ID Nous avons toujours su qu’ILS reviendraient. La terre est menacée à nouveau par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction…


20 ans. C’est le temps qui sépare la sortie d’ID 2 du premier, daté de 1996 et carton historique de la Fox (820 millions de dollars de recettes pour 75 de budget). C’est aussi le temps qui est passé, dans le film, depuis l’invasion alien. Les Terriens ont largement profité de la technologie extraterrestre récupérée dans les décombres de l’attaque et le monde du film est très différent du nôtre. Mais, bien sûr, ce sont toujours les États-Unis qui dominent.Et ce sont eux qui vont encore nous sauver. Il y a des choses, comme ça, qui ne changent pas, même dans une uchronie…
Très attendu (notamment par les plus jeunes spectateurs qui n’ont pas pu voir le premier en salles), ID Resurgence est un film pour fans, qui reprend toutes les recettes du premier et joue à fond la nostalgie, par le biais du casting notamment. On retrouve donc les principaux personnages et leurs enfants, qui ont grandi et sont donc appelés à devenir les héros du film. Il ne manque que Will Smith qui, trop gourmand (il réclamait 50 millions, faut pas pousser non plus!), a été zappé par la production. Victime d’un accident aussi mortel que providentiel, son personnage apparaît quand même plusieurs fois… En photos!

On pouvait compter sur Roland Emmerich (qui a réalisé entre-temps Godzilla et 2012) pour mettre le paquet sur les effets spéciaux et on n’est pas déçu de ce côté-là : les scènes de destruction et de combats aériens sont ébouriffantes, avec une excellente utilisation de la 3D. Mais tout ce barnum à la Michael Bay, ne vaut pas, cinématographiquement parlant, la seule scène d’apparition, en ombres portées gigantesques, des soucoupes volantes dans le premier film. Côté scénario, la team Emmerich ne s’est pas foulée. Le coup de la Reine mère qui revient venger ses petits, Aliens 3 nous l’avait déjà fait (en aussi ridicule). Le reste semble avoir été emprunté à tous les films d’invasion extraterrestre et de destructions massives sortis depuis 20 ans. Pas de quoi tenir deux heures sans bailler. Et encore moins deux volets de deux heures, puisqu’une autre suite est déjà annoncée pour l’année prochaine. La dernière réplique fait office de teaser : « We’re gonna kick some serious alien ass » (On va grave botter du cul d’Alien »). Ca promet!