Guillaume Canet, c’est l’homme pressé du cinéma français. Acteur, réalisateur, scénariste, cavalier… Il multiplie les casquettes. Ces jours-ci, l’acteur fait la promo de Jappeloup, le film de Christian Duguay qui sort mercredi en salles, le réalisateur finit le montage de Blood Ties, son premier film « américain » (un thriller avec Clive Owen) pressenti pour Cannes, et prépare le tournage d’un court métrage de prévention routière pour l’association Ferdinand de son ami comédien Patrick Chesnay.Pendant ce temps, le cavalier participe à des concours d’obstacles.Comment fait-il?
« Je ne fais pas la sieste, sourit Guillaume lorsqu’on lui pose la question.J’ai rencontré Vincent Lindon l’autre jour, il m’a dit : « Quand j’ai des trucs un peu compliqués à gérer, je pense à toi et ça me rassure ». Question d’organisation! ». Et de passion : quand Christian Duguay lui a proposé de remonter à cheval pour tourner Jappeloup, Guillaume a sauté sur l’occasion de renouer avec son sport de jeunesse, l’équitation. À condition de pouvoir réécrire le scénario! « Le premier ne me plaisait pas, mais je sentais qu’il y avait matière à faire un grand film populaire sur ce sport : une sorte de Rocky à cheval ». Et ce qui devait arriver arriva : le tournage lui a redonné le virus de l’équitation.« J’ai arrêté la compétition vers 18-19 ans après une grave chute. Sauter des grosses barres pour le tournage m’a redonné confiance. Et j’y ai pris tellement de plaisir qu’à la fin du film, j’ai racheté un cheval et je me suis inscrit dans quelques concours ».
On l’a ainsi vu récemment au jumping de Bordeaux, franchir des obstacles aux côtés de Charlotte Casiraghi : « J’ai fini cinquième dans ma catégorie, mais je vise le titre olympique! ». C’est dit en plaisantant, mais on serait presque tenté de le croire, tant Canet s’investit dans tout ce qu’il fait.
Prochain défi : incarner Maurice Agnelet dans le film qu’André Téchiné a décidé de consacrer à l’affaire Agnès Le Roux. « Le financement n’est pas encore acquis, confie l’acteur, mais si le film se fait, j’en serai. J’aimerais bien rencontrer Maurice Agnelet pour en parler, mais je ne sais pas s’il voudra ». On ne doute pas qu’il saura trouver les arguments.Les obstacles, ça le connaît.