C'est en rimes, c'est presque du décasyllabes et c'est surtout très simple... c'est presque une caricature de conte mais je prends vraiment du plaisir à écrire des trucs comme ça... avec ce style démodé. Suranné même (j'adore ce mot).

Alors j'espère que vous prendrez un peu de plaisir à le lire aussi et voici la première partie, écrite aujourd'hui.



Ô belle voyageuse, ô noble étranger
Il est grand temps de quitter votre selle
Et à l’ombre fraiche de cette tonnelle
Quelques doux instants vous reposer.


C’est également l’heure de se désaltérer
Et d’oublier du chemin la poussière
Et pourquoi pas, d’un peu se distraire
A condition que vous le désiriez…


Fort bien… ne craignez pas de clore vos yeux
Et laissez-vous transporter par ma voix
Elle vous parlera d’hier, d’autrefois
Des temps où vivaient encore les dieux.


Rappelez-vous cette verte vallée
Que vous avez dû pour sûr traverser
Avant d’arriver dans mon humble troquet
Oui, belle Dame, quelle plaisante vallée…


Là se tint jadis le vibrant théâtre
D’une tragédie belle et incroyable,
Mais je vous l’assure toute véritable,
Que l’on raconte le soir autour des âtres.


Au sein du vieux château des Deux Cœurs
Dont vous avez croisé les quelques restes
Au sommet de cette colline funeste
Régnait alors un fort et grand seigneur…


Il était juste, craint mais surtout aimé
Dans toute la vallée et bien au-delà
Et les ménestrels portaient jusqu’au roy
Ses faits de bravoure et sa renommée.


Issu d’une illustre et noble famille
Son bonheur aurait pu être total
Sans le triste destin brutal et fatal
Connu par sa dame quand naquit sa fille.


Malgré ce sombre et vilain coup du sort,
Le seigneur avait traversé les années
Trouvant auprès de son enfant adorée
A la fois joie de vivre et réconfort.


Mais un jour, un grand silence se fit
Et apparut dans la vallée entière
Une ombre sinistre, froide et délétère ;
Ce fût bientôt la nuit en plein midi…


[A suivre....]