Arrivant sur mon lieu de travail, une mamie vient me trouver et me dit que de l'autre côté de la route, cela fait un quart d'heure que la voisine d'en face a sa main coincée dans le coffre de la voiture et qu'elle va tomber dans les pommes ! Je vais vite la rejoindre, j'entoure l'épaule de la dame avec ma main droite et je soulève la poignée du coffre avec la gauche et la délivre!

Mais en y réfléchissant le soir, avant mon intervention salvatrice, cette dame n'aurait-elle pas pu être délivrée deux fois?

Une première fois par elle-même: en soulevant la poignée du coffre avec sa main gauche restée disponible. N'aurait-elle pas pu ainsi libérer sa main droite?

Et cette brave mamie qui est venue solliciter du secours auprès de moi en traversant la route, n'aurait-elle pas pu elle aussi ouvrir le coffre? Soulever une poignée de coffre n'est tout de même pas un geste difficile, ce dernier se levant ensuite automatiquement !

Est-ce la panique de ces deux dames qui leur avait enlevé toute présence d'esprit, ce qui a fait qu'elle n'ont pas pensé à la solution la plus simple?

Un de mes fils en lisant cet article m'a écrit simplement ces deux mots:
papa héros.
Cela m'a rappelé ce que mon autre garçon m'avait offert pour une fête des pères: une tablette en contreplaqué vernis où pouvait être déplacé une perle le long d'un fil de laine punaisé dessus selon l'état moral du paternel : papa sportif, papa joyeux, papa triste...

Papa héros, ça n'arrive pas si souvent.
Et il vaut mieux être papa héros que papa zéro!


écrit par Jean-Luc Rolland

le lundi 7 mars 2011