Il a beau être cool Medi, ce qui lui tombe dessus depuis quelques jours a de quoi lui faire perdre sa légendaire zénitude.Après des années à tourner, en solo et en groupe, dans les bars du Vieux-Nice, son premier album (1) est dans les bacs.Il n’est sorti qu’hier, mais déjà l’accueil est plus que chaleureux. Pour le critique musical du Parisien, Emmanuel Marolle, qui le voit déjà « En route vers la gloire » (sic), « Medi a tout pour plaire. Une belle gueule, une cool attitude et des chansons épatantes ». On ne saurait mieux dire.
Dimanche, le Niçois était l’invité du Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand au Midem, avec les musiciens d’Aaron et de Revolver, pour un déjeuner très instructif. « J’y ai plaidé pour que le système de quotas sur les radios françaises soit modifié.Au lieu de prendre en compte seulement les textes en français on pourrait plutôt se baser sur la nationalité des artistes et de leur label.Ca permettrait à tous ceux qui, comme moi, chantent en anglais de passer plus souvent en radio. Il y a dix ans, c’est un discours que personne ne voulait entendre.Aujourd’hui, avec le succès de certains groupes Français comme Phœnix à l’étranger, ça commence à changer et je crois que le ministre l’a bien compris ».
Le soir même Medi était l’une des têtes d’affiche du concert d’ouverture du Midem, « French Vibes », aux côtés d’Aaron, des BBBrunes et de Syd Matters. Son look hippie, son timbre de voix à la Lenny Kravitz et ses chansons soul-pop aux accents délicieusement seventies ont fait chavirer le public de professionnels du Midem.

Charlie’s friend
Il ne reste donc plus qu’à lui souhaiter un succès international, comparable à celui de son ami Charlie Winston pour lequel Medi joue de la batterie lorsqu’il ne vole pas de ses propres ailes : « Je l’ai rencontré à Nice quand personne ne le connaissait, se souvient-il. Nous avons joué ensemble toute une semaine dans les bars du Vieux Nice.J’étais sûr qu’il allait percer. Je l’ai ensuite suivi à Londres et c’est comme ça que je suis devenu son batteur sur son premier album, puis en tournée. On a composé une chanson ensemble pour mon disque (« I’m not giving up ») et je vais probablement travailler sur son deuxième album ».
Le sien d’album, Medi l’a pratiquement enregistré tout seul, à Los Angeles avec le découvreur de Beck, Tony Berg.Il y joue de tous les instruments et chante avec une passion et une énergie communicatives : « C’est un disque optimiste, qui met la pêche. J’en suis très content, car c’est exactement pour ça que je fais de la musique : pour partager le bonheur que j’ai à jouer et à chanter.Je me dis que si moi ça me rend heureux, ça doit aussi faire du bien à ceux qui l’écoutent ».
Pour oublier la grisaille et la crise, écoutez Medi!

(1) "You got me (Moving)" Atmosphériques