Commencé le vendredi 21 août 2009



Allaho Akbar Chanté par Ranya et Reyad



Le RAMADAN dans une Famille Musulmane







Le Conseil français du culte musulman (CFCM) vient de communiquer sans surprise la date du 1er jour du mois de Ramadan 1430/2009 qui a été fixée au samedi 22 août . Les données astronomiques montraient en effet clairement qu’il était impossible de voir le croissant lunaire le jeudi 20 août en France, en Europe, en Asie ou au Maghreb. En se basant sur ces mêmes données astronomiques, et dans le respect de la tradition musulmane, Nidhal Guessoum avait logiquement déduit que le 1er jour du mois de Ramadan 1430 ne pouvait être que le samedi 22 août. Seul Dieu est Savant.







Je vous présente à cette occasion tous mes vœux.



Ramadan Moubarak !





le Ramadan ---- déroulement

«Le Ramadan consiste à lutter contre vos désirs humains intérieurs. Sawn, le mot arabe désignant le jeûne, signifie davantage que s'abstenir de nourriture, de boisson, de cigarettes ou de rapports sexuels entre le lever et le coucher du soleil ; ce n'est pas non plus une question de comportement extérieur. C'est un engagement privé entre vous et Dieu. C'est un combat contre l'homme intérieur. C'est aussi le moment de faire le point sur vos faiblesses personnelles. Si vous rompez secrètement votre jeûne, il n'y a que vous et Dieu qui le saurez. De ce fait, c'est essentiellement un test annuel de votre foi pendant un mois entier». Hanifa Deen, auteur musulman.

Le
Ramadan est un mois particulier de l'année pour plus d'un milliard de musulmans dans le monde. C'est un temps consacré à une réflexion intérieure, à la dévotion envers Dieu, et à la maîtrise de soi. Du lever au coucher du soleil chaque jour pendant 30 jours, les musulmans s'abstiennent intégralement de manger, de boire, de fumer et d'avoir des relations sexuelles. Ils s'abstiennent également de dire du mal de quiconque, de jurer, de respirer du parfum et même de se mettre en colère ou de regarder quoi que ce soit d'illégal.

Le nom Ramadan vient du mot arabe ramida, ou ar-ramad, qui signifie une chaleur et une sécheresse intenses, brûlantes, concernant particulièrement le sol. Certains disent que ce nom vient du fait que le Ramadan brûle les péchés grâce aux bonnes actions, comme le soleil brûle le sol.
Alors qu'en temps ordinaire les musulmans sont encouragés à observer un jeûne volontaire, pendant le Ramadan le jeûne devient obligatoire. Le Ramadan est probablement le rite religieux musulman le plus universellement observé.

Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire islamique. On calcule le premier jour du mois en fonction à la fois d'observations physiques de la lune et de calculs astronomiques. Ce premier jour n'est pas le même d'un endroit à l'autre car, à certains endroits, on se base beaucoup sur l'observation de la lune, et, à d'autres, on se réfère entièrement aux calculs. Le calendrier islamique comptant 11 à 12 jours de moins que le calendrier grégorien, le mois du Ramadan parcourt le cycle des saisons. Le cycle entier est parcouru en environ 35 ans. Cette année le Ramadan commence approximativement le 27 novembre 2000 et s'achève le 26 décembre 2000.

On sert un repas (sahur) avant l'aube, de préférence le plus tard possible, et un autre après le coucher du soleil (iftar), à la rupture du jeûne. La prière a lieu quelques minutes après le coucher du soleil. Comme le Ramadan met l'accent sur la vie communautaire, souvent les musulmans partagent l'iftar à la mosquée la plus proche et invitent des amis, des parents et des voisins à l'iftar.

Les 10 derniers jours du Ramadan sont considérés comme hautement bénis, et en particulier la 27ème nuit, la nuit du destin, Laylat al-Qadr, nuit pendant laquelle le Coran a été révélé à Mohammed. Pour beaucoup de musulmans pieux, cette période est marquée par une intensité spirituelle toute particulière, et ils passent ces nuits à prier et à réciter le Coran. Les trois jours après le mois de Ramadan sont des jours de fête, appelés l'Aïd-al-Fitr - La fête de la fin du jeûne.




Les gateaux du Ramadan préparés par ZAKIA :




LE RAMADAN Suite : (samedi 22/08/2009)



Ce qui détermine le choix de la date du RAMADAN :


La date du début est différente chaque année, parce qu'elle suit un calendrier lunaire. Il peut donc tomber à toutes les époques de l'année.

Chaque année, la position de la lune (l’apparition du croissant lunaire) indique la date exacte du début du Ramadan (ramadhan) en fonction de l'endroit où l'on se trouve sur le Globe. Le commencement et la fin du ramadan sont déterminé par la vision du croissant de lune. La veille qui précède éventuellement le début ou la fin du mois de jeûne, on surveille avec une grande attention l'horizon local après le coucher du soleil. Les dates du début et de fin du jeûne sont fixées par les autorités musulmanes dans chaque pays. Elles peuvent varier d'un jour ou deux. Pour les musulmans, ce mois correspond au début de la révélation du Coran faite à Mahomet. Afin de sanctifier ce mois, il a été décidé que les musulmans pratiqueraient un jeûne :

Le Ramadan.


Les différentes fêtes du mois du Ramadan

Au cours de ce mois de jeûne, deux fêtes sont célébrées : l'Aïd el Seghir qui clôt le jeûne et la Nuit du destin



Aïd el Seghir
La fête de l'Aïd el Seghir (la petite fête) qui s'appelle aussi Aïd el Fitr (Fête de la rupture du jeûne) est la fin du Ramadan. Cette fête marque la fin du jeûne, la rupture du jeune . C'est une grande explosion de joie. Après la prière tôt à la mosquée, la famille, les voisins, les amis échangent des cadeaux et partagent des repas festifs. L'Aïd el Séghir a un caractère très différent de la fête chrétienne de Pâques qui est au terme du carême.





"Le bonheur"



La nuit du destin
Le mois de Ramadan est aussi le mois au cours du quel, en 610, Mohammed (Mahomet) a vu l'ange Gabriel lui annonçant qu'il avait été choisi pour être le messager de Dieu. C'est au Lailat al Qadar (La nuit du destin) qu'on célèbre la révélation du Coran à Mohammed par une nuit de prière et de repentir.

La nuit du destin est célébrée dans la nuit du 26eme au 27eme jour du mois. La nuit du destin est la plus sainte nuit de l’année. C'est une nuit d’une grande dévotion religieuse où les musulmans pieux passent à la nuit à la mosquée à réciter les textes coraniques. Toute prière faite en cette nuit est agréée et tous les péchés sont pardonnés. Les prières sont particulièrement intenses, car les vœux formulés cette nuit seront exhaussés.

Traditions du Ramadan

On fait le repas de rupture du jeûne ( iftar )juste après le coucher du soleil après avoir récité une prière. L'iftar des chiites est un peu différent de l'iftar des sunnites.
Le jour de la Fête de la rupture du jeûne dans de nombreux pays, on se rend au cimetière sur la tombe de ses proches et on fête ses morts dans la joie.
La circoncision qui peut être réalisé à n'importe quelle période de l'année, a souvent lieu la Nuit du destin le 27ème jour du mois.



DOSSIERS SPECIAUX :

--- (23-08-2009) --- 2ème jour

Femme enceinte et Ramadan



la femme enceinte, il lui est permis de ne pas observer le jeûne si elle a des craintes sérieuses sur sa propre santé ou sur celle de son enfant. Elle doit même s’en abstenir si elle craint d’y laisser sa vie ou de subir un grave préjudice. Elle devra procéder à un rattrapage non assorti d’expiation selon l’avis unanime des ulémas fondé sur les propos du Très Haut : « Ne vous tuez pas », «Ne vous précipitez pas vers la perdition ». Les jurisconsultes sont tous d’avis qu’aucune expiation n’est prévue dans ce cas parce qu’elle est assimilable au malade qui craint sur sa santé.

Si elle ne craint que sur son fœtus, certains ulémas disent aussi qu’il lui est permis de ne pas observer le jeûne. Dans ce cas, elle devra procéder au rattrapage et à l’expiation. Celle-ci consiste à nourrir un pauvre pour chaque jour rattrapé. Cet avis est fondé sur ce qui a été rapporté d’Ibn Abbas à propos de l’explication de la parole du Très Haut : « Ceux qui le (jeûne) peuvent doivent procéder à une expiation consistant à donner à manger à un pauvre », à savoir qu’il (Ibn Abbas) a dit : « C’était une dispense accordée au vieillard et à la femme âgée, capables tous les deux d’observer le jeûne ; elle leur permettait de ne pas jeûner quitte à nourrir un pauvre à la place de tout jour non jeûné. La femme
enceinte et celle qui allaite pouvaient aussi, en cas de crainte sur leur enfant, ajoute Abou Dawoud, ne pas observer le jeûne ».

(Cité par Abou Dawoud, 1947 et déclaré authentique par al-Albani dans al-Irwa, 4/18,25). Voir l’Encyclopédie juridique, 16/272.

Ceci permet de voir clairement que si le jeûne porte atteinte sérieusement à la femme ou à son foetus, elle doit s’en abstenir du jeûne. Mais le médecin qui se prononce sur ce cas doit être un spécialiste sûr. Ceci concerne la non observance du jeûne de Ramadan. S’agissant de celui d’Ashowra, il n’est pas obligatoire selon un avis consensuel. Il est plutôt recommandé. La femme ne doit pas s’engager dans un jeûne facultatif sans la permission de son mari présent. Si celui-ci s’y oppose, elle doit lui obéir surtout quand il s’agit de préserver l’intérêt du fœtus.

Concernant l’avortement, si, comme vous le dites, elle a déjà fait un avortement au troisième mois de sa grossesse, le sang qui s’écoule d’elle n’est pas celui des couches mais celui des règles. Car elle n’a fait qu’expulser un corps qui ne revêt pas une forme humaine claire. C’est pourquoi elle peut prier et jeûner, même si le sang continuait de s’écouler. Cependant, elle doit faire des ablutions pour chaque prière et rattraper les jours non jeûnés et les prières non effectuées » Voir les Fatwa de la Commission Permanente, 10/218.

S’agissant du rattrapage des jours perdus, toute personne ayant à rattraper des jours du Ramadan doit le faire avant le Ramadan suivant. Il peut retarder le rattrapage du jeûne jusqu’à l’arrivé de Chaabane. Si le Ramadan suivant arrive sans qu’on ait procédé au rattrapage, en l’absence d’une excuse, on a commis un péché.

On devra alors, en plus du rattrapage, nourrir un pauvre pour chaque jour rattrapé. C’est l’avis donné par un groupe des compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). La nourriture à offrir consiste en un kilo et demi par jour prélevé des denrées locales et offertes à un ou plusieurs pauvres. Si le retard du jeûne de rattrapage est dû à une excuse comme la maladie ou le voyage, l’on ne procède qu’un rattrapage et on n’a pas à donner de la nourriture, compte tenu de la parole du Très Haut : « Celui qui est malade ou en voyage (a à jeûner) un nombre de jours (de substitution). Allah est le garant de l’assistance.

le 24 Août 2009 --- 3ème jour

Les buts de la prière



La prière est le rendez-vous sacré dans lequel tout croyant doit chercher à communiquer avec son Créateur et s'abandonner à Lui : « Si tu veux qu'Allah te parle, lis le Coran, et si tu veux converser avec Lui, fais une prière» disait un mystique. On a demandé au Prophète quelle était la meilleure œuvre. Il a répondu : « Les prières à l'heure.»
Elle est l'attribut primordial des croyants sincères :
{ [... ] Et ceux qui observent assidûment leurs prières. } [ Sourate 23 - Verset 9 ]

Elle est la lumière qui guide le croyant au milieu des ténèbres et son bouclier contre toute tentation et tout péché :
{ [... ] En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. } [ Sourate 29 - Verset 45 ]
Après une prière, une autre prière est en vue, et ceci, pendant toute la journée. Cela accroît chez le croyant une conscience de la Présence divine (murâqabatullah), ce qui le préserve de la turpitude. Elle est le moyen le plus efficace pour se faire pardonner ses péchés. En effet , le recueillement et le rappel suscités par la prière doivent obligatoirement remettre le croyant en cause et le placer devant ses responsabilités pour pouvoir implorer la miséricorde divine et demander le pardon.
Abû Hurayra a dit:
« J'ai entendu le Messager d'Allah dire: "Que pensez-vous si l'un de vous avait devant sa porte une rivière où il se laverait 5 fois par jour, lui resterait-il quelque chose de sa saleté ?" Ils dirent: "Il ne lui resterait rien"
Il dit : "Tel est l'impact des 5 prières quotidiennes par lesquelles Allah efface les péchés. " »
Quand Satan vient nous obscurcir le droit chemin, le Miséricordieux nous éclaire par Sa lumière et nous sauve d'une perte certaine, c'est le sens du verset que le croyant répète 17 fois par jour - dans la sourate El-Fatiha (l'ouverture) - durant ses 5 prières quotidiennes:
{C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c'est de Toi (Seul) dont nous implorons l'aide.Guide-nous dans le droit chemin} [ Sourate 1 - Versets 5-6 ]
C'est le sens du hadîth suivant:
« Les cinq prières (quotidiennes) et la prière du vendredi jusqu'à la suivante effacent les péchés commis entre elles tant que l'on n'en a pas commis de plus grands. »
Et dans un autre verset du Coran :
{ Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à quelques heures de la nuit. Les bonnes actions effacent les mauvaises [... ] } [ Sourate 11 - Verset 114 ]
La prière met en évidence la soumission de l'homme à son Créateur .

C'est, d'ailleurs, le sens du mot islam qui veut dire soumission, dont a besoin tout être humain pour parfaire son humanité.
Faire la prière à cinq moments différents de la journée n'est pas vain. En effet, cette prescription étalée sur le jour et la nuit est symbolique pour plusieurs raisons :

* La première : le fait d'étaler sa périodicité sur le jour et la nuit permet une remise en cause constante et une régularité dans ses rapports avec Allah .
* La deuxième : comme on l'a expliqué précédemment, la prière est un recueillement auprès de l’Eternel, ce qui permet, à chaque occasion, de se ressourcer en communiquant avec Lui. C'est pour cela que le Messager d'Allah quand l'heure de la prière arrivait, disait à Bilâl : « Réconforte-nous par la prière, ô Bilâl ! »

* La troisième : le seul lien possible entre notre matérialité et Sa Transcendance est le rappel et la remémoration (dhikr). Ce rappel nous est constamment recommandé par le Coran, soit pour mériter que le Miséricordieux pense à nous:
{ Pensez à Moi et je penserai à vous [...] } [ Sourate 2 - Verset 152 ]

soit pour avoir la paix de l'âme et l'harmonie du coeur :
{ [...] N'est ce point par le rappel d'Allah que les coeurs s'apaisent ? } [ Sourate 13 - Verset 28 ]
soit, enfin, pour éloigner la tentation du Diable (qu'il soit Lapidé !).

Allah nous exhorte à nous souvenir de Lui à tout moment . Cet attachement du croyant à son Créateur est sa meilleure consolation devant les dures réalités de ce monde et c'est, en même temps, sa plus grande garantie de salut éternel. Cette pensée de tous les moments est concrétisée par cette obligation de base bien codifiée qu'est la prière.
* La quatrième : répéter le rite de la prière, c'est aussi un moyen d'exprimer notre reconnaissance à l'égard de Celui à qui nous devons tout et qui ne nous doit rien. Dans un hadîth qudsî:
« Moi (Allah), les jinns et les hommes sommes dans une situation extraordinaire. Je crée et on adore autre que Moi. Je subsiste aux besoins, et on remercie autre que Moi. Mes bienfaits, pour eux, descendent, et leur ingratitude à Mon égard monte vers Moi. Je suscite leur amour avec mes biens alors que Je n'ai pas besoin d'eux, et ils suscitent Ma colère avec leurs péchés alors qu'ils ne peuvent se passer de Moi [...] »
L'adoration est la manifestation de la reconnaissance , le but suprême est d'aimer et susciter l'amour du Tout-Puissant. Tout ce qui émane d'Allah est signe et interpellation à Son amour. Le musulman n'a pas besoin de miracles dans sa vie pour aimer Allah . Se trouvant comblé de Ses bienfaits perceptibles et imperceptibles, il se trouve dans l'obligation morale de louer Allah (al-hamd) et de ne cesser de l'invoquer. Lorsque l'amour de quelqu'un nous envahit, on ne cesse d'invoquer son nom. Allah ne mérite-t-Il pas d'être aimé ?
{ [...] Or, les croyants sont les plus ardents dans l'amour d'Allah [...] } [ Sourate 2 - Verset 165 ]
Le minimum de reconnaissance est cette inclinaison dans la prière , cinq fois par jour, qui symbolise avec excellence le geste de la gratitude que l'on doit envers notre Seigneur :
{ Et si vous comptez les bienfaits d'Allah, vous ne saurez les dénombrer. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. } [ Sourate 16 - Verset 18 ]
Ainsi, « la prière rythme le quotidien du musulman. Cinq fois par jour , celui-ci se retire des affaires de ce bas-monde pour épouser la direction (qibla) et puiser sa force spirituelle dans le souvenir d'Allah . » Mais avant de parler de la symbolique intérieur et profonde de la prière, il nous faut parler de la Sourate Al-Fatiha récitée lors de chaque unité de prière ( Rak'at ).





25 Août 2009 --- 4ème jour

Ce que dit le Coran sur le voile islamique



Aujourd'hui, la position des religieux sur le port du voile pour toutes les femmes musulmanes n'est pas figée. Le débat porte sur deux points. D'une part il s'agit de savoir qui précisément cette phrase désigne, et d'autre part s'il s'agit d'un conseil ou d'une obligation.
Coran, Sourate 33 :
Traduction de Kasimirski :
57. 0 Prophète ! prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants d'abaisser un voile sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les propos des hommes. Dieu est indulgent et miséricordieux.
Traduction de Jacques Berque :
59. Prophète, Dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants de revêtir leur mantes : sûr moyen d'être reconnues (pour des dames) et d'échapper à toute offense - Dieu est Tout indulgence, Miséricordieux.
Jacques Berque ajoute cette note : Le port du voile distingue la femme libre (hurra), des femmes de condition inférieure. Plusieurs façons de porter le voile sont indiquées par Tabarî, t. XXII, p. 33, l. 7 sq. On a suivi pour yudnina l'interprétation minimale de Tâhir b. `Ashûr, "revêtent", qui se fonde sur un emploi de Bashshâr. Selon une autre interprétation, plus restrictive, et que pourrait autoriser le min, il faudrait comprendre : "Elles tiennent serré sur elles un pan de leur manrte" ce qui semble à Ibn Khatir et à ses successeurs rigoristes imposer que soit couvert le visage. Linguistiquement, julbâb, "mante, cape", se distingue de khimâr, XXIV, 31, "fichu couvrant la tête".
Hamza Boubakeur utilise dans sa traduction : "ramenez leur voile sur elles".
Coran, Sourate 24 :
Traduction de Kasimirski :
31. Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d'être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu'à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, à leurs frères ou aux fils de frères, aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes de ceux-ci, ou à leurs esclaves acquêts de leurs mains droites, ou aux domestiques mâles qui n'ont point besoin de femmes, ou aux enfants qui ne distinguent pas encore les parties sexuelles d'une femme. Que les femmes n'agitent point les pieds de manière à faire voir les ornements cachés. Tournez vos cœurs vers Dieu, afin que vous soyez heureux.
Traduction de Jacques Berque :
31. Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe ; de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leurs vêtements. Elles ne laisseront voir leurs agréments qu'à leur mari, à leurs enfants, à leurs pères, beaux-pères, fils, beaux-fils, neveux de frères et de soeurs, aux femmes (de leur communauté), à leurs captives, à leurs dépendants hommes incapables de l'acte, ou garçons encore ignorant de l'intimité des femmes. Qu'elles ne piaffent pas pour révéler ce qu'elles cachent de leurs agréments.
Jacques Berque ajoute cette note : "Leurs agréments" : le mot est à entendre non seulement des parures mais des appas corporels. On a renoncé à traduire une suite de 25 pronoms au féminin pluriel. A qui note dans le Coran le caractère personnaliste de ce pronom affixe, la répétition s'avère significative. Le législateur parait ici soucieux de ménager à la femme ce qui fait partie de sa personnalité, en évitant seulement l'exhibition provocante. Si cela est vrai, on est loin des interprétations extensives de la coutume juridique.
Sur les femmes âgées :
Coran, Sourate 24 (traduction de Kasimirski) :
59. Les femmes qui n'enfantent plus, et qui n'espèrent plus pouvoir se marier, peuvent, sans inconvénient, ôter leurs vêtements, sans cependant montrer leurs ornements ; mais si elles s'en abstiennent, cela vaudra mieux. Dieu entend et sait tout.



le 26 Août 2009--- 5éme jour





Zakat al fitr



Cette aumône est une « Sunna » très recommandée et incombe à tout musulman.

Ibn Omar a dit:
Le Prophète a institué la Zakat d'El-Fitr - rupture du jeûne de Ramadan - de la valeur d'un Saa' de dattes ou d'orge (environ 2,10 livres), due par tout musulman, libre ou esclave, grand ou petit, homme ou femme. [Al-Boukhari et Mouslim]

Son But:
Elle purifie l'âme de ce qui l'aurait souillée pendant le jeûne, tel que le bavardage et les propos obscènes. Elle procure au pauvre de quoi manger le jour de l'Aïd et lui permet de s'abstenir de quémander.
Le Prophète a institué la Zakat El-Fitr pour purifier l'âme du bavardage et des paroles licencieuses et pour donner à manger aux pauvres. [Rapporté par Abou Daoud, Ibnou Maja & Ha'kim]

Sa quantité et nature
Sa quantité est évaluée à un « Saa' », mesuré par quatre fois la contenance des deux mains (environ 2,10 livres) de la nourriture la plus généralement en usage dans la région, telle que blé, orge, dattes, riz, raisin sec, fromage, etc.
Du vivant du Prophète nous nous acquittions de la Zakat El-Fitr à raison d'un Saa' de blé, d'orge, de fromage ou de raisin sec pour chaque membre de la famille, grand ou petit, libre ou esclave. [Al-Boukhari et Mouslim]
Il n'est pas permis de la donner sous autre forme que des produits alimentaires, même de l'argent sauf en cas de nécessité. Il n'a pas été rapporté que le Prophète l'eût accomplie en espèces, ses compagnons non plus.

A partir de quand Zakat El-Fitr:
devient obligatoire et quand faut-il la donner ?
Elle devient obligatoire dès la veille de l'Aïd. Quant au moment de sa remise il est comme suit:
Un temps admissible où il est possible de remettre cette Zakat un jour ou deux avant l'Aïd.

Un temps obligatoire préférentiel:
c'est le jour même de l'Aïd depuis l'aube jusqu'avant l'accomplissement de la prière. C'est la recommandation du Prophète.

Ibn Abbas a dit:
le Prophète a institué cette Zakat comme purificatrice du bavardage et des propos indécents et pour donner à manger aux pauvres. Celui qui s'en acquitte avant la prière, elle sera pour lui agréée comme Zakat el Fitr, mais livrée après la prière, elle sera considérée comme une simple aumône.
Un temps obligatoire d'acquittement qui s'étend de l'accomplissement de la prière à l'infini.

A qui donner cette Zakat?
C'est une aumône à donner comme toutes les autres, mais les pauvres y sont prioritaires, car le Prophète a dit: Epargnez leur la mendicité le jour de l'Aïd.

De ce fait, les indigents y ont plus droit et on ne peut l'attribuer à d'autres que s'ils font défaut, ou à moins qu'il y ait plus de nécessiteux qu'eux, ou que d'autres catégories de gens qui en auraient plus grand besoin.

Remarques
1 - La femme riche peut remettre sa Zakat à son mari pauvre et non le contraire, car elle est à sa charge.

2 - Le pauvre qui n'a rien à manger ce jour-là est dispensé de cette aumône, Allah ne charge nulle âme au-dessus de ses moyens.

3 - Celui qui a une partie de nourriture, même petite, excédant celle de la journée de l'Aïd, peut la donner en Zakat. Elle lui suffit.

Allah dit : { Craignez Allah autant que vous le pouvez.} [ Sourate 64 - Verset 1 ]
4 - Il est admis de partager une aumône entre plusieurs personnes et de remettre plusieurs aumônes à un seul pauvre. La loi n'a pas fait de restriction.

5 - Le musulman doit donner la Zakat el « Fitr » là où il se trouve.

6 - Il n'est permis de la transférer que par nécessité. Elle suit alors la règle générale de l'aumône


le 27 août 2009 --6ème jour--

Les bonnes œuvres en Islam



Les bonnes œuvres consistent dans des actions conformes à la Charia et accomplies en toute sincérité pour plaire au Maître Béni et Très Haut. Cheikh Ibn Taymiyya a défini l’adoration comme étant:
«Un mot qui englobe tous les actes et paroles apparents et cachés qu’Allah aime et agrée ».
Ces actes et paroles sont aussi divers et nombreux que nous ne pouvons ni les recenser ni, à fortiori, les énumérer, mais nous en citons les suivants :
Croire en Allah:
Elle implique la croyance en Allah , en Ses anges, en Ses livres, au jour dernier, au destin bon ou mauvais.
Accomplir la prière à son heure:
Il s’agit des cinq prières prescrites par Allah chaque jour. Il n’est pas permis de les retarder. Et il faut en observer les parties essentielles et les pratiques obligatoires et les acquitter comme le Prophète .
S'acquitter du pèlerinage agréé, c’est-à-dire:
a)celui effectué grâce à des biens licites;
b) celui dont l’auteur s’éloigne de la débauche, du péché et des querelles;
c)celui accompli conformément à la tradition prophétique ;
d)celui accompli loin de l’hypocrisie et en toute sincérité à l’égard de Dieu
e) celui qui n’est pas suivi par des actes de désobéissance ou des péchés. Se conformer à la piété filiale:
Elle consiste à obéir aux père et mère dans les limites de l’obéissance à Allah , car il n’est pas permis de leur obéir dans la désobéissance à Allah.
La piété filiale implique que l’on s’abstienne d’élever la voix devant eux ou de leur adresser des propos blessants. Elle implique encore que l’on dépense pour eux et veille à les servir.
Aimer et ne pas aimer pour Allah:
Il s’agit pour le musulman d’aimer son frère (coreligionnaire) dans le but de plaire à Allah et sans être attiré vers lui par sa couleur, sa race ou sa fortune, mais uniquement pour obéir à Son Maître et pour se rapprocher du Très Haut. De même, il n'aime pas le rebelle puisque celui-ci désobéit à Allah.
Réciter le Coran:
Qu’il s’agisse d’une portion à lire quotidiennement ou au cours de ses prières nocturnes.
Perpétuer les actes cultuels, fussent-ils peu nombreux. Le Prophète aimait les actions durables fussent-elles peu nombreuses. Le peu qui dure vaut mieux que l’important qui s’avère éphémère.
Restituer les dépôts:
Cela fait partie des obligations et des meilleures actions. Et la loi religieuse nous apprend que c’est l’hypocrite qui trahit dans les dépôts et ne les restitue pas.
Pardonner aux gens:
Il s’agit de renoncer à un droit personnel, de pardonner à un injuste pourvu que le pardon le rende meilleur ou qu’il se repente et regrette bien ses actes injustes. En effet, le Prophète a dit : « Le pardon ne fait que rendre le fidèle serviteur plus puissant. » (Rapporté par Mouslim, 2588). Tenir en langage de vérité
Le Prophète a dit : « À force d’être véridique et de privilégier un langage de vérité on finit par être inscrit auprès d’Allah parmi les Véridiques ». La vérité sauve celui qui s’y habitue. Et elle constitue un important caractère qui a distingué les prophètes et leurs vrais fidèles. » (Rapporté par Mouslim, 2607).
Dépenser dans le chemin d’Allah
Cela comprend les dépenses du djihad, celles faites au profit des père et mère, celles faites au bénéfice des nécessiteux et des pauvres, celles afférentes à la construction des mosquées, à l’impression du Coran et des ouvrages islamiques et celles faites pour la famille.


Mettre les musulmans à l’abri (des méfaits) de sa langue et de sa main
Cela consiste à s’abstenir de la médisance, du colportage, de la diffamation, de l’insulte et de la malédiction.
Distribuer de la nourriture
Cela doit profiter aussi bien aux humains qu’aux animaux.
Saluer celui qu’on connaît et celui qu’on ne connaît pas
Boukhari, Mouslim, Ahmad, Abou Dawoud , Nassaï et Ibn Hibban ont tous rapporté d’après Abd Allah ibn Omar qu’il a dit qu’un homme avait posé au Prophètela question suivante : « Qu’est-ce qu’il y a de mieux en Islam ? « Donner à manger et saluer ceux que l’on connaît et ceux que l’on ne connaît pas » avait répondu le Prophète.
Dans al-Fateh, Ibn Hadjar dit en guise de commentaire : « cela veut dire : ne réserve pas ton salut à une personne par orgueil ou d’autres considérations superficielles, mais salue les gens en toute conformité aux prescriptions de l’Islam et pour préserver la fraternité entre musulmans.
Aider les besogneux et occuper utilement des désœuvrés.
Il s’agit de ceux confrontés à des besoins dus à la pauvreté ou à des charges familiales, et ceux qui sont dans l’ignorance et l’oisiveté.
Ne pas faire du mal aux gens Cala équivaut à une aumône faite pour soi-même. A côté de ceux-là, il y a de nombreuses autres actions. Voici un hadith qui énumère certaines bonnes actions. al-Bayhiqui a rapporté qu’Abou Dharr a dit au Messager :
–« Messager d’Allah ! Qu’est-ce qui sauve le fidèle serviteur de l’enfer ? ». – « La croyance en Allah »
–« Ne faut-il pas y ajouter des actions ? » – « Dépenser des biens fournis par Allah »
–« ô Messager d’Allah ! Que faire quand on en est complètement dépourvu ? »
– «On recommande le bien et interdit le mal »
– «Messager d’Allah ! Que faire si on en n’est pas capable ? » – « Il aide les ignorants désœuvrés »
–« Et si l’on est soi-même ignorant et absolument incapable ? » – « L’on aide la victime d’une injustice »
–« Et si l’on est trop faible pour secourir la victime d’une injustice ? »
–« Tu ne veux trouver rien de bon dans ton compagnon ! Qu’il s’abstienne alors de nuire aux autres. »
« S’il se contente de cela, il entrera au paradis ? »
« Tout croyant qui s’accroche à l’une de ces actions sera conduit au paradis par l’action»
(déclaré authentique par al-Albani dans at-Targhib (876). Allah est celui qui (nous assiste).


Le 29 Août 8eme jour

Le Jeune Complet



« Lorsque arrive le mois de Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes et celles de l'enfer fermées, tandis que les “ chayatines ” (démons) sont enchaînés » [ Rapporté par Boukhari et Muslim ] Bien qu’il semble être un mois de restrictions et d’interdits, le 9ème mois du calendrier lunaire est un mois qui est attendu partout dans le monde par la communauté musulmane. Et ceci n’est pas fortuit, car les croyants savent bien que “ Ramadan ”, n’est pas un mois comme les autres, car il renferme d’énormes trésors dont le musulman profite ici-bas et dans l’au-delà. Le mois de Ramadan est un excellent moyen pour s'attirer La miséricorde, et Le pardon divin car il est dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés »[ Rapporté par Boukhari et Muslim ] Pour tout acte d'adoration, Allah nous a donné une description de la récompense, mais le jeûne nul n'en connaît le salaire, car il est dit : « Tout ce que fait le fils d’Adam est pour lui-même sauf le jeûne, il est pour Moi et c’est Moi qui en donne la récompense… »[ Hadith unanimement reconnu authentique ] Parmi les indénombrables vertus du jeûne, ce dernier est aussi une protection infaillible, car le Prophète a dit : « Le jeûne préserve de l'enfer tel un bouclier au combat»[ Rapporté par Ahmed ] On peut encore se faire une idée du mérite du jeûne en soulignant qu'au Jour du jugement dernier, Allah invitera les jeûneurs à entrer par la porte de "Rayane", la porte des "rafraîchissements", qui ne sera franchie que par eux. On retiendra donc que Ramadan est un mois béni, un mois qui a des avantages ici-bas, et dans l'au-delà !
Ce que le musulman doit retenir, c'est que le jeûne ne consiste pas uniquement à se priver de nourriture, boissons, relations intimes … Mais cela doit être un jeûne complet et sincère qui nous fera profiter pleinement de La récompense divine.À cet effet, nous allons énumérer quelques points importants : Pratiquer le jeûne de la langue [en contrôlant sa langue] La langue est à l'origine de beaucoup de maux et de problèmes, elle peut blesser plus profondément qu'une arme, et est capable de semer la discorde et de briser des ménages... Tout musulman doit tenir sa langue, ne pas prononcer des mots grossiers, il ne doit pas non plus dire des paroles vaines, ni calomnier, ni médire, ni mentir… Le Prophète a dit : « Quand l’un de vous jeûne, qu’il s’abstienne de dire des choses obscènes et d’élever la voix. Si quelqu’un l’insulte ou le provoque au combat, qu’il se contente de dire : “ Je suis en état de jeûne”…»[ Hadith unanimement reconnu authentique ] Pratiquer le jeûne des yeux [en maîtrisant son regard] Allah a dit : { Prescris aux croyants de tenir leurs yeux baissés et de dominer leurs sens. Cela les rendra plus purs. Allah sait tout ce qu’ils font. ** [ Sourate 24 - Verset 30 ] Comme on le sait, le regard en islam est autorisé, mais uniquement dans le licite, car il est dit Allah nous a donné deux yeux, mais avec cela, Il nous a donné deux "couvercles" pour les préserver des choses qu'Allah n'aime pas et ces couvercles sont : les paupières.
La vue est l'une des portes qui mène au coeur, et pour preuve, lorsque l'on regarde une mauvaise image, elle nous reste en tête des jours voir des années, et par conséquent elle tache notre coeur, qui devient plus lourd a l'adoration d'Allah . Pratiquer le jeûne de l'ouïe[en se préservant les oreilles] Allah nous dit :
{ Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance ! L'ouie, la vue et le cœur ; sur tout cela, en vérité, on sera interrogé ** [ Sourate 17 - Verset 36 ]
Le musulman doit se préserver des mauvaises paroles, même s’il ne les dit pas. Il doit aussi veiller à ne pas les entendre. Il veille aussi à ne pas détourner son cœur de l'adoration d'Allah en évitant ce qui rend son cœur faible, tel écouter de la musique, prêter l'oreille à la médisance, le colportage, les mots grossiers, les paroles vaines… Pratiquer le jeûne du corps en général [en se préservant les membres] Le "nafs" ou ego : En le soumettant à l'adoration. Comme on le sait, notre nafs n'aime que se reposer, ne pas se fatiguer... et pour y remédier, nous l’éduquons par le biais du jeûne, en ne lui donnant pas satisfaction et en le soumettant aux actes d'adorations.
Le coeur : En le nettoyant des choses de ce bas monde auquel il est souvent rattaché, et en le faisant "jeûner" en le privant des choses qu'il aime, et entre autres en donnant les biens auxquels il est trop lié, car un attachement excessif aux biens nous rend difficile l'attachement à notre Créateur.
Les mains : En ne prenant que les choses qui plaisent à Allah , [en s'interdisant les gestes grossiers, persécuteurs, ou injustes...]
Les pieds : En ne se rendant que vers les endroits qui plaisent à Allah



3O Août 2009 ---9ème jour --

La lecture du Coran, à l'écoute de l'Éternel



Le dhikr le plus méritoire est la lecture du Coran, livre révélé, message divin et parole de Dieu, Allah aux humains:
«O vous les Hommes! Une exhortation de votre Seigneur, une guérison pour les cœurs malades, une guidée et une miséricorde vous sont déjà parvenues à l'adresse des croyants. » [ Sourate 10 - Verset 57 ]
«Nous faisons descendre, avec le Coran, ce qui est guérison et miséricorde pour les croyants.» [ Sourate 17 - Verset 82 ]
Ainsi, celui qui médite et étudie le Coran sincèrement avec les yeux du cœur distingue la vérité de l'erreur comme il distingue la nuit du jour. La parole de Dieu, dans le Coran, est le lien entre le ciel et la terre, il est le chemin droit, comme l'a dit le Prophète.
Sa lecture procure l'apaisement et l'amour de Dieu et de Son Prophète comme l'affirme le hadîth suivant:
«Celui qui veut se réjouir de l'amour de Dieu et de Son Messager n'a qu'à lire le Coran.» [ Rapporté par Al-Bukhari ] AI-Khabbâb ibn Arath a dit à un homme: « Rapproche-toi de Dieu autant que tu peux et sache que tu ne pourras te rapprocher de Lui par une chose aussi chère pour Lui que Sa parole.»
De même, Ibn Mas 'ûd a dit:« Celui qui aime le Coran, aime Dieu et Son Messager.»
Enfin, d'après 'Uthmân ibn 'Affân:« Si vos cœurs étaient vraiment purifiés, ils ne se rassasieraient point de la parole de votre Seigneur.»
Dans la Tradition du Prophète , on dénombre un nombre important de ahadîth qui citent les vertus de la lecture du Coran. Dans le recueil de Bukhârî :
«L'exemple de celui qui lit le Coran est comparable au fruit du cédrat avec un goût savoureux et un parfum voluptueux. L'exemple de celui qui ne lit pas le Coran est comparable à la datte avec un goût savoureux mais sans parfum. Et l'exemple du débauché qui lit le Coran est comparable au fruit du myrte, son parfum est voluptueux et son goût amer. Et l'exemple du débauché qui ne lit pas le Coran est comparable au fruit de la coloquinte, son goût est amer et il est sans parfum.»
«La jalousie est répréhensible sauf dans deux cas: un homme à qui Dieu a permis l'apprentissage du livre (Coran), il veille la nuit en sa compagnie, et un homme à qui Dieu a donné la richesse et il en fait don jour et nuit.»
Ou encore: «Le meilleur d'entre vous est celui qui apprend le Coran et le fait apprendre à autrui.»
Et dans le recueil de Nissâ'î, on trouve: « Dieu a élu des proches parmi Ses créatures. » Ils dirent: «Qui sont-ils, Ô Messager de Dieu? Il répondit: « Ce sont les gens du Coran, ce sont les plus proches de Dieu et ce sont Ses intimes.»
Ou encore:
« L' adroit dans la lecture du Coran sera parmi les anges-scribes, les nobles et les reconnaissants. Et celui qui trébuche en le lisant difficilement aura une double récompense. »
Et aussi:
« Il sera dit (le jour du Jugement) à celui qui lit le Coran : "Lis et gravis les degrés, et psalmodie comme tu psalmodiais sur terre. Ton degré sera en fonction du dernier verset que tu liras. "»

le 04 septembre 2009

Dossier du jour (celui-ci apportera quelques éclaircissements à propos du mariage de la femme Musulmane).



Choix de l'époux



Si la femme ayant l'âge de la puberté est encore vierge au moment du mariage: · D'après l'école hanafite, personne n'a le droit de lui imposer le mariage avec quelqu'un. Son père peut éventuellement lui conseiller à ce sujet ou lui proposer un homme. Mais le choix final revient à la femme et à elle seule. L'école hanafite précise clairement que la validité du mariage qui a été conclu sans le consentement (réel, non pas un consentement imposé) de la fille majeure est soumise à l'approbation de celle-ci: si elle accepte de plein gré, le mariage est valide, au cas contraire non. Ibné Abbas (radhia allâhou anhou) rapporte qu'une fois, une jeune fille vint se plaindre au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) que son père l'avait mariée alors qu'elle n'était pas d'accord. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui donna alors le choix (de conserver le mariage ou de le rejeter). (Abou Dâoud). Un autre argument présenté par les Hanafites est le verset du Qour'aane qui dit: "S'il divorce avec elle (la troisième fois) alors elle ne lui sera plus licite tant qu'elle n'aura pas épousé un autre." (Sourate 2/ Verset 230) Dans ce passage, Allah a lié le fait de se marier directement à la femme, sans faire aucune allusion au "Waliy" (responsable légal de la fille en Islam). Cependant, il est recommandé à la femme de déléguer à son "Waliy" la responsabilité de chercher un époux convenable pour elle. · D'après l'école châféite, le père a le droit d'imposer le mariage à sa fille si celle-ci est encore vierge, sous certaines conditions, bien qu'il lui est recommandé d'obtenir d'abord son consentement. Cependant, certains savants de l'école châfeïte précisent que si la jeune femme a déjà choisi un époux qui présente les qualités requises, son père sera obligé de prendre en considération son choix. C'est notamment l'avis de Allâmah Soubouki r.a. (Référence: "Moughniyoul Mouhtâdj" Volume 3 / Pages 153-154) · L'école hambalite présente deux opinions à ce sujet: l'une qui donne au père le droit d'imposer le mariage à sa fille et l'autre qui ne lui en donne pas le droit. Il est à noter que les savants hambalites ne citent généralement que la première opinion. Cependant, il est quand même recommandé au "Waliy" d'obtenir au préalable le consentement de la fille. Encore une fois, si celle-ci a déjà choisi un homme convenable, le père sera dans l'obligation d'accepter ce choix. Il ne pourra la forcer à épouser quelqu'un d'autre qu'elle n'aime pas. · Pour l'école mâlékite également, le père a le droit de marier sa fille, même sans son consentement. Cependant, s'il la considère comme étant suffisamment mûre et lui donne l'autorisation de choisir un époux, dans ce cas il ne pourra plus la marier sans son consentement explicite. De même, le père est en mesure d'imposer le mariage à sa fille à condition que cette union ne soit pas préjudiciable à celle-ci. Il est à noter que, sur ce point, Allâmah Ibné Taymiyah r.a. affirme que l'opinion de l'école hanafite est celle qui est la proche du Qour'aane, de la Sounnah et c'est aussi la plus rationnelle. Si la femme ayant l'âge de la puberté n'est plus vierge (c.a.d. qu'elle est veuve ou divorcée): Dans ce cas de figure, il y a unanimité entre les écoles juridiques que personne n'a le droit de la forcer à épouser quelqu'un. Il est indispensable d'avoir son agrément pour contracter son mariage. Si son responsable ("Waliy") l'a donné en mariage à quelqu'un sans lui demander son autorisation et que par la suite elle donne approbation, d'après l'école hanafite, le mariage sera valide.