Avec Tout le monde debout, Franck Dubosc réalise son premier film et signe une comédie très réussie. L’histoire d’un quinquagénaire fortuné, dragueur et menteur impénitent, qui, pour faire la conquête d’une belle violoniste en fauteuil (Alxandra Lamy) se retrouve à jouer les handicapés et ne sait bientôt plus comment se tirer de ce mauvais pas.Une comédie très enlevée, dont l’humoriste a écrit le scénario dans sa maison des Alpes Maritimes et qu’il a tenu à mettre en scène lui-même pour la première fois.Venus présenter le film en avant-première à Nice Franck Dubosc et Alexandra Lamy nous ont parlé du tournage et de leurs projets respectifs.

Réaliser, vous y pensiez depuis longtemps?
Oui et non.Filmer est une vraie passion.A 12 -14 ans, je faisais déjà mes premiers films.Mais j’avais dans l’idée que pour devenir réalisateur, il fallait forcément être autoritaire et se comporter en patron.Choses que je n’avais pas du tout envie de faire.Je préférais rester simple acteur.Mais l’idée continuait à faire son chemin dans ma tête malgré tout.Lorsque j’ai commencé à écrire cette histoire, très vite je me suis dit que j’allais la mettre en scène…
Qu’est ce qui vous a poussé à franchir le pas?
C’était une vraie histoire, pas juste une bonne idée de pitch, au carrefour de plein de choses qui me touchent et dont j’avais envie de parler.J’avais envie de faire un film sur la différence et sur le handicap comme différence. Comme acteur, on ne m’avait jamais proposé une histoire qui me touche autant. Je me la suis offerte en quelque sorte.

L’expérience du tournage a-t-elle modifié vos a priori sur la mise en scène?
Totalement.J’ai découvert que ce n’était pas tant une question d’autorité que de partage et de collaboration. Voir tous ces corps de métiers se mettre au service de l’histoire qu’on a écrit pour la rendre encore meilleure c’est vraiment formidable.Quel bonheur de voir se matérialiser ce qu’on a imaginé tout seul dans son bureau! Du coup, j’étais encore plus heureux et serein sur le plateau que quand je fais juste l’acteur.

C’est vrai, Alexandra?
Je connaissais un peu l’acteur, puisqu’on avait une scène ensemble dans Bis, mémorable car il n’était vêtu que d’un Paris Match…Sur le plateau les rapports étaient très simples et naturels, mais c’est en voyant le film pour la première fois que j’ai réalisé à quel point il était fait pour ça.J’étais bluffée par la qualité de la mise en scène.

Qu’est ce qui a été le plus difficile à apprendre: le maniement du fauteuil ou celui du violon?
Le violon… et de loin! Pourtant c’est jouer une handicapée qui me faisait le plus peur.C’est une responsabilité envers ceux qui sont en fauteuil.Je voulais vraiment être crédible car je trouve que cela donne au personnage un regard différent sur la vie et donc sur celui qui, malgré tout, se donne un mal fou à lui faire la cour.
Qu’avez-vous pensé de la création d’un César du public?
Alexandra: personnellement, j’aurais préféré que ce soi un César de la comédie et que le public soit invité à voter pour cette catégorie. Ca éviterait que ce soit toujours les mêmes qui l’aient
Franck: oui, sauf que ce n’est pas un César de la comédie.Valerian aurait pu l’avoir puisque c’est au nombre d’entrées que cela se joue
Quels acteurs conseilleriez-vous pour reprendre vos rôles dans un remake hollywoodien?
Franck: Richard Gere et Julia Roberts.
Alexandra: Hugh Grant et Cameron Diaz, ce serait bien aussi.