Cinéaste éclectique, Bruno Chiche avait plutôt bien débuté dans la comédie amoureuse (Barnie et ses petites contrariétés) avant de signer un film de d’jeuns oubliable (Hell).Il s’attaque ici au mélodrame familial provincial, genre tellement balisé par Claude Chabrol que le pari est audacieux, voire téméraire.En même temps, quand on s’appelle Chiche...
Le casting est alléchant, avec une rencontre Depardieu-Arestrup prometteuse, Françoise Fabian en matriarche venimeuse, la délicieuse Alexandra Maria Lara en bru innocente et douce et la toujours parfaite Nathalie Baye en guest star. Avec tout ce petit monde réuni dans une maison de famille dont chaque placard semble cacher un cadavre, on pouvait s’attendre au pire, donc au meilleur en matière de scénario chabrolien...
Hélas, c’est du « Chabrol light », incolore et sans saveur, que nous sert Bruno Chiche.Les personnages sont plus caricaturaux qu’emblématiques et on se désintéresse très vite d’une intrigue familiale cousue de fil blanc et pas si cruelle que ça. Depardieu recycle ses mimiques d’idiot du village de La Tête en friche avec l’air d’avoir déjà tout oublié du film. Le spectateur ne tardera pas à en faire autant.