"je suis ce qui ne doit pas arriver" bien sûr si le troupeau des "sans dents" se mettait à se rendre compte du piège à rats dans lequel on les enferme, ça ferait désordre pour ceux qui en profitent !! Alors "le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" comme disait Guy Béart.




AJOUTONS CE QUE DE GAULLE A DIT EN 1962 :
« Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération (...). Impossible d’imaginer une pareille bassesse – et en même temps une pareille inconscience de la bassesse.
Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre. Bien sûr, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu’à moi, ont dominé. La Révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe qui s’est de plus en plus abâtardie, jusqu’à devenir traîtresse à son propre pays.
Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l’intérêt du pays. Il ne s’y trompe pas souvent. En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s’entendent pour se partager le pouvoir. Cela m’est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m’ennuierait même qu’ils ne le soient pas. J’en serais navré, vous m’entendez ! Le jour où Le Figaro et Le Monde me soutiendraient, je considérerais que c’est une catastrophe nationale ! »
Charles De Gaulle...

Esperante :

« Peyrefitte, mi petegas vin ne trakti la gazetistojn kun tro da respekto (…) Neeblas prezenti al si tioman malnoblecon kiel ilia – kaj samtempe tioman nekonscion pri sia malnobleco.

Viaj gazetistoj estas kiel la franca burĝaro, ili perdis ĉian senton pri nacia fiero. Por povi plu vespermanĝi en la mondumon, la burĝaro konsentus ian ajn malleviĝon de la nacio. Jam en 1940 ili estis por Pétain ĉar li ebligis ilin plu vespermanĝi en la mondumon, malgraŭ la nacia katastrofo. Kioma ĝojo ! Pétain estis admirindulo ! Nenioma bezono pri elspezredukto nek penoj ! Pétain estis elpensinta la kompromison. Ĉio esti konbiniĝonta amadmirinde kun la germanoj. La profitdonaj negocoj estis rekomencontaj. Jes kompreneble tiuj konsistigas 5 % de la nacio, sed la 5 %, kiuj ĝis antaŭ mi superregis. La Franca Revolucio ne donis la potencon al la franca popolo, sed al tiu nenatura klaso, kiun konsistas la burĝaro. Tiu klaso, kiu pli kaj pli degeneris, ĝis iĝi perfidanto de sia propra lando.

Memkompreneble, la etpopolanoj tute ne partoprenas en tiuj sentoj. La etpopolanoj havas sanajn refleksojn. La etpopolanoj sentas, kie kuŝas la intereso de la lando. Ili malofte eraras. En la realo estas du burĝaroj.

La mona burĝaro, tiu, kiu legas la taggazeton Le Figaro ,kaj la intelekta burĝaro, kiu legas la taggazeton Le Monde. Ambaŭ tiom malbone valoras. Ili glate dispartigas inter si la povon. Ke « viaj » gazetistoj estas kontraŭ mi, pri tio mi entute fajfas. Eĉ mi ĉagreniĝus, se tio ne estus tiel. Vi bone komprenu, mi estus afliktita ! La tagon, kiam Le Figaro kaj Le Monde subtenus min, mi rigardus kiel nacian katastrofon ! »

(Charles De Gaulle)