Je prends le temps et le plaisir de t’écouter

Vers le lointain, les yeux tournés,

Pour fuir mes pensées et ma vérité.

Je me laisse bercer par une rêverie vagabonde,

Heureuse sensation qui m’inonde.

Tes doux mots tendrement chuchotés

Sont des liens fragiles à peine dessinés.

Je me dis que les chemins empruntés

Furent longs pour retrouver ces moments égarés.

Mes maux se balancent en kyrielles de mots

Qui se succèdent et m’en renvoient l’écho.

Ta voix apaise en moi les douleurs inexprimées

Comme le roulis des vagues viendraient me caresser

Et que, languissamment, je me laisserais bercer.

Quel est donc ce sombre écueil,

Cette écriture qui se veut en deuil,

Cette part de moi-même abandonnée sur un seuil

Qu’un jour tu as ramassé et lu sur une feuille ?...

De tes yeux alors sont tombées ces gouttes de tendresse

Que tu me donnes avec d’infinies caresses

Comme en offrande à moi, ta poétesse !...

(Valéri@ne)