Lockhart (Dane DeHaan), jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en
Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre: la Cure.

Y a-t-il une loi non écrite à Hollywood qui stipule qu’un grand film doit obligatoirement dépasser les deux heures ? Ou s’agit-il seulement d’inciter le spectateur à aller refaire le plein de pop-corn en cours de séance?On se pose encore la question avec le nouveau Gore Verbinski qui est un peu le «Monsieur Plus» du cinéma US.Ses Pirates des Caraïbes et son Lone Ranger souffraient déjà dramatiquement du syndrome du «film trop long». ACure For Life n’y échappe pas: il y a au moins 40 minutes de trop dans ce thriller fantastique, qui finit par se déliter à force de s’étirer. À croire que Verbinski a absolument voulu épuiser toutes les figures du genre dans le même film…Et le spectateur du même coup! C’est d’autant plus dommage que ce film aurait pu être son chef-d’œuvre: la première demi heure est formidable, la mise en scène est éblouissante (la séquence d’accident de voiture restera dans les annales), la photo magnifique et l’interprétation sans défaut. Quel besoin avait-il de rallonger la sauce au-delà du supportable? En fait de cure, c’est d’un bon régime amaigrissant qu’aurait besoin le cinéma de Gore Verbinski.