feb 2019 41 17 204
Antananarivo (Madagascar) - photo prise sur l’un des principaux marchés de la capitale malgache. Le boucher me regardait prendre des photos à proximité de son commerce. Quand je suis passé devant sa boutique, il m’a demandé si je pouvais le photographier ? Une demande que je ne pouvais refuser, même si je savais que l’image serait statique. J’étais sur la gauche de la boucherie et j’ai pris une première photo que je lui ai immédiatement montrée sur l’écran de mon appareil. Ça a eu l’air de lui plaire, mais il s’est saisi de son couteau et a pris de nouveau la pose. Cette fois je me suis placé en face. Il a l’air austère voire inquiétant. Ce qui n’est évidemment pas le reflet de la réalité car l’homme, malgré son métier, était affable. Pour la photo, il a pris une tête de circonstance. Il faut toujours se méfier des apparences. Avec lui, seuls les zébus peuvent se faire du souci.

Ambositra

28 Nov 2023 33 9 161
Ambositra (Madagascar) - Cette ville est construite sur une colline à l'aspect conique. Elle a un petit air de volcan sans les risques d'éruptions. En conséquence, on passe la plupart de son temps à monter. On descend aussi. Mais quand on descend, on sait qu'il faudra remonter à un moment ou à un autre. Cette scène a été prise en bas de la ville où les taxis de brousse arrivent et ne repartent que lorsque toutes les places ont été vendues. Les jours de marché, on n'attend jamais bien longtemps. La ville dispose de nombreux escaliers pour éviter d'emprunter la route goudronnée qui serpente sur plusieurs kilomètres autour de la ville. Les escaliers sont des raccourcis en quelque sorte, mais ils sont très raides. Je peux l'attester. Chaque jour, je devais monter ou descendre plusieurs centaines marches. Il parait que c'est excellent pour la santé.

Sale temps pour la volaille

09 Feb 2019 34 10 180
Fort-Dauphin (Madagascar) - Si les zébus malgaches finissent toujours mal, en général, les volailles ne sont guère mieux traitées. Elles me semblent même plus à plaindre. Le zébu lui, avant qu’il ne soit conduit à l’abattoir, passe sa vie à paître tranquillement en pleine nature. A Madagascar il n’y a pas d’élevages intensifs dans des lieux confinés. Les volailles, elles, n’ont aucune considérations. On les transporte sans ménagement vivantes ficelées en grappes comme sur cette photo, ou enfermées dans des cages. J’ai voyagé dans des taxis de brousse sur plusieurs centaines de kilomètres avec des poules, des oies ou des dindes attachées entre-elles sur le toit en plein soleil, sans eau. A l’arrivée, la moitié des volailles étaient mortes. Madagascar n’a pas le monopole de cette maltraitance. Dans certains pays les gens tentent de survivre tout simplement et n’ont pas la conscience occidentale de la maltraitance animale.

Les zébus à la plage

17 Feb 2020 49 23 201
Fort-Dauphin (Madagascar) - Une scène moins désolante que celle d'hier. Ici les zébus ont encore leur tête. Ils traversent un bras de mer pour rejoindre une île où ils passeront la nuit en toute tranquillité. Le jeune homme à vélo est le vacher qui les a conduit jusqu'ici. Les zébus n'ont plus besoin de lui. Deux autres vachers (hors champ) vont prendre le relais et traverser à pied pour accompagner le troupeau. Les bovins connaissent le chemin qu'ils prennent tous les soirs, mais pour le propriétaire ce troupeau représente une véritable fortune et préfère les faire accompagner par deux hommes qui seront obligés de nager une centaine de mètres pour atteindre la rive. Il va falloir faire vite car la nuit va tomber. - Lumières garanties naturelles à 100 %.

Déconseillé aux véganes

17 Oct 2022 38 16 186
Ambositra (Madagascar) - Retour à Madagascar pour changer de décor, mais je reviendrai bientôt avec des photos indiennes. Ce que j'aime dans les pays en voie de développement, c'est que rien n'est normé, ni aseptisé. Je reconnais que c'est plus facile pour moi qui ne fait que passer, que pour ceux qui y sont nés et qui n'en partiront probablement jamais. En Europe, cette scène où une tête de zébu fraichement abattu et découpé en quartiers de viande, serait impensable. A Madagascar, cette scène n'a rien d'insolite. Elle fait partie du quotidien. Cela dit, je peux confirmer que le sort des vaches indiennes est plus enviable que leurs homologues malgaches.

Coiffeur de bidonville

11 Oct 2018 43 16 214
Varanasi (Inde) C- Pour faire suite à la photo et à la légende d'hier, cette photo démontre qu'il y a une activité économique dans les bidonvilles indiens. Ce coiffeur à installé son salon contre le mur qui sépare le bidonville des voies ferrées de la principale gare de Varanasi. La cloison rouge à l'arrière plan est en bois. Elle sert de séparation avec une épicerie. Et derrière moi se trouve une cuisine style fast-food à l'indienne. Un ensemble de petits commerces que l'on pourrait assimiler à une petite galerie marchande. Le coiffeur, comme son client, vivent dans le bidonville. Ce qui n'empêche pas le jeune garçon de vouloir une coiffure à la mode chez les adolescents et les jeunes adultes indiens.

Les filles du bidonville

10 Oct 2023 42 19 216
Varanasi (Inde) - Ces charmantes jeunes filles voulaient être photographiées. Comment refuser, même si je ne suis pas un adepte de la photo de groupe. Ça leur faisait tellement plaisir. Vous le remarquez, elles sont plutôt bien habillées pour des résidentes d'un bidonville. Comme j'ai eu l'occasion de l'écrire à plusieurs reprises, les bidonvilles indiens sont partiellement occupés par des gens qui ont un travail (commerçants, petits fonctionnaires, chauffeurs de taxis etc.) qui n'ont pas les moyens de se loger ailleurs, en raison de la spéculation foncière. Ces demoiselles sont les filles d'artisans. Le père de celle qui est à gauche retape des voitures-épaves qu'il revend. Ces familles ont le "privilège" de résider dans des maisons en dur comme on peut le voir à l'arrière-plan. Familles qui ne vivent pas sur un tas d'or pour autant. Et il ne faut pas oublier que la majorité des habitants du bidonville vivent quand même dans des baraquements sommaires faits de bois, de bâches et de cartons.

L'arrière petite fille du lépreux

27 Sep 2023 45 23 280
Varanasi (Inde) - l'arrière grand-père de cette petite fille est hors champ. Il a retiré sa prothèse et posé sa canne pour se faire désinfecter la jambe par l'équipe soignante d'Action Bénarès. Elle le regarde attentivement, mais n'est pas impressionnée car elle l'a toujours connu amputé. Le handicap de son aïeul fait partie de son quotidien. Pour mémoire, je rappelle que les malades de cette léproserie, tous âgés de plus de 60 ans, ont été vaccinés depuis les années 1970 par les médecins d'Action Bénarès. Ils ne sont plus contagieux leur permettant de vivre avec leurs familles sans risque de contagion. Il n'en demeure pas moins que les personnes qui ont été infectées par le virus de la lèpre, nécessitent de soins réguliers

Une Fondation suisse soutient l’engagement d’Actio…

27 Oct 2023 32 15 212
Varanasi (Inde) - Fin septembre 2023, deux membres de la Fondation suisse Lord Michelham of Hellingly, étaient à Varanasi pour rencontrer sur le terrain, l’équipe médicale d’Action Bénarès. Cette petite ONG apporte une aide sanitaire gratuite depuis bientôt 50 ans dans les bidonvilles et léproseries de la cité indienne. Elle est également présente quotidiennement dans le service des grands brûlés dans l’un des hôpitaux gouvernementaux où elle soulage les souffrances de celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer leur hospitalisation. Cette photo a été prise le 27 septembre dernier dans le bidonville de La Kharbuza. Sylvie Decobert, la présidente de la fondation qui aide financièrement chaque année de nombreuses ONG internationales à travers le monde, assiste aux soins apportés aux habitants du bidonville. En 2019, la Fondation avait déjà apporté une importante aide financière à Action Bénarès qui lui avait permis de poursuivre son travail pendant toute la durée de la pandémie. Après avoir constaté l’importance de l’aide sanitaire la Fondation s’est dite favorable pour renouveler son soutien financier pour une durée de 3 ans. L'association était en cessation de paiement depuis 5 mois. L'équipe continuait à travailler sans être payée. Heureusement que quelques généreux donateurs sont intervenus ce qui a permis de rattraper les retards de salaires. Quant à l'aide de la fondation, elle va permettre de relancer sereinement Action Bénarès afin que retrouver de nouveaux adhérents pour que l'ONG puisse de nouveau s'autofinancer à l'avenir.

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