(Les mots imposés par Fergus sont en gras)



La mer est le remède à ma mémoire,
Lorsque s’annoncent les sombres vendanges
Et que je sens bouillonner la morne fange
Des lointains tréfonds de mon âme si noire,
C’est dans son immensité verte et salée
Que je reviens toujours et encore me noyer.
J’y oublie la course des aiguilles d’acier
Et me laisse même quelques fois aller
A la douce nostalgie de mondes étranges
Aux arbres mauves, aux nuages irisés
A l’herbe rouge, aux esprits apaisés
Car la mer aussi est bleue comme une orange.