Gros chagrin

Kampong-Chhnang - Non, ce n’est pas moi qui fait pleurer ce petit garçon pour les besoins de ma photo. Je venais de photographier le porteur de sac publiée hier en N&B. Je me suis retourné et j’ai vu le grand frère du petit garçon, âgé d’environ 5 ou 6 ans, lui courir derrière et lui asséner une magistrale claque sur les fesses. Pourquoi ? Je ne le saurai jamais. La scène s’est déroulée sous l’oeil de la mère assise à proximité. Elle n’a pas bronché. Je me suis approché de l’enfant pour le consoler. Ne sachant que faire, en raison de son gros chagrin et le barrage de la langue, je l’ai pris en photo pour lui montrer son image. J’espérais qu’il s’arrête de pleurer. En principe, les enfants apprécient qu’on les photographie. Peine perdue. Il en avait gros sur le coeur et sans doute un peu mal aux fesses puisque son frère l’avait frappé sans retenue.
Je me suis alors tourné vers la mère qui souriait devant mes efforts pour calmer son enfant. Je lui ai demandé de le prendre dans ses bras et j’ai repris une photo avec la maman. Se sentant en sécurité, l’enfant c’est soudainement arrêté de pleurer. Mission accomplie.
Cette photo a été faite à la va-vite, juste pour détourner le petit garçon de son chagrin. Je n’y ai plus pensé. Je suis retombé dessus hier en travaillant sur l’archivage des mes images du Cambodge. Sont histoire me semblait intéressante.