Je ne suis pas Rimbaud, bien qu’en partage
Je file sur ses semelles de vent laissées en héritage.
Je ne suis pas Verlaine bien que son bas de laine
Fut souvent bien vide et sa quête incertaine.
Je ne suis pas Hugo bien que souvent j’accuse
Comme lui, la Belle Société, qui nous abuse.
Je ne suis pas non plus la Duchesse de Noailles
Qui savait rimer l’amour où qu’elle aille.
Je ne serais jamais ce poète maudit, Baudelaire
Qui souffrait en ses Fleurs du Mal, être si solitaire.
J’aurais aimé suivre ce romantique Lamartine
Sur son lac chéri quand sonnent les mâtines.
Les poètes sont tous des oiseaux en cage
Dont eux-mêmes ont fermé la porte avec rage
Pour se protéger du bruit de la foule et de ses orages.
Grands dans leur pureté, fragiles et téméraires,
Ils viennent boire à la source, la part de leur enfer,
Multipliant les rimes d’une certaine manière…
Valéri@ne
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