Entendez-vous la plainte des sources qui pleurent,

L’écho des forêts transparentes dans le soir qui se meurt ?

Mon archet aux cordes de lumière fait aubade

Au pesant silence de ma lyre en escapade.


Je délivre au miroir des fantômes qui se rient de moi

Au reflets noués d’aubes dorées et sans joies.

Je tends les mains pour attraper l’aurore satin

Qui s’échappe de mes yeux chaque nouveau matin.


J’ai faim…J’ai soif d’amour et souvent de tendresse.

Je suis de ceux que le vent berce de sa caresse.

Approchez-vous de la table que de désirs, je dresse

Afin d’écouter battre un cœur fort de son ivresse.


Dans ma coupe, pas de fruits, juste une symphonie d’étoiles

Mêlée d’azur et d’accords tout de mélancolie

Que je verse à vos lèvres, en soulevant les voiles

De vos sourires où se perdent les rêves au jardin des délices…


©Valériane