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C’était l’hiver et sa froidure aigrelette ! Le noyer majestueux trônait, sombre squelette, Devant la vue qui s’étendait devant ma fenêtre. J’apercevais chaque jour sa silhouette Noire sur un ciel gris de brume Aux lueurs plus qu’importunes.

Mon âme se libère au feu de ta tendresse Dans les profondes nuées de mon esprit, j’espère tes caresses. Et je frissonne au vent de mes désirs de toi. Dans les tendres moments d’abandon, mon cœur est en joie. Ma passion vive et brûlante

Je t’offre mon sourire dans une gerbe de câlines pensées En rêves de mes insomnies que l’aube viendra saluer. Blottie contre ton corps, dans la chaleur de ta peau, S’est glissé en doux secret un sentiment parfumé et nouveau. Il fait si froid !

Que peux-tu connaître de mon être, De mon Moi, de mon Peut-être ? Que saurais-tu comprendre de mes chimères ? Je dois garder au fond de moi ce grand mystère Qui rend mon cœur si solitaire… Dans les couloirs du temps, je déambule.

J’ai dessiné sur ton torse un doux baiser De mes lèvres si folles pour te dévorer. Je frôle ta peau de ma tendre sensualité. Si je pouvais vivre juste les moments présents, Ne pas penser aux lendemains des sentiments. Je suis l’otage,

J’ai la rime fantasque Comme une bourrasque Parfois coquine Mais sans masque. Je suis ainsi, un tantinet mutine. J’aime bien que l’on me bichonne Comme une rose mignonne… Gare aux épines ! Mais si vous savez Me caresser dans la

Cela fait longtemps que tu es là, ma douce compagne ! T’ai-je connue, t’ai-je aimée ? Je le crois, mais toi, m’as-tu aimée vraiment ? De rivages en naufrages, nous sommes arrivées Toutes deux, sorties de tempêtes en orages. Nous étions dans

Le poète est parti… Il s’en est allé sans faire de bruit. Il erre maintenant dans sa montagne tant chantée. Comment peut-on s’imaginer Qu’un monde ait disparu avec lui… Qu’on ne verra plus sa silhouette dégingandée Se découper sous le

Entends-tu ce violon pleurer dans les collines Et s’élever ses notes cristallines Au fond d’un cœur qui sanglote de passion ? Ses cordes qui vibrent à la perfection Arrachent des larmes de compassion. Plus il gémit, plus mon cœur s’emballe

Dans la profondeur du sous-bois, une jolie violette croît. Un rayon de soleil se glisse sous la mousse Où cette timide fleurette pousse. D'un rayon,caresse les pétales engourdis par le froid, Moment intime où craquant son vert corset La

Rappelles-toi dans notre enfance, L’immensité des champs de blés Où nous jouions les dimanches, Envahie d’herbes folles en été. Leur couleur blonde réchauffée Par une mer de coquelicots Vaste étendue rouge-sang, grains de pavots. La

(Réel souvenir) Un petit bout d’homme Un peu plus haut que trois pommes Qui nous regardait avec des yeux ronds Brillants comme des boutons. L’insolite, c’est qu’il travaillait sans relâche Comme un pitoyable esclave. Il était vêtu comme

Malgré le chagrin qui me consume De ne plus voir tes yeux de brume, Je songe sur ma joue à ton souffle matinal D’une aube de rosée au parfum virginal. Je réalise tous tes caprices, tu éveilles mes désirs. Tu quémandes mes caresses qui

Pourquoi tant vouloir être aimée, Pour connaître la souffrance Du plaisir à l’offense… J’avais imaginé boire à la coupe De ta bouche vermeille Des fruits doux et de miel. Mais ton regard d’indifférence S’est voilé et tu n’as pas su voir

Au clair de tes yeux, j’ai perdu mon âme. Je t’ai tout donné de mon cœur, de ma flamme. Mais tu n’as pas voulu m’aimer C’est pour cela que je suis blessée. Au clair de tes yeux, j’ai perdu mon âme. Je ne verrais plus dans les tiens

Une aube s’est levée dans un foulard de brume. En rangs bien serrés, mille ceps de vignes, sont alignés. Les premiers bourgeons habillent de vert Leurs pauvres corps décharnés et austères. On dirait une armée, une mer… Ils s’élèvent noueux et