Entends-tu ce violon pleurer dans les collines

Et s’élever ses notes cristallines

Au fond d’un cœur qui sanglote de passion ?

Ses cordes qui vibrent à la perfection

Arrachent des larmes de compassion.

Plus il gémit, plus mon cœur s’emballe

Et mes illusions partent en cavale.

L’archet aux crins soyeux glisse sur les accords

De son diapason qu’il suit encore.

Il grince toute sa peine pour attrister l’horizon.

Même le rossignol se tait, respectueux, savourant la mélodie

De ses ailes repliées et n’osant s’envoler.

Au ciel, frémissent ses notes claires

Dans le bruissement de ses prières.

D’où sort-il ce chant dont la plainte résonne

Dans l’air qui tremble et qui frissonne ?...

(c)Valériane