Amilis' most appreciated articles

  • les Poètes - Aragon

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    ... "Je m'assiérai dans la montagne à midi quand les pierres se reposent Que le monde est un sommeil d'insectes et de sources autour de moi Je regarderai d'où je viens dans la nouveauté des gens et des choses Comme une lavande au creux d'un mur qui s'enivre de ce qu'elle voit Et il y a tant de changements à chaque tournant du paysage Ce qu'on découvre est incompréhensible à qui n'en possède la clef C'est un peu comme ces vers-ci quand on arrive où la rime est d'usa…

  • L'heure du Berger

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    La lune est rouge au brumeux horizon ; Dans un brouillard qui danse la prairie S'endort fumeuse, et la grenouille crie Par les joncs verts où circule un frisson ; Les fleurs des eaux referment leurs corolles ; Des peupliers profilent aux lointains, Droits et serrés, leurs spectres incertains ; Vers les buissons errent les lucioles ; Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes, Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes. Blanche, Vénus émerge…

  • A une passante

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    La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa ; d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet, Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi je buvais, crispé comme un extravagant ; Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.…

  • XXXIX

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    Je te donne ces vers afin que si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir les cervelles humaines, Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Ta mémoire, pareille aux fables incertaines , Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon, Et par un fraternel et mystique chaînon Reste comme pendue à mes rimes hautaines ; Être maudit à qui, de l'abîme prof…

  • poème

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    L a tribu prophétique aux prunelles ardentes Hier s'est mise en route, emportant ses petits Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes. L es hommes vont à pied sous leurs armes luisantes Le long des chariots où les leurs sont blottis, Promenant sur le ciel des yeux appesantis Par le morne regret des chimères absentes.…

  • Eluard

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    ... à la vie ... (extrait de "Poésie ininterrompue")