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Je me souviens d’un chemin creux Derrière notre jardin, tout sinueux. Mon frère et moi, nous y faufilions par jeu, Par une trouée entre les buissons épineux. Un ruisselet en longeait ses abords serpentins. Le verger de notre vieux voisin

Dans l’or des palais, ma tourterelle Dans le vert des jardins, parée de dentelles Vous serez pour toujours éternelle O celle que j’aime, ma tendre belle Sous les frondaisons des tonnelles Je n’ai vu que le blanc naturel De vos

Je vous aimais bel inconnu Comme une tendre ingénue… Mais comment avez-vous pu ? Des vos mots, de vos écrits, Attacher mon cœur Pauvre de lui… Il ne bat plus, cet insensé Que dans l’attente de vos baisers. Courtisan que vous êtes

Songes et enchantements fantasques De mondes remplis d’entrelacs… Pays de brumes et d’âmes égarées Dans la blême lueur d’une aube de rosée. Je chemine par de petits sentiers. Mes pensées me ramènent à mes souvenirs d’enfance, Aux odeurs

Tous ces mots que j’aurais voulu te dire Toutes ces phrases que j’aurais aimé écrire Tous ces regrets étouffés dans les brumes De ton indifférence, de mon amertume Ne sont à présent que des lambeaux De souvenirs accrochés aux linteaux

Qu'ils étaient lourds tes silences ! J'entendais battre ton coeur, pervers. Mais ton regard bleu m'imposait de me taire Ainsi je devais rester solitaire. Mon souffle suspendu dans l'air. Pesantes étaient mes pensées ... Je n'aurais jamais désobéi,

Avez-vous, mon ami, des désirs impromptus Que votre lyre chante en trilles si pointues ? Amours incertaines diront ces messieurs Vous transportent en des cieux radieux. J’eusse aimé que vos belles rimes Atteignissent les plus hautes cimes