Vous l’avez sans doute remarqué : aux NRJ Awards, c’était le seul à chanter et à jouer avec un groupe et une guitare électrique! C’était aussi le seul à traîner en coulisse et à papoter avec tout le monde comme le premier quidam venu. Il aurait même dragué Miss France si l’on en croit les gazettes, mais on ne l’a pas vu...
Venu participer à la cérémonie, pour laquelle il était nommé au titre d’artiste international de l’année, James Blunt en a également profité pour donner, à l’invitation du groupe Philips, un concert d’une heure au Palais Stephanie, qui a enchanté ses fans Cannois.
Toujours aussi simple, disponible et accessible, rasé de frais et l’air encore plus juvénile, l’ancien officier de Sa Gracieuse Majesté reçoit dans sa suite du Carlton pour parler de son nouvel album (1) et de la tournée, qui débute le mois prochain et passera par la France en mars-avril (2).
« J’ai enregistré l’album à Londres avec Steve Robson et ça nous a pris un an, raconte le créateur de You’re Beautiful. Ca c’est fait un peu par hasard. J’avais décidé de prendre un peu de temps pour m’arrêter après la tournée et traîner un moment avec mes potes. J’en avais besoin pour retrouver l’inspiration. Mais j’ai rencontré Steve Robson dans un bar, on a bu une bière et, fatalement, il m’a entraîné au studio. Il y avait tous ces instruments incroyables, j’étais excité comme un gamin. J’ai décroché une guitare et j’ai composé Dangerous d’un jet. Comme ça sonnait bien, le lendemain, j’y suis retourné l’enregistrer et j’y suis resté. Les jours se sont transformés en semaines, les semaines en mois et finalement ça a duré presqu’un an ».

Up tempo
C’est comme ça qu’est né le troisième album de James Some Kind Of Trouble, sorti en novembre. L’ironie du titre, c’est qu’il n’a justement causé aucun souci à son créateur. « Jusque-là, je composais seul avec ma guitare acoustique, dans ma chambre, poursuit-il. Je faisais des chansons tristes, parce que j’étais tout seul! (rires). Cette fois, j’ai pu utiliser un vrai studio, des guitares électriques, des basses, une batterie, dés l’écriture. Ca change la perspective et le son ».
Effectivement, Some Kind Of Trouble est un disque très « up tempo », plein d’énergie et de fraîcheur, qui sera parfait pour la scène. « Je n’y ai pas pensé sur le moment, mais c’était sans doute présent quelque part dans mon esprit » avoue James.
Après sa tournée européenne, Blunt partira aux États-Unis où l’album vient juste de sortir, puis reviendra sans doute donner quelques concerts en France, cet été. Il espère bien jouer sur la Côte d’Azur : « Je suis toujours beaucoup venu en France, confie – t-il dans un français très correct. D’abord pour faire du ski avec mes parents et maintenant pour travailler. Le public français me soutien depuis le début avec beaucoup d’enthousiasme. Quand je joue ici j’ai l’impression d’être chez moi. La France c’est ma deuxième maison ».
Ph. D
(1) Some Kind Of Trouble (Warner)
(2) Le 7 mars à Amneville, le 31 mars à Paris, le 2 avril à Lyon et le 3 à Rennes