Non ! Rien de ce qui fut, jamais plus ne sera !

Ce vaste trésor précieux en cet album de moire

D’un passé révolu dont s’orne la mémoire

Etincelle pour moi seule d’une éclatante aura.


Mais quand de mes souvenirs, je remonte à la source,

Que ma jeunesse en fleurs illumine en secret,


Qu’elle est cette amertume et quel est ce regret

Dans un cœur assombri au terme de sa course ?


Voici ! J’ai déchiré mes nuits au fleuve de mes chimères

Tandis que s’élevait le chant triste et solitaire

D’un vertige rebelle, frémissement imaginaire

A l’orée blanche où se cache la Grâce épistolaire.



Par mes mots modulés, que soit exaucée

La prière du poète qui fait pleurer les pierres

En gouttes de frissons pour un baiser donné

A l’insondable douceur où je me sens glisser…


Valéri@ne