Jean-luc Drouin's photos

Retour vers la passé

05 May 2024 21 10 47
Retour dans le passé Beynes (France) - Ma voiture s’est transformée en une machine à remonter le temps. Sur un coup de tête, je suis retourné dans le village où j’ai vécu de l’âge de 6 à 19 ans. Aujourd’hui, cette commune du département des Yvelines compte environ 7.500 habitants. Quand j’y suis arrivé en 1962, on ne comptait guère plus de 2.500 âmes. Ce gros bourg était majoritairement agricole. Mais c’est à Beynes que depuis 1956, la plus grande station française de stockage souterrain de gaz est en activité. Mon père avait été muté ici comme contremaître principal. A l'époque, l’usine était discrètement implantée au fond d’une vallée. Ce qui n’est plus la cas aujourd’hui. La surface de la station de compression a été multipliée par cinq par rapport à l’époque où mon père y travaillait. Les magnifiques maisons en pierres de soissons dans lesquelles une partie des salariés étaient logés, ont été rasées pour permettre l’extension du site industriel. Je me demande où ont bien pu passer les restes de mon regretté chat que j’avais enterré dans le jardin ? Hormis la station de compression qu’on ne peut pas rater quand on passe sur la route qui mène à Monfort-L’Amaury ou Rambouillet, rien de laisse penser qu’aujourd’hui, les sous-sols de la région sont en mesure de stocker 475 millions de m3 de gaz naturel. Une énergie destinée à alimenter toute la région parisienne et la capitale par un système de pipe-lines. Cette photo représente l’ancienne ferme des parents de mon copain d’école, Dominique Tévenon. Elle a été rachetée par la municipalité il y a quelques années. Bon, les élus ont fait construire devant l’entrée un bâtiment neuf à l’architecture indéterminée, qui fait office de salle de réunion. heureusement qu'il faut être devant la ferme pour la voir. J’espère cependant que les élus ont été battus au scrutin municipal suivant. Sur la gauche de la photo se trouve (hors-champ), l’usine qui pilote le stockage de gaz. J’ai préféré ne conserver dans mon cadre qu’un bout de souvenir de mon enfance avec la Maulne, cette petite rivière dans laquelle je me baignais l’été, malgré l’interdiction des adultes.

Discrète transaction

21 Mar 2024 28 7 74
Ankaramena (Madagascar) - Le marché aux zébus d’Ankaramena n’est pas un grands rendez-vous pour les éleveurs. En tout cas, pas comme celui d’Ambalavao à plusieurs centaines de kilomètres vers l’Ouest, où l’on peut voir des rassemblements de plus de 1000 têtes de bovins. Ici, à Ankaramena, quand une petite soixantaine de zébus changent de propriétaires, c’est une bonne journée pour le négoce. Elever des zébus à Madagascar est pourtant une profession particulièrement rentable. Si certains vieux éleveurs aiment toujours se vêtir en guenilles pour illustrer le dicton selon lequel il vaut mieux faire pitié qu’envie, les plus jeunes n’hésitent plus à s’habiller dans le style « branché malgache ». Sur cette scène deux zébus vont changer de propriétaire. L’homme accroupi au milieu de la photo, derrière le zébu noir, tient dans ses mains une petite boite en plastique dans laquelle se trouve l’argent de la transaction. L'argent sera échangée en quelques secondes dans la plus grande discrétion.

L'œil amusé

19 Mar 2024 30 10 84
« Et nous… On n’a pas le droit d’être pris en photo ? » C’est en ces termes que le jeune homme au premier plan m’a interpellé. Rien d’agressif dans son propos, juste l’envie sincère d’être photographié avec ses copains. Comme on n’est jamais trop prudent, j’ai bien précisé que ce serait un plaisir de leur tirer le portrait, mais qu’il n’était pas question qu’ils me demandent de l’argent, une fois la photos prise. Une pratique très répandue à Madagascar qu’il vaut mieux connaître pour éviter tout malentendu. Il a aussi fallu préciser que s’ils prenaient la pose dans des attitudes de rappeurs, la photo serait effacée sur le champ. Ces préalables posés, on a pu passer à la prise de vue. On ne peut pas franchement parler d’un « instantané ». Il faut savoir que ces photos de groupes plus ou moins imposées donnent rarement des scènes intéressantes. Là, j’ai conservé l’image car le groupe de copains était sympathique et surtout en raison de l’œil amusé du personnage principal.

Marché couvert de Fort-Dauphin

13 Mar 2024 33 10 87
Fort-Dauphin (Madagascar) - J'accompagnais le maire de la ville qui faisait une visite de courtoisie à ses concitoyens sur le "nouveau" marché couvert de la ville. Comme mon ami l'élu est plus ou moins en campagne électorale permanente, j'ai profité d'un de ses nombreux discours fleuves à la Fidel Castro pour m'échapper et faire quelques photos en ce lieu coloré en cette fin journée.

Dans le panneau... solaire

15 Mar 2024 39 17 132
Fort-Dauphin (Madagascar) - Nous sommes dans un quartier excentré de Fort-Dauphin. Un quartier dépourvu d'électricité. La municipalité a donc décidé d'installer un éclairage public constitué de 5 panneaux solaires. Les habitants du quartier avaient été invités à une petite cérémonie officielle en présence du maire pour l'installation de l'éclairage solaire. Manque de chance, les panneaux de fabrication chinoise dont la puissance devait être de 500 watts, n'affichaient plus que 120 watts une fois sortis des cartons. Et comme une erreur n'arrive jamais seule, les techniciens de la mairie n'avaient pas pensé charger les batteries avant leur installation. La cérémonie a été reportée au lendemain, le temps de charger les batterie. A gauche, c'est mon copain Olivier. Un policier municipal qui accompagne le maire dans tous ses déplacements. Sur la photo, il a l'air étonné car il avait la tête cachée par le panneau solaire. Alors j'ai crié son nom et il a tourné la tête vers moi, se demandant ce que je lui voulais. Quand j'ai déclenché, il a compris que je le prenais en photo.

Il suffit de traverser le quai pour trouver du bou…

14 Mar 2024 33 10 90
Fort-Dauphin (Madagascar) - Madagascar serait un paradis pour le président français E. Macron. Ici, il suffit réellement de traverser la route pour trouver du travail. Le problème pour ces manutentionnaires, c'est qu'ils se détruisent la santé pour un salaire de misère, bien qu'ils affirment être satisfaits de leur situation, tant qu'il y a des bateaux à charger et à décharger. Des rémunérations qui feraient envie au Patronat français au nom de la compétitivité retrouvée. Se pose l'éternelle question de savoir si c'est l'homme qui doit être au service de l'économie ou l'économie au service de l'homme ? Personnellement j'ai ma réponse.

Coque vieillissante

14 Mar 2024 40 12 115
Fort-Dauphin (Madagascar) - Une vue d'ensemble du cargo publié hier. Ce cadrage donne une idée plus précise de l'état du navire. Les caboteurs qui font la navette avec le port de Tamatave ont quasi-systématiquement une coque rongée par la rouille. En revanche, comme sur cette photo, la passerelles bénéficie souvent d'une peinture qui semble plus récente. Mais il ne faut pas y regarder de trop près car on distingue très vite de nombreux points de corrosion. En fait, l'armateur ordonne de donner un coup de peinture pour cacher la misère.

Epave flottante

14 Mar 2024 38 14 126
Fort-Dauphin (Madagascar) - J'ai séjourné à Fort-Dauphin pendant une douzaine de jours. Mon hôtel n'étant pas loin, je passais quotidiennement à proximité du vieux port français où une majorité d'épaves flottantes étaient systématiquement amarrées. Certains étaient dans un tel état que je me demandais comment on pouvait les laisser prendre la mer ? Certes ces caboteurs se contentent de naviguer le long de la côte Est entre Fort-Dauphin et Tamatave en trois ou quatre jours. Mais c'est largement suffisant pour faire naufrage. En tout cas, ces transports de marchandises ne seraient pas autorisés à entrer dans les eaux territoriales des pays européens. Ici, en navigation comme en tout, les règlementations sont plus souples et facilement contournables.

Dockers à l'ancienne

14 Mar 2024 39 18 131
Fort-Dauphin (Madagascar) - Ils sont payés trois fois rien pour transporter sur leur dos - ou la tête -, des sacs de plus de 50 kilos, remplis de riz ou de ciment... Malgré ce travail physiquement épuisant, ces jeunes gens m'ont affirmé qu'ils étaient heureux ! Heureux d'avoir du travail sur l'ancien port français pour nourrir leurs familles. Un argument imparable.

La course au rendement

14 Mar 2024 36 11 128
Fort-Dauphin (Madagascar) - Nous sommes toujours dans l'ancien port français. Après avoir été laissés à l'abandon pendant des décennie, les vestiges du port colonial ont récemment repris du service. Mais ici, pas de progrès dans les méthodes de manutention. Pas la moindre grue, pas le moindre engin de levage. Toute la manutention se fait manuellement. Si cette technique datant du début du siècle dernier n'est pas très bonne pour la santé des dockers, elle nécessite une importante main d'œuvre qui procure du travail à des centaines de personnes. Etre costauds et en bonne santé, capable de porter des charges de plus de 50 kilos, est un curriculum vitae suffisant pour décrocher un emploi. Sur cette photo les jeunes dockers s'amusent à faire la course. C'est à celui qui transportera le plus de sacs dans le bateau. Il faut dire qu'ils sont payés moins 5 centimes d'euro par sac chargé. Ça motive si on veut que la journée soit rentable.

La baleine dans le port de Fort-Dauphin

14 Mar 2024 36 11 125
Fort-Dauphin (Madagascar) - Les fois précédentes où je suis venu à FortDauphin, l'ancien port français situé quasiment en centre-ville était à l'abandon. J'y suis souvent venu faire des photos. Cette année, il est de nouveau opérationnel. Il sert au cabotage de marchandises entre le port du sud et Tamatave, une grande ville portuaire elle aussi aussi située sur la côte ouest, au nord de la Grande-île. La plupart des navires marchands qui font la navette entre les deux villes sont, pour la plupart, de véritables poubelles flottantes. En prenant cette photo j'ai réalisé que le cargo s'appelait la "Baleine". Dans le port de Fort Dauphin, c'est cocasse.

3è Unité de protection civile

12 Mar 2024 28 8 106
Fort-Dauphin (Madagascar) - Je mets un terme à cette série sur les pompiers de Fort-Dauphin avec cette photo de groupe. En la publiant, je déroge deux fois à mes habitudes en ayant recardé ma photo (pour éviter d'avoir trop de sol au premier plan) et en ayant accepté de faire une photo résolument posée. Si j'ai accepté de prendre une telle image, c'est surtout pour faire plaisir aux pompiers que m'en avaient fait la demande car ils étaient fiers de montrer leur matériel et leur sens de la discipline. A noter que la seule personne en civile et Mam Georges, le maire de Fort-Dauphin. Il a à sa gauche le jeune capitaine qui commande la caserne. Les deux "blancs" sont Patrick (lieutenant) et André (adjudant-chef). Les deux conseillers et formateurs français sont originaires de Périgueux.

La décrue est amorcée

24 Mar 2024 44 18 149
Fort-Dauphin (Madagascar) - Une heure plus tôt, dans cette ruelle, lil y avait plus de 30 centimètres d'eau. Le recours à l'auto-pompe des sapeurs-pompiers a permis de revenir à une situation plus "normale". Pour que cette ruelle soit de nouveau praticable sans se salir les pieds, il faudra cependant attendre le retour du soleil.

Auto-pompe

24 Mar 2024 35 10 132
Fort-Dauphin (Madagascar) - Plutôt que de me répéter, je vous recommande de vous reporter à cette légende : www.ipernity.com/doc/1922040/52398980

T'aurais pas un tuyau ?

24 Mar 2024 38 8 147
Fort-Dauphin (Madagascar) - Ce pompier transporte les tuyaux qui serviront à pomper l'eau qui a inondé plusieurs quartiers populaires de la ville à la suite de pluies torrentielles. En raison des ruelles étroites, le véhicule autopompe doit rester sur la rue principale, plus ou moins loin des zones d'interventions. Plusieurs centaines de mètres de tuyaux sont donc nécessaires.

Le malheur des uns…

24 Mar 2024 43 17 147
Fort-Dauphin (Madagascar) - Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Comme les malgaches ne connaissent pas la neige, ce sont les pluies tropicales qui donnent l'occasion aux enfants de jouer avec les éléments. Pendant que les pompiers pompent et que les parents se morfondent, les enfants qui gardent en toute circonstance leur joie de vivre, utilisent cette piscine naturelle pour patauger joyeusement.

Après le feu... L'eau !

24 Mar 2024 31 9 114
Fort-Dauphin (Madagascar) - Ces photos n'auraient pas dues être faites. A l'heure où je les ai prises j'aurais dû être dans l'avion pour m'emmener à Antananarivo, la capitale. Manque de chance, en raison des pluies torrentielles, accompagnées de vents violents, qui s'étaient abattus la veille et toute la nuit sur la région deFort-Dauphin, mon avion avait été annulé. Le maire de la ville qui aurait dû me conduire à l'aéroport est venu me chercher à l'hôtel afin que je prenne des photos pour faire un état des lieux des quartiers inondés. Là, j'ai retrouvé mes copains les pompiers qui mettaient en œuvre la seule pompe à leur disposition pour évacuer l'eau. Le travail était colossal car plus de 600 personnes ont dues être relogées dans les écoles de la ville. Le service de la voirie a pourtant créé des systèmes d'évacuation pour ce problème récurrent pendant la saison des pluies. Le problème, c'est que de nombreux malgaches construisent des maisons illégalement sur des terrains communaux. Madagascar est un état de droit, mais personne ne le sait. Comme ces maisons sont en béton, les terrains n'absorbent plus l'eau. De plus, pour que l'eau évacuée ne passent pas "chez eux", ils bouchent les tuyaux avec du béton ou les détruisent purement et simplement. Résultat, les quartiers constitués de baraquements en bois se retrouvent systématiquement inondés. Comme d'habitude, ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent.

L'heure du débriefing

13 Mar 2024 22 8 126
Fort-Dauphin (Madagascar) - L'exercice incendie est terminé. Les sapeurs-pompiers sont de retour à la caserne. Le capitaine qui a analysé l'exercice avec les deux formateurs français, se charge de faire le point auprès de ses hommes. Il liste les points positifs et ceux qui sont susceptibles d'être améliorés. Globalement la mission est une réussite.

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