Le poète est parti…

Il s’en est allé sans faire de bruit.

Il erre maintenant dans sa montagne tant chantée.

Comment peut-on s’imaginer

Qu’un monde ait disparu avec lui…

Qu’on ne verra plus sa silhouette dégingandée

Se découper sous le ciel de l’Ardèche,

Lui, le saltimbanque, toujours sur la brèche ?

Sa muse, inconsolée, chantera ses vers

Inlassablement en cette fin d’hiver.

Il aurait pu vivre encore un peu…

Le temps de nous dire un dernier adieu…

©Valériane