Jézabel (Mylène Jampanoï), jeune artiste peintre séductrice, libre et rebelle dans sa tête, a soif de tout vivre à l’extrême, jusqu’à toucher le fond. Elle refuse de croire en l’homme et surtout en elle-même. Véritable Marie-Madeleine des temps modernes, elle cache sa fragilité et sa peur d’aimer en repoussant toujours plus loin les limites de la transgression. Jusqu’au jour où son chemin croise celui de David (Marc Ruchmann), un jeune prêtre redoutablement séduisant…

Alors que tant de projets cinématographiques peinent à trouver un financement, on se demande un peu comment pareil scénario a pu trouver preneur. On dirait le « pitch » d’un téléfilm érotique du dimanche soir sur M6. Esthétiquement, ça y ressemble d’ailleurs diablement. Sauf qu’à la place des scènes de sexe attendues, on a droit à de longues plages de dialogues censés illustrer le dilemme des deux protagonistes. Le beau curé craquera-t-il pour la beauté vénéneuse de sa drôle de paroissienne?Ou celle-ci sera-t-elle finalement touchée par la grâce, plutôt que par l’objet de son désir? Le suspens est à son comble.Le ridicule aussi. Découverte dans Sous le soleil, la malheureuse Mylène Jampanoï, honnête croisement entre Sophie Marceau et Laura Smet, fait tout ce qu’elle peut pour avoir l’air sulfureuse et son partenaire Marc Ruchmann pour paraître sexy. Rien n’y fait : tout sonne faux.Natalie Saracco confie avoir eu l’idée du film après une expérience de mort imminente.On veut bien la croire. A la fin du film, le spectateur aussi frôle la mort cérébrale.