Aziz (Farhad Aslani), patron et père autoritaire, mène une vie familiale rangée, avec sa femme et ses deux filles. Cet équilibre est bouleversé par le comportement de son aînée, Setareh (Mahoor Alvand), qui craignant sa colère se réfugie chez sa tante à Téhéran. Pour la retrouver, Aziz va devoir renouer avec cette sœur dont il est resté éloigné depuis 10 ans…


Révélé à la Semaine de la critique de Cannes, où il a été primé en 2001 pour son deuxième long-métrage (Sous le clair de lune), Reza Mirkarimi est un des représentants les plus talentueux du nouveau cinéma iranien. À travers la figure d’un père autoritaire, mais sensible et aimant, son cinquième film traite de la volonté d’émancipation des femmes iraniennes et du joug traditionaliste qui continue de peser sur une société qui aspire à la modernité. Moins âpre que celui de son compatriote Asghar Farhadi, son cinéma est pétri d’humanité. La modernité de la mise en scène et du jeu des acteurs - tous excellents- font de Dokhtar (La Fille) un drame très recommandable.