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Enterrement chez les vietnamiens
Les traditions vietnamiennes
Les vietnamiens croient à l'existence d'un monde de l'au-delà. Les morts ne font que quitter le monde terrestre pour rejoindre un autre monde. Ainsi, les amoureux qui ne peuvent se marier pour une raison ou pour une autre se donnent souvent rendez-vous dans une autre vie, au monde des sources d'or. Cette conception de la vie et de la mort a des conséquences considérables sur la manière dont on organise l'enterrement.
Dès le décès constaté, un coupon d'étoffe noué en forme de mannequin est placé sur le corps. Ce coupon d'étoffe est destiné à recevoir l'âme du défunt et au culte pendant trois ans. Puis on introduit dans la bouche du défunt une poignée de riz et trois sapèques qui devraient permettre à l'âme du défunt de payer les frais de route au cours de son voyage vers l'au - delà. Le corps lavé, richement habillé et enveloppé dans un linceul est mis en bière à une heure faste. Le cercueil est installé sur deux chevalets, dans la salle centrale de la maison à proximité d'un autel. Sur le cercueil, on place un bol de riz et un œuf bouilli. Pendant une journée, les parents, amis du défunt et de la famille viennent lui dire adieu, en brûlant en son hommage un bâton d'encens. Un bronze est venu assister l'agonisant. Il officie au moment du décès, au moment du convoi funèbre et quand le cercueil est mis en terre.
Le convoi funèbre au Vietnam
Le convoi funèbre varie suivant l'importance de la famille et engloutissait autrefois des sommes considérables. Très schématiquement, il se décomposait ainsi, de la tête à la queue :
1. Une inscription transversale flanquée de lanternes (drapeau multi couleur), portant le nom et l'âge du défunt;
2. Un panneau rectangulaire (en soie ou en papier) indiquant l'état civil du défunt;
3. La maison de l'esprit qui sera brûlée pendant l'inhumation;
4. Le bateau qui conduit l'âme au mont Meru;
5. Le char de l'âme, portant le coupon d'étoffe habité par l'âme;
6. Le cercueil et la tablette funéraire sont recouverts d'une maison de papier richement décorée et brûlée ensuite pour servir au défunt.
Les filles et les brus marchent sous le catafalque après le fils aîné. Si le défunt est une femme, son fils aimé marche devant le catafalque, à reculons. Derrière viennent les autres fils du défunt, le corps courbé, appuyé sur un bâton de bambou dont la partie supérieure est ronde comme le ciel et la partie inférieure est carrée comme la terre. Dernière les fils sont placés les gendres et le reste de la famille sous un dais de coton blanc, cols de trois cotés qui ferme le cortège. C'est là que se trouvent, à l'exclusion des hommes, les petites filles, sœurs, nièces et parentes éloignées.
Le vêtement de grand deuil se compose d'une tunique de chanvre grossier, ou de fibres de bananier sans couture ni ourlet, d'une robe et d'un pantalon de coton blanc dont les fils, les filles et les brus doivent découdre les ourlets pour le deuil d'une mère ou belle-mère. Les cheveux sont dénoués et flottent dans le dos; le front est ceint d'une couronne de corde grossière pour les hommes ou d'une sorte de capuchon de coton pour les femmes.
La fosse a été creusée d'avance d'après les lois de la géomancie pour que le sort soit favorable à la famille du défunt. Dans le passé, ces fosses furent souvent creusées dans les rizières dont le défunt est propriétaire. Le cercueil y est descendu et son orientation bénéfique vérifiée au moyen de la boussole géomagnétique. On apporte ensuite la tablette funéraire. Un lettré de renom complète par un ultime coup de pinceau le dernier caractère de l'inscription et c'est à ce moment précis que l'âme du mort va habiter la tablette qui sera ramenée à la maison et déposée sur un autel dressé à côté de celui des ancêtres.
Toute la cérémonie est animée par les sons des trompettes et des tambours.
L'exhumation et la transplantation du corps dans une autre sépulture a lieu trois ou quatre ans plus tard. Elle se fait dans un cercueil de terre cuite sans couvercle où les ossements sont recouverts par du papier rouge. C'est dans ce cercueil que le défunt se repose éternellement. Le cérémonial est beaucoup plus simple que celui de l'enterrement initial.
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Les traditions vietnamiennes
Les vietnamiens croient à l'existence d'un monde de l'au-delà. Les morts ne font que quitter le monde terrestre pour rejoindre un autre monde. Ainsi, les amoureux qui ne peuvent se marier pour une raison ou pour une autre se donnent souvent rendez-vous dans une autre vie, au monde des sources d'or. Cette conception de la vie et de la mort a des conséquences considérables sur la manière dont on organise l'enterrement.
Dès le décès constaté, un coupon d'étoffe noué en forme de mannequin est placé sur le corps. Ce coupon d'étoffe est destiné à recevoir l'âme du défunt et au culte pendant trois ans. Puis on introduit dans la bouche du défunt une poignée de riz et trois sapèques qui devraient permettre à l'âme du défunt de payer les frais de route au cours de son voyage vers l'au - delà. Le corps lavé, richement habillé et enveloppé dans un linceul est mis en bière à une heure faste. Le cercueil est installé sur deux chevalets, dans la salle centrale de la maison à proximité d'un autel. Sur le cercueil, on place un bol de riz et un œuf bouilli. Pendant une journée, les parents, amis du défunt et de la famille viennent lui dire adieu, en brûlant en son hommage un bâton d'encens. Un bronze est venu assister l'agonisant. Il officie au moment du décès, au moment du convoi funèbre et quand le cercueil est mis en terre.
Le convoi funèbre au Vietnam
Le convoi funèbre varie suivant l'importance de la famille et engloutissait autrefois des sommes considérables. Très schématiquement, il se décomposait ainsi, de la tête à la queue :
1. Une inscription transversale flanquée de lanternes (drapeau multi couleur), portant le nom et l'âge du défunt;
2. Un panneau rectangulaire (en soie ou en papier) indiquant l'état civil du défunt;
3. La maison de l'esprit qui sera brûlée pendant l'inhumation;
4. Le bateau qui conduit l'âme au mont Meru;
5. Le char de l'âme, portant le coupon d'étoffe habité par l'âme;
6. Le cercueil et la tablette funéraire sont recouverts d'une maison de papier richement décorée et brûlée ensuite pour servir au défunt.
Les filles et les brus marchent sous le catafalque après le fils aîné. Si le défunt est une femme, son fils aimé marche devant le catafalque, à reculons. Derrière viennent les autres fils du défunt, le corps courbé, appuyé sur un bâton de bambou dont la partie supérieure est ronde comme le ciel et la partie inférieure est carrée comme la terre. Dernière les fils sont placés les gendres et le reste de la famille sous un dais de coton blanc, cols de trois cotés qui ferme le cortège. C'est là que se trouvent, à l'exclusion des hommes, les petites filles, sœurs, nièces et parentes éloignées.
Le vêtement de grand deuil se compose d'une tunique de chanvre grossier, ou de fibres de bananier sans couture ni ourlet, d'une robe et d'un pantalon de coton blanc dont les fils, les filles et les brus doivent découdre les ourlets pour le deuil d'une mère ou belle-mère. Les cheveux sont dénoués et flottent dans le dos; le front est ceint d'une couronne de corde grossière pour les hommes ou d'une sorte de capuchon de coton pour les femmes.
La fosse a été creusée d'avance d'après les lois de la géomancie pour que le sort soit favorable à la famille du défunt. Dans le passé, ces fosses furent souvent creusées dans les rizières dont le défunt est propriétaire. Le cercueil y est descendu et son orientation bénéfique vérifiée au moyen de la boussole géomagnétique. On apporte ensuite la tablette funéraire. Un lettré de renom complète par un ultime coup de pinceau le dernier caractère de l'inscription et c'est à ce moment précis que l'âme du mort va habiter la tablette qui sera ramenée à la maison et déposée sur un autel dressé à côté de celui des ancêtres.
Toute la cérémonie est animée par les sons des trompettes et des tambours.
L'exhumation et la transplantation du corps dans une autre sépulture a lieu trois ou quatre ans plus tard. Elle se fait dans un cercueil de terre cuite sans couvercle où les ossements sont recouverts par du papier rouge. C'est dans ce cercueil que le défunt se repose éternellement. Le cérémonial est beaucoup plus simple que celui de l'enterrement initial.
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