À 33 ans, Arman (Vincent Macaigne) a décidé de changer de vie. Pour commencer, il fait du jogging. C’est un bon début. Amélie (Maud Wyler) poursuit la sienne (de vie) et court, elle aussi. La première rencontre est un choc. La seconde sera un coup de couteau en plein cœur…

On tenait jusqu’ici 9 Mois ferme de Dupontel pour le film le plus drôle de l’année. Et voila qu’en toute dernière semaine déboule une comédie, qui déjoue les pronostics et oblige à revoir les classements.
Tourné avec un budget riquiqui (300 000 €), par un réalisateur de courts métrages (Sébastien Betbeder, jeune cinéaste palois de 38 ans, repéré l’an dernier pour Nuits avec Théodore), avec des acteurs pour la plupart inconnus (mais qu’on risque de ne pas oublier), 2 automnes et 3 hivers est la bonne surprise de cette fin d’année.
Mélange d’humour Canal (façon Bref), de pastiche de la Nouvelle Vague et de cinéma indépendant US (quelque part entre Judd Apatow, Kevin Smith et Woody Allen), le film fait mouche à coups de dialogues hilarants, de situations burlesques et d’adresses caméra prenant le spectateur à témoin.Découpée en une quarantaine de chapitres aux titres décalés (« Sarkozy n’existe pas »), la réalisation est sans cesse inventive et ne laisse pas une seconde de répit au spectateur.
Entre deux éclats de rires, on suit d’un œil attendri les déboires amoureux du héros (Vincent Macaigne dans ce qui ressemble bien au rôle de sa vie) et de ses copains trentenaires à la ramasse. Une petite bande qu’on aura plaisir à retrouver dans de nouvelles aventures, si le cœur leur en dit. Les héros de 2 automnes 3 hivers pourraient devenir aux trentenaires des années 2000 ce que ceux de la trilogie Erasmus de Cédrick Klapisch ont été à la génération précédente.