Claudio (Elio Germano), jeune contremaître ambitieux et flambeur, dirige un chantier de construction d’immeuble dans la banlieue de Rome. Il est père de deux enfants en bas âge et sa femme est enceinte du troisième. Malgré les difficultés du quotidien, ils s’aiment et sont heureux. Hélas, la jeune femme décède à l’accouchement et la mort accidentelle d’un travailleur clandestin risque de faire fermer le chantier. Claudio va devoir gérer de front sa vie de père de famille nombreuse et celle de patron d’une société en difficulté. Heureusement, sa famille se serre les coudes pour l’aider à s’en sortir, bien que ne partageant pas forcément son goût pour l’argent facile...
La comédie sociale, qui a fait les grandes heures du cinéma italien, est furieusement dans l’air du temps.Tout le monde s’y essaie semble-t-il, des deux côtés des Alpes et avec des bonheurs divers.Habitué du Festival de Cannes, où il a présenté quatre de ses films, Daniele Lucheti paraissait le mieux placé pour retrouver la magie d’antan, avec cette histoire justement située dans le monde ouvrier. Hélas, on est encore loin des chefs-d’œuvre du passé.
Malgré des acteurs épatants, quelques personnages attachants (dont celui du jeune roumain que Claudio prend sous son aile par culpabilité) et une certaine fluidité dans la mise en scène, on reste sur sa faim.
Présenté en compétition au dernier Festival, La Nostra Vita a été sauvé de l’indifférence générale par le prix d’interprétation surprise décerné à l’acteur principal, Elio Germano, ex æquo avec Javier Bardem dans Biutiful.Mais qui s’en souvient aujourd’hui?