À défaut de Cannes, où elle aurait pu venir en voisine depuis le domaine qu’elle possède avec Brad Pitt à Miraval, c’est à Paris qu’Angelina Jolie rencontrait la presse pour la promotion de Maléfique, son premier Disney, dans lequel elle joue la méchante fée Carabosse.Un rôle dans lequel elle s’est si bien investie qu’elle a même effrayé ses propres enfants, embauchés comme figurants sur le tournage! Sans son chapeau à cornes et ses pommettes postiches, Angelina est pourtant toujours aussi belle, douce et souriante lorsqu’elle parle du film, de ses projets et du vin rosé (le meilleur du monde selon Wine Spectator) qu’elle produit à Miraval…

Comment avez-vous été impliquée dans le projet de Disney de donner vie à la méchante fée de La Belle au bois dormant?

C’est mon frère qui en avait entendu parler et qui m’a appelée pour me prévenir. Il se souvenait que, quand j’étais petite, le personnage de Maléfique me fascinait.J’ai toujours adoré cette fée, même si elle me faisait peur. Je la trouvais très forte et très élégante. Mon frère n’a pas été le seul à penser que le rôle pourrait m’intéresser puisqu’avant même que je me décide à appeler Disney pour leur en parler, le téléphone a sonné et ils me l’ont proposé.

C’est fun de jouer la fée Carabosse?

C’est un truc étrange que de jouer la méchante.Vous avez soudain le droit d’exprimer des sentiments que vous êtes obligée de réprimer en temps normal. On a tous de la méchanceté et de la violence en nous. Peut-être qu’en venant ici, vous êtes tombé dans un bouchon et avez hurlé dans votre voiture après un autre automobiliste qui n’allait pas assez vite? On est tous comme ça… Pour une fois, je pouvais utiliser tout ce qui me frustre et me met en colère en m’amusant. C’est très libérateur : vous devriez essayer! (rires)

Vos enfants ont apprécié de vous voir chez Disney?
Oui, on les a même embauchés pour faire de la figuration car les autres enfants se mettaient à hurler de peur quand j’arrivais maquillée et costumée sur le plateau! (rires). Ma fille Vivienne, qui a 5 ans, voyait juste sa maman. Elle aimait l’idée d’être une princesse et de travailler avec maman.Avec Pax, mon fils de 10 ans, par contre, j’ai commis une terrible erreur, dont je ne suis pas fière aujourd’hui encore. Le premier jour, je suis sortie de ma loge en costume et quand il m’a vue, il s’est enfui. J’ai cru qu’il voulait jouer et j’ai commencé à le poursuivre en poussant des cris féroces . Il s’est mis à hurler et J’ai dû enlever mes fausses dents, mes lentilles et mes cornes, devant lui, pour le rassurer. Ca allait mieux les autres jours, mais j’ai quand même peur de l’avoir définitivement traumatisé. Il préfère sans doute sa maman de tous les jours (rires)

Pouvez-vous dire quelques mots de votre prochain film?

Mon troisième film, en tant que réalisatrice, s’appellera Unbroken. C’est l’histoire de Louis Zamperini, coureur olympique et héros de la seconde guerre mondiale qui a eu un destin extraordinaire.Il a 97 ans aujourd’hui et c’est mon voisin. Nos discussions m’ont conduit à réfléchir à la signification profonde de la création de l’Onu, à laquelle il a participé.On pensait à l’époque que les horreurs que le monde avait connues ne reviendraient jamais. Aujourd’hui, nous n’arrivons toujours pas à protéger les populations les plus fragiles. Il suffit de voir ce qui vient de se passer avec ces lycéennes enlevées au Nigeria… (sa voix se brise).

Pour terminer sur une note plus gaie, que nous conseilleriez-vous pour accompagner un verre de Rosé de Miraval?

Oh mon Dieu! Vous êtes français, vous savez probablement ça beaucoup mieux que moi (elle réfléchit) La plupart du temps, je me contente d’en boire un verre, sans rien pour l’accompagner! (rires)