Ce ne sont souvent que des mots, quelques mots jetés là, en vrac, sur un bout de papier. Une déclaration amoureuse que l'on n'ose avouer, une photo souvenir dont on veut pouvoir témoigner, des sentiments forts ou, tout simplement, de doux souvenirs à ne pas oublier … peu importe.

On ne sait pas pourquoi ce besoin se fait sentir ni où : Dans sa cuisine, devant la télévision, dans la rue, en voiture ou en parlant d'autres choses avec des amis ...On ne sait pas, non plus, pourquoi ce besoin vient à nous posséder et parasiter nos pensées. Tous ces mots qui viennent se bousculer dans notre tête et s'imposer à nous comme une évidence ...

On ne sait pas grand chose, en fait. Comment donc essayer d'expliquer ce besoin fébrile de se délivrer de ces maux, de poser, de lâcher ces sentiments et les exprimer par brides, sans trop réfléchir sur un support témoin, un bloc de papier ou un dos de facture qu'importe, et puis un stylo, vite un stylo … pour écrire, enfin, ces quelques mots ?

Certains pensent peut-être que l'on peut garder tous ces mots, ces émotions ou ces idées trotter dans leurs têtes alors qu'il suffirait de les poser sur un bout de papier. Ecrire ces mots tel une respiration nécessaire afin de passer à autre chose avant d'y revenir plus tard.

De même, on ne sait pas quand le silence s'instaure de nouveau dans notre petite tête après avoir écrit. On sais juste que l'on est, un temps, heureux d'avoir écrit ces mots ou ce brouillon de texte que l'on a souvent tôt fait de vouloir mettre de côté, dans un coin ou au fond d'un tiroir.

Pourtant, on sait bien qu'un jour ou l'autre, par hasard ou non, on va devoir revenir à la lecture de ces mots, de ce texte puis essayer de remettre de l'ordre dans ses pensées avant de pouvoir les utiliser ou de les taper, au propre, sur son clavier.

Souvent le temps a vraiment passé mais il est souvent nécessaire de mettre un point d'honneur pour rendre sa liberté à ce texte. Oui, lui laisser le droit de pouvoir faire battre d'autres cœurs et faire exprimer les mêmes émotions que l'on avait ressenti, nous-même, en l'écrivant.


Septembre 2013