Jeune cadre d’une multinationale, Bobby Walker (Ben Affleck) a tout pour être heureux : il a un très bon job, une merveilleuse famille et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie est frappée par la crise, Bobby se retrouve au chômage.Même ses anciens patrons Phil Woodward (Chris Cooper) et Gene McClary (Tommy Lee Jones) finissent par être licenciés. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille. Après avoir vainement cherché à retrouver un poste similaire, Bobby est obligé d’accepter un emploi dans le bâtiment pour le compte de son beau-frère, avec lequel il entretient des rapports difficiles. Cette expérience va le pousser à remettre en cause le modèle de réussite sociale dans lequel il croyait.
Le « film de crise » est entrain de devenir un genre en soi. Dans celui-ci, le réalisateur John Wells, venu de la TV, s’intéresse au malaise des cadres, confrontés au licenciement économique. Comment y survivre? En retrouvant, nous dit-il, les valeurs pionnières de solidarité, d’humanité et le sens de la famille qui ont fait la grandeur de l’Amérique.Même si à la fin, on comprend quand même que c’est encore mieux si on retrouve un bon boulot et le salaire en milliers de dollars qui va avec...
Porté par un casting impeccable (Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Kevin Costner...) , le film, présenté en avant-première à Deauville, est efficace, même s’il n’évite pas le manichéisme dans l’exaltation des « vraies valeurs ».Celles-ci sont incarnées par Kevin Costner, parfait dans le rôle du « hard working man » qui cache son grand cœur sous des dehors bourrus. Avec sa chemise à carreaux et son jean délavé, on le croirait sorti tout droit d’une chanson de Bruce Springsteen.