De mes profonds silences
Que noient mes instants
Sortent des ombres sanglantes
Parmi les remous du temps.
De ces aubes stériles
Que déchirent la vie,
le temps gris et froid
Se dilue et noircit.
j'écris les insupportables absences
De ceux dont la bouche crie.
Ces murmures en fulgurances,
Ces larmes du dedans
Qui débordent et tremblent
En vertiges d'inavoués désirs
D'un espace que j'arpente.
S'évaporent quelques rêves d'antan
Aux nuages sous le vent.
L'écho des sanglots s'étire et se pose.
Seul, subsiste l'éclat du couchant
Aux ors scintillants, caressants.
A l'encrier de mon âme épuisée,
Inventer l'amour de mots brodés
Usés aux angoisses dérobées
D'un silence assassin qui vole
Pudiquement sous le souffle d'Eole.
Au-delà des oublis ravageurs,
J'attends chaque jour en songes ou ailleurs
Une présence, des mains douceur
Sur mon coeur toujours en pleurs...

Valéri@ne