Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Mumbai

Réparateur de téléviseur

02 Feb 2020 48 12 640
Bombay (Mumbai) - Aujourd'hui, je n'ai pas le temps de choisir une photo originale. Celle-ci était sur le bureau de mon ordinateur. Ce réparateur de téléviseurs et son fils dans un quartier de pêcheurs feront l'affaire. En fait, quand vous verrez cette photo je serai sur la route en direction de la Suisse pour apporter 400 livres à Phil, le président d'Action Bénarès. Il va se charger de les commercialiser dans son pays. Nous nous sommes donnés rendez-vous à mi-chemin. J'engagerai une nouvelle série photographique à partir de mardi.

A l'abri !

27 Jan 2020 54 17 548
Bombay (Mumbai) - "Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille..." Ces femmes indiennes qui attendent la fin de l'averse à l'abri sous la coque d'un bateau en "cale sèche", prennent la situation avec le sourire. Cette photo met un terme à la série sur le pêcheurs de Bombay. Je reviendrai dans la journée avec une communication spéciale sur la sortie du livre dédié à l'organisation non gouvernementale (ONG) Action Bénarès.

Des céphalopodes au menu

26 Jan 2020 48 14 545
Bombay (Mumbai) - Nous sommes toujours sur le petit port de pêche de Bombay, non loin du quartier historique et touristique de Colaba. C’est la période de la mousson et il pleut plusieurs fois par jour. En principe pendant les précipitations, les gens restent à l’abri. Mais ce jour là, la population locale brave les intempérie car les pêcheurs sont de retour. Et pas question de rater une bonne affaire. Comme la pêche a été bonne, les prix sont raisonnables. Ici, le poisson est l’un des aliments de base. Particuliers et professionnels veulent en profiter. Le poisson, vedette de la journée est difficile à photographier en raison de la foule compacte qui se presse autour de la marchandise. Beaucoup de grosses crevettes, de calamars et de seiches ont été capturés ce jour-là. Cette photo est structurée par la femme qui s'avance de face en regardant sur la gauche, puis par le parapluie et la deuxième femme à gauche de l'image (celle qui essuie ses lunettes avec son sari).

Ohé du bateau !

25 Jan 2020 46 12 544
Bombay (Mumbai) - Je voulais terminer ma série sur les pêcheurs de Bombay avec la photo d’hier. Faute de temps, je ne peux pas engager une nouvelle série. En attendant, je propose une autre photo sur les pêcheurs indiens. Initialement, cette image est un « second choix » car l’arrière du bateau est coupé. Je ne recadre quasiment jamais. Sauf pour redresser une ligne d’horizon. Et en mer, une ligne d’horizon qui penche, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Comme j’ai légèrement redressé la photo le cadre initial s’en est trouvé modifié, notamment par une coupe sur la partie gauche de l’image. Hormis ce défaut, j’aimais bien ce bateau qui rentre au port. Photographié de profile, ça change des autres angles présentés dans cette série.

Photo souvenir

24 Jan 2020 51 17 607
Bombay (Mumbai) - Quoi de mieux qu’une « photo souvenir » pour terminer une série ? J’ai rencontré cette petite famille de pêcheurs en revenant sur les quais du front de mer de Bombay, le lendemain de la cohue suscitée par retour des pêcheurs. Je reviens toujours sur les lieux où j’ai passé de bons moments. Ce jour là, le calme est revenu. J’en ai profité pour discuter avec les gens que je rencontrais. Tous se demandaient ce qu’un « touriste » pouvait trouver d’intéressant dans le quartier des pêcheurs ? Et surtout, pourquoi je revenais deux jours de suite ? Pour eux, c’était incompréhensible. Mais je connais bien les Indiens. Ils n’ont pas tardé à me dire qu’ils étaient « honorés » qu’un étranger puisse s’intéresser à eux. C’est le jeune garçon qui a servi d’interprète. Il est scolarisé et en Inde, l’anglais est enseigné dès le plus jeune âge. La discussion que j’ai pu avoir avec cette famille m’a permis d’apprendre notamment le mode de rémunération des marins-pêcheurs et quelques techniques de pêches côtières pratiquées au large de Bombay.

Retour de pêche

23 Jan 2020 61 17 666
Bombay (Mumbai) - Retour sur les pêcheurs. Cette photo a été l’une des premières de ma série. Lorsque je suis arrivé par hasard sur ce quai, non loin du quartier historique et touristique de Colaba, j’ai eu le sentiment d’être subitement immergé dans l’Inde authentique. Je venais de passer le miroir. Ce qui démontre une fois de plus, qu’en faisant un simple pas de côté, on peut se retrouver dans un monde insoupçonné. Je dois reconnaître que lorsque je me suis retrouvé dans ce quartier de pêcheurs - que les guides ne signalent heureusement pas -, j’étais surexcité par ce que je voyais. Me plonger dans cette scène inattendue me rendait aussi heureux que si j’avais fait des centaines de kilomètres dans la jungle pour retrouver une tribu préservée de la civilisation. Le saint-graal du photographe documentariste. Ils ont beau vivre de plain-pied dans leur époque, ces pêcheurs et leurs familles m’offraient une authenticité inattendue. Un reportage ce n’est pas qu’une succession de photos, c’est aussi et surtout de l’émotion. Pour être honnête, ce jour là j’ai raté pas mal de photos. Ca grouillait de partout. Sur la mer et sur le quai, jusque dans le village situé à proximité. Il y avait une ambiance électrique qui m’a contaminé. Je n’étais pas préparé à me retrouver au milieu d’un tel événement et j’ai fait une erreur de débutant : je me suis précipité. J’ai photographié à l’instinct sans réfléchir. Heureusement, au bout de quelques minutes, j’ai repris mes esprits et recommencé à photographier en observant préalablement ce qui se passait autour de moi. Malgré la folie qui régnait, j’ai pris le temps de travailler sereinement mes cadres. Mieux vaut revenir avec une petite série de quatre ou cinq photos correctes que de remplir ses cartes mémoires d’images similaires, mal cadrées ou floues.

Femmes de marins-pêcheurs

22 Jan 2020 50 14 577
Bombay (Mumbai) - Après avoir pris la photos de foule, publiée hier, je suis allé chercher un peu de calme en m’engageant dans un enchevêtrement de vieilles carcasses de bateaux en cale sèche. A l’abandon pour la plupart, quelques uns semblaient pourtant en cours de réparation. Même si ce jour-là, personne ne travaillait à bord. Ce sont les marins qui effectuent les réparations des bateaux lorsque la météo est défavorable et qu’ils ne peuvent pas prendre la mer. Et ce jour là, tout le monde était parti pêché depuis l’aube. Je venais à peine de m’éloigner de la foule quand j'ai rencontré ce petit groupe de femmes qui, elles aussi, étaient venues se réfugier sous la coque d’un bateau. La pluie s’étant arrêtée, elles venaient de sortir de leur abri improvisé. D’après ce que j’ai compris de notre conversation faite plus de mimes que de paroles, elles étaient toutes épouses de marins-pêcheurs. Elles attendaient que la vente de poisson sur le quai se termine pour récupérer le poisson conservé à bord par leur maris. Les membres d’équipage des bateaux de pêche sont rémunérés en nature. C’est à dire qu’ils reçoivent un pourcentage des prises. Ensuite, ils en utilisent une partie pour leur propre consommation et vendent le reste pour se faire une poignée de roupies (monnaie indienne).

Vente du poisson à la débarque

21 Jan 2020 50 15 575
Bombay (Mumbai) - Je suis à peu près au même endroit d’où j’ai pris la photo du bateau de pêche, publiée hier. Je me suis juste retourné pour prendre celle-ci. Il était temps que je fasse la photo car la foule grossissait rapidement et les gens étaient excités par l’arrivage du poisson frais. Une pêche particulièrement « miraculeuse » ce jour-là, si j’en crois ce qu’on m’a dit un peu plus tard, quand un semblant de calme est revenu. J’ai dû monter sur un promontoire constitué de conteneurs en plastique pour prendre la photo. Je ne regrette qu’une chose ; c’est que l’on ne voit pas le poisson. D’un point de vue documentaire, la photo n’est pas pleinement satisfaisante. Mais il venait de pleuvoir et l’endroit où j’étais perché était glissant et je ne pouvais rester là plus longtemps. J’ai quand même attendu une quinzaine de secondes pour tenter d’apercevoir quelques poissons. Peine perdue. J’ai dû prendre vite fait l’image et changer d’emplacement car la foule était de plus en plus compacte. Si une bousculade survenait, j’aurais pu me trouver à l’eau car je tournais le dos au quai, avec la mer et les bateaux en contre-bas. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire parfois pour une simple photo ?! C'est mieux sur fond noir "Z"

Retour au port

20 Jan 2020 46 17 583
Bombay (Mumbai) - J'ai découvert ce petit port de pêche de Bombay par hasard. Mon hôtel était dans le quartier de Colaba et en attendant de prendre le train le lendemain pour remonter sur le Gujarat, je me suis promené sur le front de mer. Au bout de quelques minutes j'ai bifurqué dans de petites ruelles populaires avant de revenir en direction de la mer. Au bas des quais, plusieurs embarcations de pêches s'apprêtaient à accoster. D'autres, étaient encore à l'horizon et faisaient route vers nous. Quand je suis arrivé, il n'y avait pas grand monde sur le quai. Dix minutes plus tard, j'étais au milieu d'une foule criarde et agitée d'une centaine de personnes. Familles des marins et acheteurs venaient accueillir les pêcheurs. Ce jour là, le temps étaient pluvieux, mais la pêche avait été bonne. L'ambiance était joyeuse.

Dhobi-Gath

18 Jan 2020 45 18 553
Bombay (Mumbai) - Je termine avec un peu d’avance cette série sur le Blanchisseurs de Bombay « Dhobi-Wallahs ». Pour la dernière photo je propose une vue générale du Dhobi-Gath. Une série qui se respecte doit présenter une variation de plans. Jusqu'ici j'ai essentiellement proposé des plan serrés et semi-larges. Cette vue générale qui situe le lieu est ce qu’on appelle dans la presse, la photo d’ « ouverture ». elle est censé ouvrir le reportage en situant le contexte. Logiquement c’est la première que l’on doit présenter. Moi, je fait le contraire. Sans doute parce que j’ai la tête à l’envers en ce moment.

Pause cigarette

16 Jan 2020 50 12 552
Bombay (Mumbai) - Aujourd’hui, nous retrouvons le Dhobi Wallah (à gauche) qui était sur la première photo de la série. Pour cette première photo, j’étais placé au niveau de l’homme accroupi de dos à l’extrême gauche du cadre en arrière-plan. Comme j’ai l’habitude de tourner autour de mon sujet -quand c’est possible-, le me suis retrouvé avec un autre angle me donnant une autre scène pour la photo d’aujourd’hui. Grâce à la présence des deux hommes sur la droite, j’ai pu faire une image différente qui complète cependant la première. Quand ça fonctionne comme ça, on se dit qu’on a été chercher la chance. Pour réaliser une série cohérente en un lieu restreint et dans un laps de temps réduit, le risque est grand de reproduire plusieurs fois la même image ou similaire. Autre élément déterminant : se sentir bien pour travailler sereinement. Se faire accepter par les gens que l’on veut photographier est essentiel. Et avoir un peu de temps afin de parvenir à se faire oublier. Ce jour là il n’a pas été trop difficile de se faire oublier car les Dhobi Wallah avaient pas mal de boulot. Ce qui ne les empêchait pas, comme on peu le constater sur la photo, de faire de petites poses cigarette. A ce moment, ils s’intéressaient à moi. Je profitais de ces brèves interruptions pour discuter avec eux et recueillir des informations sur l’organisation et leurs conditions de travail.

Lavage généralisé

15 Jan 2020 43 11 614
Bombay (Mumbai) - Nous sommes toujours en compagnie des Dhobi-Wallahs de Bombay, ces blanchisseurs, issus d’une longue lignée familiale, dont la corporation est auto-gérée. Ce qui est intéressant dans cette communauté, c’est qu'elle accueille en son sein, toutes les religions. Les hindouistes sont certes majoritaires, mais j’y ai croisé des musulmans, des bouddhistes et des membres de la minorité chrétienne identifiés grâce à de minuscule croix portées autour du cou. Et d’après ce que j’ai pu constater, ici, tout le monde cohabite et travaille en parfaire harmonie. Ce qui, en Inde, n’est pas toujours le cas. Surtout avec l'actuel premier ministre ultra-nationaliste qui attise les tensions entre les communautés religieuses. Pour cette photo, je suis monté sur le bord d’un bassin en faisant bien attention de ne pas chuter car le béton ciré est extrêmement glissant quand il est mouillé. Même perché et visible de tous, les Dhobi-Wallahs ne faisaient plus attention à moi. Sauf le jeune homme à l’arrière plan sur la droite. J’avais remarqué sa présence, mais je n’avais pas réalisé qu’il m’observait. J’étais trop concentré à gérer mon cadre et mon équilibre. Pour être totalement honnête, au moment où j’ai déclenché mon pied a légèrement glissé. Résultat ma photo est légèrement de travers. Il a fallu que je rétablisse mon équilibre sans retirer l’oeil du viseur. Finalement je trouve que ça lui donne un surplus de dynamique. C’est la seconde photo prise à cet endroit. J’en avais fait une première où l’homme au milieu avait une attitude plus dynamique avec son morceau de textiles suspension au dessus de sa tête alors qu’il prenait son élan avec force pour le frapper le bord du bassin. Le problème, c’est que son visage était partiellement caché derrière le morceau de bambou situé au milieu de l’image. J’ai donc préféré sélectionner celle-ci.

Sèche-linge

14 Jan 2020 61 22 648
Bombay (Mumbai) - Le Dobhi-gath a été crée par les Anglais il y a environ 150 ans. Comme de nombreuse villes indiennes. Personnellement j’en ai vu aussi à Vanarasi et à Fort-Cochin. Historiquement, ces blanchisseurs étaient chargés de laver les uniformes des troupes coloniales. Quand l’Inde a accédé à l’indépendance, les Dhobi-Wallahs se sont emparés de cet outil de travail et se sont mis à leur compte. Depuis quelques années les Dhobi-Wallahs se sont dotés de quelques grosses machines à lever rotatives (à gauche sur la photo). Ces équipements mécanisés ont été partiellement financés par les fabricants de textiles qui confient leurs productions à peine sortie de l’usine, afin que les Dhobi-Wallahs les lavent, les sèchent et les repassent, avant qu’elles ne soient conditionnées pour partir à l’exportation. Mais l’essentiel de la « lessive » se fait toujours manuellement, dans des bacs en ciment. Comme vous pouvez le voir sur la photo les Dhobi-Wallahs utilisent une bonne vieille ficelle pour étendre et faire sécher le linge à l’air libre. Ici pas de « couteuses » pinces à linge, mais un ingénieux système d’entrelacement des cordes pour faire tenir les vêtements et les draps.

La grande lessive

13 Jan 2020 66 17 647
Bombay (Inde) - Au coeur de la grande mégapole indienne de Mumbai (nom indien de Bombay), subsiste une corporation implantée ici, depuis plus de 150 ans : Les Dhobi-Wallahs. Ce qui signifie « blanchisseurs ». Ma série de cette semaine leur est consacrée. Le Dhobi Gath (nom du lieu) est un grand lavoir à ciel ouvert où travaillent 16 heures par jour pour un salaire de misère, plus de 200 familles. Les Dhobi-Wallahs ont comme clients les hôpitaux, les hôtels, les restaurants et toute collectivité qui a besoin de faire laver du linge en grande quantité. J’y ai passé une bonne demi-journée pour réaliser cette série. Les agences touristiques organisent parfois des visites guidées au Dhobi Gath. Mais le jour de ma venue, j’étais le seul étranger. Comme je me suis intéressé aux techniques de lavage -assez rudimentaires-, à l’organisation de la communauté et à l’histoire des gens qui travaillent ici, j’ai reçu un bon accueil et on m’a laissé photographier à ma guise. Comme souvent je suis devenu un objet de curiosité et les gens étaient visiblement heureux de se faire photographier. On est en Inde et dans ce pays la photo est bien acceptée par la population. Les amis avec qui je voyageais, moins matinaux que moi, intéressés par mes photos ont voulu visiter cet étonnant lieu. Ils sont arrivés en milieu d’après-midi. On leur a interdit l’accès. Comme quoi, mieux vaut être matinal et pas en groupe. Je pense que les agences qui organisent cette visite donnent une participation financière à la collectivité des Dhobi-Wallahs.