Lorsqu’on demande à Thierry Frémaux quel est le principal avantage lié à la fonction de Délégué Général du Festival de Cannes, il répond généralement «Pouvoir faire la bise à Nicole Kidman».Et c’est vrai que depuis sa première venue sur la Croisette en 1992 avec Horizons Lointains, un western dans lequel elle incarnait la femme de Tom Cruise (LErôle de sa vie pour les gazettes), Nicole fait un peu partie des meubles. Elle y a trouvé son meilleur rôle en 1995 dans Prête à tout du Gus van Sant.Y a magnifié la vie parisienne et les années folles dans Moulin Rouge! de Baz Luhrmann (une des plus belles ouvertures du Festival en 2001). S’est prêtée aux expérimentations dogmatiques de Lars von Trier pour Dogville (2003), dans lequel elle jouait sans décor.A joué, sexy en diable, les MILFravageuses dans The Paperboy de Lee Daniels et un amour d’Hemingway dans Hemingway et Gellhorn, en 2012.Et elle s’est offert un couronnement en interprétant Grace de Monaco dans le biopic raté d’Olivier Dahan en 2014. Désormais seule rivale d’Isabelle Huppert (qu’elle enfonce cette année avec 4 productions en sélection) dans le rôle de Reine du Festival, il ne lui manque que d’avoir présidé le jury.Elle y a néanmoins participé- et de quelle manière! - en 2013, parvenant presque à éclipser de son omniprésence rayonnante le président d’alors…Un certain Steven Spielberg. On la croisait même aux séances de presse de 8h30 le matin!La légende du Festival rapporte qu’à l’heure du palmarès, elle demanda à revoir certains films avant de finaliser ses choix. De mémoire de festivalier, on n’avait jamais vu jurée aussi investie dans sa fonction…