Un voyage en solitaire dans un songe d'été...Un rai funambule, échappé des brumes pâles Ondule sur le lointain, son rêve en escale Au-dessus de mes émotions naufragées...

Tristesse



"Les liaisons dangereuses"

Sur fond noir c'est beaucoup mieux "...Tu passes trop loin pour m'atteindre et nos voix se dissolvent dans l'étendue sans acoustique de l'éloignement Seul, je te vois et ta silhouette attise encore la fièvre d'une attente nourrie seulement de demains Seul, tu es à ma porte, tu ne souris plus et ton visage s'étire sur un rictus devenu cruel Seul, tu te tiens là et je reconnais dans tes yeux froids les lueurs d'une trahison bien au-delà de la confusion des chairs Ma voix saigne dans l'annonce du crépuscule et le chant d'un ultime espoir ne fait qu'endeuiller d'un rouge amer la mort du jour Ma voix s'abîme dans une solitude qui ne trouve plus d'écho Un murmure tremble à mes lèvres saisies d'effroi Et je me tais Abandonnée à l'horreur rampante du monde Livrée à des meutes hurlantes où, figée de terreur, je crois parfois reconnaître ton visage." Leila Zhour

14 Apr 2012

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S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne

My soul is a weary My soul is a weary My soul is a weary I said my soul is a weary My soul is a weary and beaten down from all of my misery Oh Lord who will comfort me My soul is a weary and beaten down from all of my misery Oh Lord who will comfort me Got a hold on my heart that keeps me bound When the whole wide world is free (yeah) Oh Lord who will comfort me Got a hold on my heart that keeps me bound When the whole wide world is free (yeah) Oh Lord who will comfort me My home is a wreckage A family drowned in plight and poverty Oh Lord who will comfort me My home is a wreckage A family drowned in plight and poverty Oh Lord who will comfort me Oh Lord who will comfort me

Elle a dit : Ouvre-moi ta porte. Je t’ai suivie pas à pas. Je sais que tes amours sont mortes. Je suis revenue, me voilà....

Barbara La solitude (Live à Bobino, Paris / 1967) Je l’ai trouvée devant ma porte, Un soir, que je rentrais chez moi. Partout, elle me fait escorte. Elle est revenue, la voilà, La renifleuse des amours mortes. Elle m’a suivie, pas à pas. La garce, que le Diable l’emporte! Elle est revenue, elle est là Avec sa gueule de carême Avec ses larges yeux cernés, Elle nous fait le cœur à la traîne, Elle nous fait le cœur à pleurer, Elle nous fait des mains blêmes Et de longues nuits désolées. La garce! Elle nous ferait même L’hiver au plein cœur de l’été. Dans ta triste robe de moire Avec tes cheveux mal peignés, T’as la mine du désespoir, Tu n’es pas belle à regarder. Allez, va t-en porter ailleurs Ta triste gueule de l’ennui. Je n’ai pas le goût du malheur. Va t-en voir ailleurs si j’y suis! Je veux encore rouler des hanches, Je veux me saouler de printemps, Je veux m’en payer, des nuits blanches, A cœur qui bat, à cœur battant. Avant que sonne l’heure blême Et jusqu’à mon souffle dernier, Je veux encore dire "je t’aime" Et vouloir mourir d’aimer. Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte. Je t’avais suivie pas à pas. Je sais que tes amours sont mortes. Je suis revenue, me voilà. Ils t’ont récité leurs poèmes, Tes beaux messieurs, tes beaux enfants, Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine. Eh! bien, c’est fini, maintenant." Depuis, elle me fait des nuits blanches. Elle s’est pendue à mon cou, Elle s’est enroulée à mes genoux. Partout, elle me fait escorte Et elle me suit, pas à pas. Elle m’attend devant ma porte. Elle est revenue, elle est là, La solitude, la solitude... youtu.be/Ta1y2YyqDPA

Tu délires dans tes rêves, délires une vie En guise de peau de zèbre, et tu souris Trotteuse prise au piège de lourds sortilèges

www.youtube.com/watch?v=9q3K4xT7sA4&feature=related Je ne veux pas vivre dans une pouponnière Les murs y sont arides je manque d'air. Tes doigts quand j'y pense me font prisonnière Tu me fais la danse de la muselière. Non, je ne veux pas vivre dans un couffin vert Où tes coussins avides veulent me faire taire Hypnotiques rapaces ravageant ma place Trouvant ce tintouin tout à fait ordinaire. Où est-il écrit que l'on ne ferait pas Ce dont on a envie, ici-bas Aujourd'hui c'est l'hiver, la saison des pourquoi Mais demain s'ra l'enfer si tu n'te lèves pas De ton lit de fatigue où tu baisses les bras, Des terres invisibles où dorment des lions. Mutante silencieuse, ne vois-tu pas les saisons Qui tournent autour de toi et sont ta maison. Tu délires dans tes rêves, délires une vie En guise de peau de zèbre, et tu souris Trotteuse prise au piège de lourds sortilèges Allège ton parapluie, alerte tes envies. Puisque tu n'te vois pas vivre dans un royaume en verre Enfermée sous les vitres de tortionnaires. Il y a que tout est possible de n'être plus la cible Lasse d'être soumise à la terre entière. Je ne veux pas vivre à bord d'une montgolfière, Saluant le vide au royaume des airs. Je veux vivre sur terre, je ne veux léviter Là où le rire prolifère Insoumise aux regrets.

12 Apr 2012

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Il dit que les arbres et les tas de feuilles mortes que l'on brûle en automne, c'est lui...Pourtant, Ophélie lui refuse ses lèvres, elle refuse de chanter pour lui...

Brahms Piano Concerto No 1 Hélène Grimaud youtu.be/306f3rWN10g Il dit que les arbres et les tas de feuilles mortes que l'on brûle en automne, c'est lui. Il dit que les quatre saisons et les fonts baptismaux où crisse le sel et ruisselle l'eau, c'est lui. Il dit que les pousses et les souches, les bourgeons et les marrons qui éclatent dans la flamme, c'est lui. Il dit aussi que la dureté des cuisses et la chaleur de l'enfantement, que les navires qui se brisent contre les banquises, et que la brise qui fouette la glace, c'est lui. Et que les champs qui s'émiettent sur l'horizon, et que les horizons qui s'enfoncent dans le sol, c'est lui. Pourtant, Ophélie refuse de lui tendre le buis plein des écailles de nuit déposées par des dieux inconnus. Ophélie lui refuse ses lèvres, elle refuse de chanter pour lui. Et les châtaignes brûlantes du sang vierge des enfants se craquellent, Ophélie refuse de prier pour lui. Au travers des serpentins neigeux qui conduisent loin des humains, il poursuivra sa route. Il s'enfoncera dans le sein des orages, il s'enfoncera seul sur les rocailles Et se brisera. Alors Ophélie chantera, apercevant son ombre, chantera, et bénira le fantôme de celui qui régnera parmi les ombres. Louis Vaillant

Pâlir De n'être pas A l'orée de tes pas Gémir Si loin de toi Juste au son de ta voix

Grace par Secret Garden youtu.be/Xw3ySKnDdXQ Sentir Tes yeux sur moi Se poser une fois Frémir Jusqu'à l'odeur Du parfum de ton coeur Pâlir De n'être pas A l'orée de tes pas Gémir Si loin de toi Juste au son de ta voix Nourrir Ton souvenir Dans les mots à venir Sertir Par ton image Le bonheur sur la page

28 Mar 2012

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Where words are like whispers Of fading foam or glimmering sunsets Then possibly I could tell you Of my love for him....

So you leaving In the morning On the early train Well, I could say everything's all right And I could pretend and say goodbye Got your ticket Got your suitcase Got your leaving smile Oh I could say that's the way it goes And I could pretend, you won't know That I was lying... (chorus) 'Cause I can't stop loving you No, I can't stop loving you No, I won't stop loving you Why should I? We took a taxi To the station Not a word was said And I saw you walk across the road For maybe the last time, I don't know Feeling humble Heard a rumble On the railway track And when I hear the whistle blow I'll walk away and you won't know That I'll be crying... Why should I Even try? I'll always be here by your side Why, why, why? I never wanted to say goodbye Why even try? I'm always here, if you change Change your mind So you're leaving In the morning On the early train Well, I could say everything's alright And I could pretend and say goodbye But that would be lying... Why should I even try? Why should I Why should I Tell me why Why should I even try?

26 Dec 2011

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Tout seul avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Je m'en irai courir dans le paradis blanc

www.youtube.com/watch?v=lzagLE4D5Eg Il y a tant de vagues et de fumée Qu'on arrive plus à distinguer Le blanc du noir Et l'énergie du désespoir Le téléphone pourra sonner Il n'y aura plus d'abonné Et plus d'idée Que le silence pour respirer Recommencer là où le monde a commencé Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps Tout seul avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Je m'en irai courir dans le paradis blanc Loin des regards de haine Et des combats de sang Retrouver les baleines Parler aux poissons d'argent Comme, comme, comme avant Y a tant de vagues, et tant d'idées Qu'on arrive plus à décider Le faux du vrai Et qui aimer ou condamner Le jour où j'aurai tout donné Que mes claviers seront usés D'avoir osé Toujours vouloir tout essayer Et recommencer là où le monde a commencé Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où les manchots s'amusent dès le soleil levant Et jouent en nous montrant Ce que c'est d'être vivant Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où l'air reste si pur Qu'on se baigne dedans A jouer avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Comme, comme, comme avant Parler aux poissons Et jouer avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Comme avant

18 Sep 2013

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Le grand jardin est défleuri, mon égoïste, Les papillons de jour vers d’autres fleurs ont fui, Et seuls, dorénavant viendront au jardin triste, Les papillons de nuit.

3147429 Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette. Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses thé, Roses pâles d’amour qui couronnent ta tête, S’effeuillent chaque été ? Leurs tiges vont plier au grand vent qui s'élève. Des pétales de rose ont chu dans le chemin. O Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve Se faneront demain ! Mets-les dans une coupe et toutes portes closes, Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts, Nous verrons l’agonie amoureuse des roses Aux râles de parfums. Le grand jardin est défleuri, mon égoïste, Les papillons de jour vers d’autres fleurs ont fui, Et seuls, dorénavant viendront au jardin triste, Les papillons de nuit. Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane. Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur. Belle, sanglote un peu … Chaque fleur qui se fane, C’est un amour qui meurt. Guillaume Apollinaire
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