Jean-luc Drouin's photos with the keyword: Woman

Langage des signes

15 Oct 2025 27 17 102
Ivato (Madagascar) – L’actualité de Madagascar et mon projet de voyage sur la Grande Île, à la fin du mois, m’incitent à présenter des photos de ce pays. Cette femme ne lève pas les mains devant la kalachnikov d’un militaire. Déjà, parce que les militaires qui sont à l’origine du coup d’État ont refusé de tirer sur la foule des manifestants et parce que cette photo est une archive datant de 2020. Cette femme est une orpailleuse qui me montre avec ses mains le nombre de cigarettes qu’elle exige pour que je la photographie et qu’elle me parle de son métier.

Tenue traditionnelle

15 Aug 2025 26 20 365
Ladakh (Inde) - J'ai pris cette photo sur la route qui me ramenait de Lamayuru à Leh. Il y avait des centaines de personnes de part et d'autre de la route, vêtues de leurs plus beaux vêtements traditionnels. Ils attendaient le passage d'un Grand maître Lama attendu dans un monastère de la région. L'attente du chef spirituel donnait un air de fête aux villages bordant la route. A un moment, la police nous a stoppé notre véhicule. Le convoi du Grand lama était à proximité. Au bout de quelques minutes, une quinzaine de gros 4X4 arborant le drapeau tibétain sont passés à vive allure sous les cris de joie de la population. L'une des voitures officielles a ralenti et s'est arrêtée brièvement, pour une raison inconnue, à quelques mètres de moi. J'ai juste eu le temps de photographier cette femme qui faisait partie des officiels. Pas le temps de faire une deuxième image, le 4X4 était reparti à toute vitesse.Trente secondes plus tard, tout était fini. Les villageois sont repartis et nous avons pu reprendre notre route.

L'indienne aux yeux bleus

26 Jan 2023 45 22 478
Puskhar (Inde) - Avec 1,443 milliard d'habitants, les démographes prévoient que l'Inde est sur le point de devenir le pays le plus peuplé du monde, dépassant la Chine. Ce portrait de cette indienne aux yeux bleus a été pris à Puskhar dans l'Etat du Rajasthan en 2017. Contrairement à une idée répandue, cette jeune femme n'est pas une exception. Si les yeux marrons sont très majoritaires, il arrive dans les Etats du Nord, de croiser des Indiens aux yeux allant du bleu au vert en passant par le gris. Ces personnes ont toujours la peau claire. Dans les Etats du Sud, les peaux des populations sont plus noires et les yeux toujours d'un marron profond.

La vendeuse coquette

15 Jan 2023 36 23 369
Manakara (Madagascar) - Cette femme est vendeuse de tapis, nattes et sacs en joncs tressé. Elle les fabrique elle-même avec l’aide de ses trois filles. Quand je l’ai rencontrée la première fois, je lui ai demandé si je pouvais la photographier car elle se trouvait dans un environnement particulièrement intéressant. J’ai fait une première photo avec dans le prolongement du cadre, tous les tapis et les sacs exposés dans un parfait alignement. Manque de chance, la bâche qui se trouvait au-dessus de cette dame laissait passer un rai de lumière concentré sur son nez. Moi, ça ne me posait pas de problème car l’environnement avait autant d’importance que la dame. Elle m’a demandé à trois reprises de refaire la photo. Finalement, c’est ce portrait on ne peut plus classique qui a obtenu son approbation. Plus que critique photographique, cette femme était surtout préoccupée de se montrer sous son meilleur jour.

La mère et l'enfant

01 Nov 2022 36 18 293
Manakara (Madagascar) - Le titre de cet instantané n'est pas bon. Aujourd'hui, je ne suis pas inspiré. Il faut dire que le 1er novembre est un mauvais anniversaire pour moi. Et ça fait 21 ans aujourd'hui qu'il revient tous les ans. C'est le propre d'un anniversaire me direz vous... Revenons à la photographie. Si les photos publiées depuis mon retour ont été prises sur la côte Ouest de la Grande île, celle-ci a été réalisée un peu plus tard plus tard à Manakara, sur la côte du Sud-Est. Manakara est une ville que je connais bien. En quatre voyages depuis 2016, c'est la troisième fois que j'y séjourne. Autant dire que j'apprécie cette petite ville côtière. Cette femme et son fils sont la soeur et le neveu du guide dont je me suis assuré les services pour accéder à certains endroits que je ne connaissais pas encore. Là, je suis dans un village de pêcheurs qui donne sur la lagune. Il est dans la très proche la périphérie de Manakara. On peut même dire que c'est un quartier de la ville. Ce village, c'est celui de mon guide. C'est là qu'il est né et où réside toute sa famille depuis plusieurs générations. Il devait me trouver sympathique car il m'a proposé de venir chez lui et m'a présenté à toute sa famille. Si j'ai bien compris, je suis le premier étranger à bénéficier Dun tel honore. J'ai pris cette photo à la sauvette juste avant d'accéder à sa modeste demeure.

" Envoie la monnaie vaza ! "

07 Nov 2021 41 15 405
Ambositra (Madagascar) - "Envoie la monnaie vaza ! " C'est ce que cette dame me dit au moment où je prends cette photo. "Vaza", en malgache, signifie "étranger blanc". Rien d'agressif, ni de péjoratif dans cette expression. Il est fréquent que sur la grande île, les malgaches vous demandent de l'argent quand ils vous croisent dans la rue. Ce qui s'explique par l'extrême pauvreté dans laquelle vit une grande majorité de la population. Si vous ne répondez pas, il n'y aura aucune conséquence. Le vaza est un nanti par définition. Le voyageur occidental qui peut se payer des voyages est riche par rapport à ces pauvres gens. Il n'est pas besoin d'ergoter sur ce point. Alors on lui demande un billet. C'est passé dans l'usage. Je donne rarement quand on me le demande. Et je n'ai pas donné à cette femme qui avait accepté que je la photographie. Et cette commerçante croisée sur le marché du soir d'Ambositra, n'était pas dans le dénuement le plus total comme en atteste sa tenue vestimentaire. Et les amis malgaches avec qui j'étais m'ont indiqué qu'elle était propriétaire de cinq petits magasins. Il n'y a pas de petits profits. Pas de regrets.

Regard malgache

27 Oct 2021 54 18 550
Ambalavao (Madagascar) - Pas facile de publier un portrait après celui d'hier qui a, semble-t-il, fait l'unanimité. Cependant, dans ma démarche de "photographe ethnologique", je pense que celui-ci ne démérite pas, même s'il est plus classique et n'a pas la flamboyance du précédent. La lumière était très différente, même si là aussi, on n'est pas très loin d'un monochrome loin des couleurs bigarrées de l'Afrique ou de l'Asie. Comme à mon habitude, je suis allé directement vers cette dame sur le marché d'Ambabalavo dont la majorité des commerçants étaient déjà parti. Cette dame était seule. Elle semblait attendre quelque chose ou quelqu'un. Je ne le saurai jamais car elle ne parlait que le dialecte local. Je Lui ai juste montré mon appareil photo, elle n'a pas bougé. J'ai fait une seule photo. Elle semblait se demander quand même pourquoi, je m'approchais si près d'elle ? Quand je lui ai montré le résultat sur mon écran de contrôle, elle a éclaté de rire. Qui a dit que j'avais encore coupé le haut de la photo ?

Service recyclage

18 Oct 2021 43 21 437
Phnom-Penh (Cambodge) - Cette dame photographiée dans un rue de la capitale assure le transport des déchets recyclables. Elle se dirige vers la déchèterie avec sa "récoltes" de vestiges de notre société de consommation. J'ai toujours trouvé étonnant que les pays les plus pauvres étaient ceux qui recyclaient le plus. L'explication réside dans l'économie de la récupération dans ces pays déshérités qui permet aux plus démunis de survivre. Pour la petite histoire, j'ai pu discuter un peu plus tard avec cette dame. Elle a l'équivalent de 0,50 euro dans sa charrette à bras. Pour récupérer ces déchets, elle s'est levée à 4 heures du matin. Maintenant, elle a 10 km à faire à pieds pour rejoindre la déchèterie. Elle m'a expliqué qu'elle a réussi à constituer un réseau de commerçants et artisans qui lui réservent leurs déchets recyclables et qu'ils lui cèdent gratuitement et souvent emballés. Ce qui lui fait gagner du temps. Avec cette activité, il lui arrive de gagner un euro par jour.

Chien errant

23 Sep 2021 43 14 471
Antisrabe (Madagascar) - Une dernière photo de chien errant pour terminer cette série consacrée aux animaux. J'en ai encore des centaines dans mes archives et j'aurais sans doute l'occasion d'y revenir. Demain, je passe à autre chose. Cette photo a été prise dans une rue du centre-ville d'Antsirabe à Madagascar. Ce pauvre chien avait l'air effrayé. Par quoi ? Je ne sais pas, mais il n'a pas voulu s'arrêter que je l'ai appelé après avoir pris cette photo à la volée. Au contraire, il a pris la fuite craignant sans doute que je lui mette un coup de pied ? Alors que je voulais juste le caresser et lui donner un biscuit que j'ai toujours sur moi. Ils sont surtout destinés aux enfants, mais les chiens en profitent très largement. Quand je voyage, je prévois toujours un budget biscuits. J'évite les bonbons, c'est mauvais pour les dents des enfants. Pas mieux pour les chiens à cause du sucre.

"Forces spéciales" indiennes

14 Jan 2021 46 16 417
Orchhâ (Inde) - Cette photo n'était destinée à être publiée. Ces policiers ne cessaient de me suivre maladroitement pour me surveiller depuis une bonne heure. Ils n'étaient pas agressifs, mais discrets du tout. Généralement en Inde je n'ai jamais eu de problèmes avec les policiers. Mais, là, ils commençaient à me fatiguer. Alors j'ai utilisé une technique qui a fait ses preuves depuis longtemps. Je suis directement allé les voir avec un grand sourire et je leur ai proposé de les photographier et de leur envoyer la photo le soir même sur leur messagerie. Ils ont immédiatement pris la pose. J'ai pu ensuite me promener dans la ville et sur le marché sans le moindre problème, ni policiers à distance. Comme cette image n'avait pour moi aucun intérêt photographique, je n'y ai plus prêté attention. Mais en la ressortant de mes archives j'ai constaté que les deux policiers sur la gauche se tenaient la main. Il ne faut en tirer aucune conclusion, en Inde, les hommes se promènent souvent main dans la main. Bien entendu cette technique pour neutraliser les policiers ne fonctionnerait sans doute pas dans certains pays comme la Chine. Là, je ne m'y risquerais pas.

Fille de rois

12 Jun 2020 67 19 582
Malana (Inde) - Ce portait de femme qui vit à Malana, le "village des fils et filles de rois" (Rajput), est un simple portrait d'une femme des montagnes himalayennes. Il pourrait pourtant illustrer le commentaire publié il y a plusieurs jours, où j'évoquais les lobes d'oreilles des femme d'où pendent des lourds anneaux en argent. Mon choix aujourd'hui est plus technique. Le film Kodachrome 64 avec lequel j'ai photographié à, contrairement à d'autres photos de ce reportage, bénéficié d'une conservation que je qualifie de "miraculeuse". On ne note aucune perte de netteté et les couleurs sont fidèles à la diapositive originale. Ce document a été conservé dans les même conditions que les autres, mais celui-ci n'a aucunement souffert des affres des temps. J'ai juste réduit très légèrement le contraste en post-traitement. Rien de plus. Cette dame a été photographiée au Nikon F 90 équipé d'un zoom Nikkor 80-200 mm f : 2,8. Photo prise à pleine ouverture (f : 2,8). Je suis relativement près du sujet et à fond de focale (200 mm). Ce qui explique que le mur en pierres d'ardoise disparaît dans un flou prononcé à l'arrière plan. Portait que j'ai volontairement centré.