Ce soir, je prends ma plume

Pour lui confier mes mots veloutés,

Ceux qui résonnent, ceux qui font pleurer

Ceux qui frissonnent, ceux qui font chanter

Sur la blancheur de mes feuillets.

Elle trace des mots d’amour, fébrile,

Des pleurs, des rires qui défilent.

Elle sait décrire la sensualité,

La tendresse, la douceur, les pensées.

Sans elle, je suis perdue, je meurs

Comme une voix qui s’éteint.

Elle est la folie qui m’étreint

Et m’enchaîne à cet incessant besoin.

Trempée dans l’encrier,

Aprement, elle couvre mon papier.

Elle est la compagne de mes nuits frileuses.

Son crissement va et vient et me rend joyeuse.

Elle brode la vie, l’amour, la flamme

Et souvent a réchauffé mon âme.

Elle est le poème qui jamais ne s’achève,

Toujours recommencé aux heures les plus brèves…

(c)Valériane