Les mains pleines de barques

Népal


Sale temps sur Pokhara

29 Jul 2009 56 32 583
Pokhara (Népal) - Il y a quelques jours j’évoquais le lac de Pokhara en commentant une photo où il n’apparaissait pas. J’ai de nombreuses photos avec cette étendue d’eau en arrière plan, puisque mes sujets préférés sont les gens. Ce sont eux qui occupent le devant de la scène. Pour être didactique, je propose donc une photo de paysage (orageux) pour donner un aperçu de la beauté de ce lac himalayen. Il y a quand même deux pêcheurs bien visibles. Ma ligne éditoriale n’est donc pas trahie grâce à la présence de ces hommes. Sur cette photo, on réalise que la technique de pêche est réduite à sa plus simple expression : un fil, un bouchon, un petit plomb, un hameçon et le tour est joué. Malgré mon scepticisme, bien que je ne sois pas expert en matière de pêche, je confirme qu’avec ce matériel minimaliste les népalais remontent du poisson. Je précise que le ciel n'a bénéficié que d'un léger ajout de contrat en post-traitement. Rien de plus. Ce ciel est tel qu'il était à la prise de vue. Ceux qui ont la chance de connaître l'Asie, savent que de tels ciels sont courants en période de mousson.

Résident himalayen

03 Aug 2009 45 18 459
Depuis que j’ai pris cette photo, elle a été systématiquement été écartée lorsqu’on me demandait des images illustrant le Népal. Souvent sélectionnée dans un premier tri. Jamais retenue. Et jamais publiée. Sur Ipernity, c’est moi qui décide. Je rends enfin hommage à ce vieux monsieur rencontré lors d’un trek dans l’Himalaya népalais. Partis pour un trek de 8 jours, nous n’étions plus qu’à 4 ou 5 heures de marche avant de rejoindre un village dans la vallée qui mettrait un terme à cette randonnée en montagne. Nous marchions depuis 5 ou 6 heures, lorsque j’ai aperçu au loin ce vieux monsieur assis sur cette esplanade en pierre comme il y en a tant dans les régions himalayennes. Elle servent aux paysans locaux qui viennent étaler et sécher leurs grains. C’est aussi une plate-forme de chargement pour descendre dans les villages les sacs de grains. A dos de mulets ou à dos d’hommes. C’est aussi une installation destinée à reprendre son souffle. Pour être honnête, les népalais ne font quasiment jamais d’arrêt. Ce sont des marcheurs infatigables. Même avec 80 kilos sur le dos. Le pas lent, ils montent les chemins sans donner le moindre signe de fatigue. De vrais montagnards. Nous, nous étions dans le sens de la descente. Je n’avais pris que quelques photos depuis le départ de notre dernière étape. J’étais trop concentré sur mon souffle pour penser à faire une photo de paysage, malgré sa beauté. Mais là, en voyant ce monsieur qui attendait je ne sais quoi, j’ai trouvé la force de me saisir de mon appareil photo. Je trouvais qu’il avait une bonne tête et je pensais que je pouvait faire une photo replaçant le sujet dans son environnement montagneux. Pas une image spectaculaire avec des cimes majestueuses et enneigées, comme j’avais pu en prendre toute cette semaine passée en altitude. Mais une photo qui exprime la banalité du quotidien.

Regard népalais

30 Jul 2009 74 38 708
Pokhara (Népal) - J’ai pris cette photo sur les hauteurs de Pokhara. Mon idée était de faire une vue générale de la ville qui borde le lac. J’ai donc sauté dans un taxi, expliquant au chauffeur ce que je souhaitais. Après 20 minutes de voiture, la route se terminait sur un cul-de-sac. Pour continuer, pas d’autres solution que de poursuivre à pied. Un petit quart d’heure de marche et j’étais arrivé à destination. Un temple bouddhiste trônait au milieu d’un champ surplombant la vallée. J’ai pu faire la photo pour laquelle j’étais venu sur les hauteurs de pokhara. Comme j’étais sur place, j’en ai profité pour jeter un coup d’oeil sur le temple et les somptueuses statues protégées par des grilles. Pour cause, elles sont recouvertes de feuille d’or. Je l’ai appris par le gardien du temple (sur la photo). On a discuté du temple, puis de tout et de rien. Avant de repartir en direction de mon taxi qui devait m’attendre, j’ai pris cette image du sympathique gardien. J’ai, comme d’habitude, deux ou trois cadres différents de cet homme. Mais je préfère cette image en raison de sa composition pas tout à fait orthodoxe pour un portrait classique.

Epicerie d'altitude et de proximité

03 Aug 2009 47 14 567
Ce couple d’épiciers de montagne a implanté sa boutique sur les bords d’un chemin pédestre où passent, à la belle saison, nombre de tekkeurs. Si les randonneurs ne représentent qu’à peine 30% du chiffre d’affaires, les deux épiciers sont satisfaits de ce complément de revenus. L’essentiel de la clientèle est représenté par les montagnards qui habitent dans les hameaux alentour. Certains sont obligés de marcher plus de deux heures pour acheter ici les provisions que leur ferme ne fournit pas. Pas question d’oublier une boîte d’allumettes ou un sachet de sel. Pour les népalais du coin, cette épicerie est pourtant un magasin de proximité. J’ai pris plusieurs fois ce chemin. De sorte que lorsque j’allais régulièrement au Népal, je ne manquais jamais de m’arrêter devant cette petite échoppe pour acheter quelques bouteilles d’eau. J’apportais aux propriétaires les photos prises l’année précédente. Ils doivent se demander ce que je fais car mon dernier passage remonte à 8 ans maintenant. Il va falloir que j’envisage un nouveau voyage dans les Annapurnas, ne serait-ce que pour tenir ma promesse en leur apportant les dernières photos.

Bouddhistes au balcon

06 Aug 2009 43 18 752
Botnath (Népal) - On retourne dans le quartier des tibétains à Katmandou. J’allais entrer dans un temple bouddhiste avec l’idée de faire quelque photos de bonzes. Avant de franchir le seuil, j’ai machinalement levé la tête. Avais-je le sentiment confus d’être observé ? Toujours est-il que j’ai pris la photo de ces gens admirant le stupa qui se dressait face à eux. Le temple dispose d’un large balcon afin que le public puisse profiter de la vue. Par!s ma séance de photos avec les moines, je suis monté à mon tour sur ce balcon où j’ai pu faire l’image d’un des plus grands stupa du monde. Photo publiée sur IP il y a quelques jours.

Paysanne népalaise

03 Aug 2009 42 14 547
Népal - Nous sommes assis sur le bord du chemin pour faire une pause. Il fait beau avec un léger vent frais et l’ambiance est joyeuse avec notre guide et notre porteur. Le trek d’une semaine s’est bien passé. Ce soir, à moins d’un incident de dernière minute, nous serons de retour à Pokhara. L’endroit n’est pas désert. Nous nous rapprochons de la « civilisation » et les petits hameaux se font plus nombreux sur notre chemin. De l’endroit où je me trouve, je peut observer les paysans dans les champs alentours.Trop loin pour faire une image intéressante. Et puis, une photo de plus ou de moins… Ca ne va pas changer grand chose. J’ai largement ce qu’il me faut dans mes cartes mémoire. Alors que je cherche ma gourde pour me rafraichir quand mon regard tombe sur une femme qui porte, ce que je crois être des branchages. Elle s’avance lentement vers nous. Le rouge de sa robe se détache bien sur le fond vert de la nature environnante. Toujours assis, je me saisis de mon boîtier, retire le grand-angle pour le remplacer par mon vieux zoom 80-200 mm f : 2,8. J’ai le temps, la paysanne est encore à bonne distance. C’est à ce moment que mon zoom qui est une antiquité (il a presque 20 ans), ne parvient pas à faire le point. Il est extrêmement lent et dans mon viseur, l’image reste désespérément floue. La femme se rapproche. Pas d’autre solution que de passer en « manuel ». J’ai quand même le temps de cadrer en intégrant la palissade en bambou pour donner de la perspective. Je fais 3 photos. Deux sont floues. Seule la première est bonne. De retour en France, j’ai rangé mon vieux zoom dans un placard où il se trouve toujours.

Photo de famille

08 Aug 2009 53 25 578
Bhaktapur (Népal) - La photo de groupe est souvent synonyme de pose statique. Rigide. L’anti-photographie. Le genre d’image que l’on fait contraint et forcé pour faire plaisir et que l’on oublie vite. En voyage en revanche, j’utilise la photo de groupe comme technique d’approche. Les gens sont avec les membres de leur famille, leurs voisin et amis… Ils sont donc moins intimidés lorsque je me dirige vers eux d’un pas décidé, affichant un large sourire pour compenser le barrage de la langue et tenant mon appareil photo bien en évidence. Ca marche dans 99,99 % des cas, même en Amérique du Sud, contrée nettement mois accueillante pour les photographes que l’Asie. Bon, je n’utilise pas cette technique dans un cul-de-sac isolé à la tombée de na nuit, avec des types aux regards sombres qui jouent aux fléchettes avec des couteaux à cran d’arrêt sur la porte d’un garage abandonné. La technique de la photo de groupe se fait dans des lieux de vie. Pas dans un coupe-gorge. Où alors, il faut être en immersion plusieurs jours voire plusieurs semaines comme j’ai pu le faire dans certains bidonvilles. Mais c’est une autre histoire. Quand je suis accepté, je m’exécute. Non sans avoir fait, quand l’ambiance s’y prête, un petit numéro de clown en plaçant les protagonistes pour qu'il entrent tous dans le cadre. Clic-clac ! Je montre le résultat sur l’écran de contrôle (vive le numérique qui remplace les couteux Polaroïds). Dans quasi-totalité des cas, les personnes photographiée sont raides comme des piquets. Mais en se reconnaissant sur la photo, ils se détendent. Ca suffit à leur bonheur. Pour eux, c’est terminé et on reprend une attitude moins guindée. C’est à ce moment que, sans prévenir, après avoir changé d’angle, je refais une ou deux photos pour moi. Il faut être rapide. J’obtiens à tous les coups des images plus naturelles. Nouvelle séance de visionnage et souvent, mes amis d’un moment, admettent qu’ils sont plus à leur avantage que sur la version spontanée. Il y a une variante dans cette technique que j’ai utilisée pour la photo que je présente aujourd’hui. Je déclenche une première fois. J’attends quelques instants, l’oeil toujours rivé dans mon viseur. Au bout de 4 ou 5 secondes, tout le monde croit que c’est terminé ou que je me suis endormi et commence à se détendre. La petite fille n’avait pas cette attitude au moment du premier déclenchement. Elle s’est soudainement penchée dans l’attente d'une seconde photo. Je n’ai pas attendu plus longtemps et j’ai déclenché. Certes, c’est toujours une photo de groupe, mais l’ensemble reste vivant.

L'heure du thé

19 Jul 2007 43 15 555
Népal - Je termine cette série sur le Népal avec l’une des plus anciennes images prises dans ce pays. C’était mon premier trek en famille dans la région de Pokhara. Une petit trek de trois jours parce que j’étais accompagné de mes deux filles, dont la plus jeune n’avait que 6 ans à l’époque. Malgré ou en raison de son âge, elle avait une résistance physique qui m’a étonné. Le soir, alors que j’étais épuisé, elle veillait tard et jouait aux échecs avec notre guide. A chaque étape, après 10 ou 12 heures de marche nous dormions dans des Guest-houses de montagne pour offrir à mes filles un minimum de confort. Cette photo a été prise au matin du deuxième jour de la randonnée en altitude, alors que, malgré la fraîcheur, nous prenions notre petit-déjeuner dans le jardin,. La dame qui boit son thé est la patronne de la guest-house baptisée « Hôtel Milan ». Un bon souvenir.

Restez zen !

06 Aug 2009 47 14 340
Katmandou (Népal) - 3.200 iso au 1/60é de seconde à pleine ouverture (f : 2,8) c’est la limite autorisée avec le Nikon D300 pour qu’une photo à basse lumière, ressemble encore à quelque chose. En tout cas pour moi qui déteste le grain (bruit numérique). Dans ces conditions de faible luminosité, mon taux de déchets a été relativement élevé avec le lourd 180 mm f : 2,8. La vitesse relativement réduite me donnait des « bougés » et des « flous inesthétiques ». Heureusement que les bouddhistes sont conciliants. Ils m’ont autorisé à faire des photos de très près. J’ai pu utiliser la focale la plus courte (équivalent 25 mm), beaucoup plus stable et surtout, qui offre une netteté de 0,60 mètre à l’infini. Même à pleine ouverture pour peu que l’on sache savoir ou faire la mise au point. Pour cette photo, j’étais à moins d’un mètre du premier moine. Bien entendu je me déplaçais à genoux pour me faire le plus discret possible. Une autorisation ne veut pas dire que l’on peut faire n’importe quoi et perturber la sérénité du lieu. En réalité, c'est le moine au fond à gauche de l'image qui m'intéressait. Mais il fallait que je le mette en perspective avec un premier plan qui pourrait situer la scène et rende la photo lisible au premier coup d'oeil. Le temple où a été prise cette photo se trouve à Bothna, l’un des principaux sanctuaires bouddhiste du Népal, dans la très proche périphérie de Katmandou. Etant donné le développement de la capitale, Bothna est désormais devenu un quartier de Katmandou. Je continue à revisiter mes albums puisque le téléchargement n’est toujours pas possible. On a donc intérêt à rester zen !

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