Un voyage en solitaire dans un songe d'été...Un rai funambule, échappé des brumes pâles Ondule sur le lointain, son rêve en escale Au-dessus de mes émotions naufragées...

Tristesse


07 Aug 2018

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Deux tziganes en ma pensée Jettent un trouble immense M'expliquant la vanité De notre existence

Charles Aznavour - Les deux Guitares www.youtube.com/watch?v=3zFuuorDvAA Deux tziganes sans répit Grattent leur guitare Ranimant du fond des nuits Toute ma mémoire Sans savoir que roule en moi Un flot de détresse Font renaître sous leurs doigts Ma folle jeunesse Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Jouez tziganes jouez pour moi Avec plus de flamme Afin de couvrir la voix Qui dit à mon âme Où as-tu mal, pourquoi as-tu mal Ah t'as mal à la tête Mais bois un peu moins aujourd'hui tu boiras plus demain Et encore plus après-demain Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Je veux rire et chanter Et soûler ma peine Pour oublier le passé Qu'avec moi je traîne Apportez-moi du vin fort Car le vin délivre Oh versez, versez-m'en encore Pour que je m'enivre Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Deux guitares en ma pensée Jettent un trouble immense M'expliquant la vanité De notre existence Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous Quelle est la raison d'être Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain Et encore plus après-demain Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Ekh raz yechtcho raz yechtcho mnogo mnogo raz Quand je serai ivre-mort Faible et lamentable Et que vous verrez mon corps Rouler sous la table Alors vous pourrez cesser Vos chants qui résonnent En attendant jouez Jouez je m'abandonne

20 Aug 2018

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Je donne mes souvenirs aussi Contre un sens à ma vie Même un qui a fait son temps ... un peu décevant Même que pour les vacances....que le temps d'une danse....

Dominique A -Le sens www.youtube.com/watch?v=vLSjpmEePCU J'ai tout essayé J'ai pas trouvé le sens J'ai marché dans la rue J'ai écrit, j'ai aimé J'ai voyagé, j'ai cru J'ai nié des évidences J'ai nagé nu Mais désolé J'ai pas trouvé le sens. J'ai pas envie d'sauter J'ai pas envie d'une balle Je préfère exister Même si c'est pour que dalle; J'aime bien respirer J'aime bien me sentir sale J'aime avoir de la chance Et me faire embrasser Mais bien sûr si j'y pense Tout ça n'a pas grand sens. Aujourd'hui, braderie: J'offre tout ce que j'ai Je donne tous mes objets Mes souvenirs aussi Contre un sens à ma vie Même un qui a fait son temps Même un peu décevant Même que pour les vacances Même que le temps d'une danse. J'ai tout essayé J'ai pas trouvé le sens On dit que pour beaucoup C'est la même béance. En ont-ils tous conscience Tout le temps ou par à coups? Peut-être fallait-il Le commander à la naissance Avec un peu de chance Nos parents y ont pensé pour nous. Peut-être y a-t-il encore un sens Qui attend que j'aille le chercher Sagement à la maternité Un qui a son box aux urgences. Peut-être ne suis-je pas né Peut-être ne suis-je qu'absence Tant que ne m'est pas donné Le sens ...

02 Dec 2018

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E più che morte aspro e forte è pel cor mio questo addio, che il tuo sen dal mio divide.

Jakub Józef Orliński, Natalia Kawałek interprètent Haëndel Rodelinda, regina de' Longobardi, HWV 19, Act 2: Io t'abbraccio. Duetto www.youtube.com/watch?v=MiebqYcbxSU RODELINDA Io t'abbraccio. Je t'embrasse. BERTARIDO Io t'abbraccio. Je t'embrasse. RODELINDA e BERTARIDO E più che morte aspro e forte Et plus que l'âpre et forte mort è pel cor mio questo addio, est cher à mon coeur cet adieu che il tuo sen dal mio divide. qui me sépare de toi. BERTARIDO Ah mia vita! Ah, ma vie! RODELINDA Ah mio tesoro! Ah, mon trésor! BERTARIDO e RODELINDA Se non moro è più tiranno Si je ne meurs pas, plus tyranniques quel affanno che dà morte seront ces affres qui donnent la mort e non uccide. et ne tuent pas. RODELINDA Io t'abbraccio. Je t'embrasse. BERTARIDO Io t'abbraccio. Je t'embrasse. RODELINDA e Bertarido E più che morte aspro e forte Et plus que l'âpre et forte mort è pel cor mio questo addio, est cher à mon coeur cet adieu che il tuo sen dal mio divide. qui me sépare de toi.

17 Dec 2018

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Tout n'est-il que mirage dans ce monde chaotique?

Erik Satie - Gymnopédie par Anne Queffélec www.youtube.com/watch?v=_fuIMye31Gw ''Les lampes se fanent dans la braise écrasée des fenêtres. La mer noire s’enfonce dans mon ombre pour un dernier regard. Le voyage est cette route obstinée vers des lieux illusoires. Une promesse indéchiffrable sous la paupière des réverbères, une plainte de loup qui gangrène la neige et vient s’échouer au cœur de la Sibérie, pour emplir les jarres de l’absence. Derrière le monde, on a le temps de s’habituer à mourir. L’univers n’est nulle part entre les étoiles ; on appelle cela une tombe. Le voyageur se hâte de vivre, sentinelle dans le cristal du rêve. Âme en exil qui se défait comme une haleine, avec un monde sous ses pieds, et l’espérance sous le secret du sable. Devant toi, un trou, dans une ville rasée par le vent. Les souvenirs s’inscrivent dans une étoile noire. Partant en signe de conquête dans la flamme du jour, le cœur traqué dans la brûlure des feuilles, le voyageur ne part jamais qu’à sa propre rencontre, comme l’abeille dans les plis de l’été, avec l’espoir de trouver sa bouée, au milieu du naufrage humain.'' Christophe Dauphin, Totems aux yeux de rasoir

Nos oiseaux perdus dans la tempête

www.youtube.com/watch?v=Df4P5g3On98 "Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois, A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de l’hiver monotone Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne, Se balancent au vent sur le ciel gris de fer. Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes. Dans le gazon d’avril où nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?" François Coppée

05 Feb 2019

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Quand elle est au creux de mon lit Elle prend toute la place Et nous passons de longues nuits Tous les deux face à face

www.youtube.com/watch?v=V-e0VgdwGwI Je l'ai trouvée devant ma porte, Un soir, que je rentrais chez moi. Partout, elle me fait escorte. Elle est revenue, elle est là, La renifleuse des amours mortes. Elle m'a suivie, pas à pas. La garce, que le Diable l'emporte ! Elle est revenue, elle est là Avec sa gueule de carême Avec ses larges yeux cernés, Elle nous fait le cœur à la traîne, Elle nous fait le cœur à pleurer, Elle nous fait des mains blêmes Et de longues nuits désolées. La garce ! Elle nous ferait même L'hiver au plein cœur de l'été. Dans ta triste robe de moire Avec tes cheveux mal peignés, T'as la mine du désespoir, Tu n'es pas belle à regarder. Allez, va t-en porter ailleurs Ta triste gueule de l'ennui. Je n'ai pas le goût du malheur. Va t-en voir ailleurs si j'y suis ! Je veux encore rouler des hanches, Je veux me saouler de printemps, Je veux m'en payer, des nuits blanches, A cœur qui bat, à cœur battant. Avant que sonne l'heure blême Et jusqu'à mon souffle dernier, Je veux encore dire "je t'aime" Et vouloir mourir d'aimer. Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte. Je t'avais suivie pas à pas. Je sais que tes amours sont mortes. Je suis revenue, me voilà. Ils t'ont récité leurs poèmes, Tes beaux messieurs, tes beaux enfants, Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine. Eh ! bien, c'est fini, maintenant." Depuis, elle me fait des nuits blanches. Elle s'est pendue à mon cou, Elle s'est enroulée à mes hanches, Elle se couche à mes genoux. Partout, elle me fait escorte Et elle me suit, pas à pas. Elle m'attend devant ma porte. Elle est revenue, elle est là, La solitude, la solitude...

Il faut faire comme si le néant était un tout Je résiste au ressac qui bouillonne au loin

544816682 Ennio Morricone - Malena www.youtube.com/watch?v=cp1-5hDHqFw&list=PL830E34095B1789D1&index=16 Ne pas céder aux sanglots qui écument de rage Seulement espérer que tu reviennes vers moi J’ouvrirai alors les bras de l’océan, en partage Ton cœur encombré de douceur sera ma voix Au fond d’un tiroir, j’ai caché une lune bleue Sur laquelle j’ai dessiné au pastel ton prénom Dans le grenier, engrangé un trésor fabuleux Tous les dits de passion créés pour toi à foison De mon isolement , je t'envoie ces pauvres mots Petites fleurs sauvages, ces chardons, ces coquelicots Nul besoin d’un grand vase sur ton bureau Juste un coin de ton cœur leur servira de tombeau ...

07 Apr 2019

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Je m'suis tellement manquée

Véronique Sanson chante « Je me suis tellement manquée » www.youtube.com/watch?v=BKKy2cI1mrk Je me suis tellement manquée Je me suis tellement fait de mal J'ignorais tout des gens Ça me paraissait normal Je me suis tellement trahie J'avais rendu les armes Et j'ai tout démoli À cause d'une petite larme

18 Apr 2019

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"De grandes flammes désordonnées et furieuses dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée..."

Pendant plus de 24 heures toute la toiture, la flèche magnifique de Notre Dame de Paris se sont tordues dans les flammes....J'ai voulu faire une allégorie de cette infamie...loin très loin de la réalité, en l'honneur de ces bâtisseurs de cathédrales, de Viollet Leduc qui avait conçu un chef d'oeuvre de flèche que je ne reverrai plus c'est certain, des artistes qui avaient créé cette rosace et ces vitraux aux couleurs magiques...Je ne suis pas croyante mais mon coeur est très triste......Et c'est un doux euphémisme! Falla-Cziffra - Danse rituelle du feu www.youtube.com/watch?v=1qe9xse8Nbc "Sur le sommet de la galerie la plus élevée , plus haut que la rosace centrale , il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d'étincelles , une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée . [...] Au-dessus de la flamme , les énormes tours , de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées , l'une toute noire l'autre rouge , semblaient plus grandes encore de toute l'immensité de l'ombre qu'elles projetaient jusque dans le ciel . Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre . La clarté inquiète de la flamme les faisaient remuer à l'œil. Il y avait des guivres qui avaient l'air de rire , des gargouilles qu'on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. [...] Sans doute ce phare étrange allait éveiller au loin le bûcheron des collines de Bicêtre , épouvanté de voir chanceler sur ses bruyères l'ombre gigantesque des tours de Notre -Dame ." Des extraits de "Notre Dame de Paris" de Victor Hugo
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